Chapitre 15

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- Bien, mademoiselle Harcourt, installez-vous.

Alexandra s'assit sur l'un des sièges devant le bureau de Dumbledore. La pièce était plutôt grande, des fenêtres laissaient entrer la lumière du jours qui se reflétait sur des dizaines d'instruments en argent un peu partout qui bourdonnaient, crépitaient sans cesse. Les tableaux des précédents directeurs ne cessaient de la fixer d'un oeil intéressé en murmurant à voix basse à leur voisin de temps à autre. Dumbledore, lui, était intimidant et pourtant Alexandra avait connu d'autres directeurs dont un ancien mangemort. Mais il avait quelque chose dans le regard qui semblait l'analyser et comprendre qui elle était sans avoir besoin de poser de questions. Elle se demanda combien d'élèves s'étaient retrouvés dans ce même bureau avec ce même sentiment.

- Tout d'abord, j'aimerais parler des raisons pour lesquelles votre père m'a demandé de vous accepter à Poudlard, reprit le directeur en croisant ses doigts sur le bureau devant lui.

Sa barbe blanche descendait jusque sur ses genoux et ses lunettes glissaient légèrement sur son nez, dévoilant un peu plus ses yeux bleus vifs. Elle se sentit gênée, mal à l'aise et serra les mains sur le bas de sa cape.

- Je suppose que vous êtes déjà au courant de ce qu'il s'est passé à l'académie de Beauxbâtons et à l'institut Durmstrang.

- Effectivement, bien avant que votre père ne vienne me trouver, j'avais déjà entendu parler de vos...incidents.

Il prit quelques secondes avant de prononcer le dernier mot et son regard devint quelque peu curieux.

- Je n'ai jamais voulue faire du mal à qui que ce soit, se défendit-elle. Ces choses qui arrivent, je ne sais pas pourquoi elles arrivent.

- Vous ne les contrôlez donc pas ?

La question était calme, posée mais elle sentit que sa réponse pourrait changer la décision.

- Si, mentit-elle.

- Dois-je donc m'inquiéter de la sécurité des autres élèves de Poudlard ?

Elle secoua la tête vivement, c'était la dernière chose qu'elle voulait.

- Si j'accepte de vous prendre ici, à Poudlard, pouvez-vous me garantir que je ne fais pas une erreur ?

Elle sentit son coeur se serrer. Et si elle continuait de lui mentir et qu'il se passait quelque chose ? Elle n'avait plus le droit à l'erreur, si sa chance se présentait, elle ne devrait pas la laisser passer.

- Non, finit-elle par répondre. Je ne sais pas ce qu'il peut se passer, je ne le savais pas avant que ces choses arrivent. Je n'ai aucune intention de faire du mal, de faire tout ça. Je n'ai pas demandé à ce que ça arrive et si je pouvais faire disparaître tout ça alors je n'hésiterais pas. Mais je ne peux pas garantir que ce ne serait pas une erreur.

Dumbledore resta silencieux un moment et elle commença à se dire qu'elle avait été trop stupide, qu'elle venait de gâcher cette chance.

- Mademoiselle Harcourt, reprit-il finalement, je ne pense pas que vous soyez mauvaise. Je pense qu'il y a quelque chose, en vous, qui vous dépasse et que vous n'êtes pas capable de gérer seule. Quelque chose sur lequel personne n'a encore mit le doigt. De plus, je pense que vous laisser repartir d'ici sans vous avoir offert de l'aide serait une immense erreur de ma part. J'aimerais voir ce dont vous êtes capables et je suis sûr que vous ne me décevrait pas. Je vous propose d'intégrer Poudlard et de voir comment les choses se déroulent, et si un autre incident se produit alors nous aviserons ensemble des conséquences.

Il se leva et rejoignit une étagère ou il attrapa un chapeau rapiécé.

- Voici le choixpeau, ici à Poudlard il y a quatre maisons : Gryffondor, Serdaigle, Serpentard et Poufsouffle. C'est ce chapeau qui décidera de votre répartition.

As the world caves in - 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant