Unreal || K.SJ

Spin-off

Juste petit rappel et je vous laisse avec la suite. Ceci est un spin-off sur le point de vue de Jin. J'espère que vous apprécierez !

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Lundi 05 mars 2018

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Étant encore dans mes draps blanc, je pouvais quand même entendre mon père jouer du piano. Ça raisonnait dans toute la maison, une maison un peu trop grande à mon goût juste pour nous deux. Mais dans chaque pièces régnaient les souvenirs de ma mère. La mélodie douce de mon père me rappelait tant de souvenirs juste en l'écoutant. Il préparait son concerto avec impatience.

Je descendis dans le grand salon, il jouait, ses doigts touchaient les touches noires et blanches avec douceur et délicatesse. Sa façon de jouer avait le don d'envoûter n'importe qui, cela marchait même avec moi. Mon père releva la tête de son monde enchanté et me regarda avec un grand sourire. Il était si joyeux alors qu'il devrait se reposer.

Il faisait bon aujourd'hui, l'air était agréable, un temps idéal pour aller se promener. Je profitais seul des ces petits moments bien trop précieux, pouvoir se promener sans vraiment savoir où l'on se dirigeait était la meilleure chose. Un pied devant l'autre, je continuais de marcher, seul avec moi-même. Je regardais mes pieds tout en pensant à tout et à rien. Des pétales rosés parsemés le sol, je relevais la tête et admirais les cerisiers en fleurs. Cette année je ne les avais pas loupés. Plein de personnes se prenaient en photo devant ceux-ci, ne profitant pas réellement du moment présent. Tous sauf une personne, une jeune femme se tenait là, tendant la main pour pouvoir attraper un pétale. Sa beauté était égale à celle d'un ange. Était-elle réelle ? La translucidité de la jeune femme me montrait bien le contraire. Était-ce vraiment un ange ? Comme un coup de vent, elle disparut aussi vite.

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Lundi 19 mars 2018

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Mon cœur tapait fort dans ma poitrine, son battement me semblait presque en accord avec le son de mes pas. D'un pas élancé, je marchais vite dans le couloir de l'hôpital, il me semblait interminable. Les yeux embuaient par les larmes, je ne voulais pas y croire, ce n'était pas vrai, enfin je l'espérais. Des médecins me suivaient au pas de course. Voulaient-ils m'empêcher de le voir ? J'ouvris la porte de l'une des salles avec fracas. Mon père était là, allongé les yeux fermés sans aucunes réactions. Je me précipitai auprès de lui. Mes larmes quittèrent le coin de mes yeux.

- Papa... tu ne peux pas me quitter... Réveille-toi papa, s'il te plaît ! Papa !

Je pleurais de plus en plus fort, j'avais si mal, ça faisait si mal. Et la seule façon de l'exprimer à ce moment là était de pleurer tout en criant le nom de mon père, mon unique père. Les médecins me prirent par les bras pour me faire sortir de la pièce, j'essayais de me débattre pour pouvoir retourner auprès de mon père mais ils étaient bien plus forts que moi. Ils me mirent dans une salle à l'abri des regards pour que je me calme. J'étais seul dans la pièce et j'allais l'être tout le temps désormais. J'étais assis sur l'une des chaises qui étaient adossées au mur, je me penchai en avant et pris mon visage entre mes mains. Je pleurais encore et encore, je ne pouvais faire que ça. J'étais seul, je n'avais plus aucun parent.

Je sentis quelque chose me toucher le dos, puis se touché se transforma en de douces caresses allant du haut vers le bas de mon dos, comme pour me réconforter. Je me redressai pour voir ce que c'était.
Je fûs surpris de voir la jeune femme à la beauté d'un ange assise sur la chaise à côté de moi. Son corps était encore translucide, elle me dévisageait puis se mit à me sourire. Un sourire remplit de tendresse et de bienveillance. J'étais hypnotisé par son regard, il me faisait le même effet que la melodie de mon père. Et comme la dernière fois elle disparut aussi vite. Grâce à elle, mes pleurs avaient cessé.