Jupiter's arising (T4)

9. Goodbyes

Je regarde Tony se placer devant son casque pour enregistrer un message. 

- Salut Pepper, si tu vois ceci, ne le poste pas sur les réseaux sociaux parce que ça va être triste à en mourir. Enfin, si tu vois ça un jour. Je ne sais pas si tu es encore en vie, mon dieu j'espère. C'est le jour 21 ? Non 22. On est dans un vaisseau avec une nana bleue, tu l'adorerai. C'est compliqué de regarder le néant de l'espace autour de nous, c'est effrayant. Nous n'avons plus de nourriture, nous n'aurons plus d'oxygène demain matin. Ne t'en fais pas, je ferais en sorte que Jupiter ne souffre pas, elle ne devrait plus jamais souffrir. Et ce sera tout, mais quand je partirai je sais que je ne penserai qu'à toi et à notre petite Morgane. Je t'aime... 

Il tapote sur son casque et Nebula s'assied à côté de moi. Elle n'étais pas très communicative mais elle savait que nous ne lui ferions rien. Elle s'occupait même un peu de nous. Je lui avais raconté tout ce qu'il s'était passé dans ma vie pendant les nombreuses longues journées où nous ne savions pas quoi faire. Nous avions créé un lien. Nous nous sommes rendu compte que nous avions toutes les deux eu une enfance difficile, avec un père horrible. Elle me comprenait, elle savait ce que c'était. 

Notre état avait empiré, nous n'avions plus que la peau sur les os. La perte de Peter avait accéléré notre état de dégradation. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait disparu, comme ça, sans qu'on ne puisse s'expliquer. 

« J'arrive vers Peter avec un grand sourire. 

- Devine qui a été prise au M.I.T ! 

Il sourit. 

- Oh c'est génial Jupiter, je suis trop content pour toi. 

Je fronce les sourcils. 

- Qu'est-ce que tu veux dire ? On va pouvoir y aller tous les deux. Hein ? 

Il secoue la tête. 

- Je dois rester à New-York, Spider-Man doit rester à New-York. 

- Et Peter alors ? Je pensais qu'on allait enfin pouvoir se retrouver et vivre comme deux ados normaux ! 

- Ne me crie pas dessus Jup ! Je n'ai pas le choix. 

- Pas le choix ?! Peter, c'est de notre avenir dont on parle. 

- J'ai déjà été pris au New-York College. Mais toi, je suis sûr que tu vas faire des merveilles dans le Massachusetts. 

- Sans toi. Je conclu et m'en vais alors qu'il tente de me retenir. 

C'était la dernière fois que nous nous étions parlé. »

Assise à côté de Tony, je sentais la mort arriver et je lui attrape la main les larmes aux yeux, mon cœur commençant à s'affoler. J'avais peur. J'étais incertaine. Et ensuite, qu'est-ce qu'il allait se passer ? 

Tony tente de me sourire. 

- Je sais que tu as peur, mais je te jure que ça va aller... Sa voix se brise. 

- Tony, merci pour tout. Merci d'avoir été un père aussi génial, merci de m'avoir aimé comme si j'étais vraiment ta fille biologique, merci de m'avoir toujours fait sentir jolie, douée et intelligente. Merci de t'être occupé de moi quand personne ne l'a fait. Mes larmes coulent et ma voix tremble. Merci d'avoir donné un deuxième départ à ma vie. Je t'aime tellement. 

Il serre ma main dans la sienne. 

- Je t'aime aussi ma grande, tu es la fille parfaite dont chaque père peut rêver. Merci à toi de m'avoir prouvé qu'on pouvait s'amuser en créant des choses. Que la vie était tellement plus qu'être un super-héros. Tu as fait de nous une famille... 

Je renifle alors qu'il ferme les yeux doucement et je serre sa main avec le peu de forces qu'il me reste. 

Une lumière aveuglante débarque devant nous et je me suis demandé si ce n'était pas la fameuse lumière que l'on est censé voir quand on meurt. 
Bien avant de me rendre compte que c'était une femme.