Yoona est l'amie et la collègue d'Hana, la femme de Wonho. Ensemble, elles ont créé un manga sur le groupe. C'est ainsi que Yoona et Minhyuk se sont connus. Yoona est une jeune femme au passé tourmenté, en mal d'amour, se sentant souvent abandonnée...
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MINHYUK :
Ce midi nous recevons mes parents. Yoona a revu à plusieurs reprises ma mère. Elles ont fait des achats ensemble. Mon père a mis fin au procès nous opposant, en stipulant que les griefs entre nous n'avaient plus lieu d'être. Ce qui est un énorme soulagement pour moi. Je reste méfiant, mais Yoona a réussi à séduire mes parents. Personnellement, je ne les ai pas encore revus. Aujourd'hui, une discussion s'impose. Je ne nie pas le fait que je suis heureux de les recevoir chez moi. Ce sont les reproches de mon père que j'appréhende. Cependant, j'ai beaucoup réfléchi aux perspectives qu'il m'offre avec la succession de son empire. Je me retire du groupe dans un peu moins de deux ans. Pour subvenir aux besoins de ma famille, ce poste me sera nécessaire.
Je contemple ma femme terminer la décoration de la table de Noël. Elle s'est démenée pour arriver à ce splendide résultat. Je souhaite qu'elle se repose un peu. Elle se fatigue plus rapidement avec la grossesse. Son ventre s'est joliment arrondi. Yoona est une splendide femme enceinte.
Mes parents sont arrivés. Mon estomac se resserre. J'appréhende cette confrontation. Yoona les conduit jusque moi. Nous nous dévisageons en silence. Ma mère est la première à rompre le silence.
« - Je suis ravie que ton épouse nous ait invités pour Noël. Elle est très prévenante. Et puis, je peux voir mon adorable petit fils. »
Je l'écoute mais aucun son ne peut sortir de ma gorge parce qu'elle est nouée par l'émotion. Je n'aurais pas cru que de les voir dans ma maison me troublerait à ce point. Je lui souris. Elle comprend que pour le moment je n'ai pas envie de parler. Elle va à la rencontre Yoona dans la cuisine.
Je me retrouve seul avec mon père. Le silence entre nous devient pesant. Je ne veux pas être le premier à rompre le silence. Je n'ai aucune idée par où commencer la conversation.
« -Ton fils est tout aussi adorable que toi quand tu étais enfant ! » M'annonce mon père.
Je suis surpris par ce compliment. Je ne sais que répondre tellement je suis pris de court.
« - Oui, en effet. Il me ressemble beaucoup ! » Sera mon seul élément de réponse.
« - Il est également un gentil petit garçon ! Tu as fait du bon travail ! »Il poursuit avec ses flatteries.
Je serre les poings. Je préfère quand il est naturel, égal à lui-même. Sa gentillesse m'effraie.
« - J'apprécie ta famille ! » Il ajoute.
Et au son de sa voix, je ressens sa sincérité. De plus en plus surprenant et déroutant ! Je me détend un peu. Il ne donne pas l'impression de vouloir se quereller avec moi. C'est réellement un soulagement, dans le cas contraire, je ne sais pas vraiment comment j'aurais géré la situation. J'observe les deux femmes dans la cuisine, elles sont complices. Je remercie intérieurement Yoona de procurer du bonheur à ma mère. Mon père s'approche de Kenzo et lui propose de participer à son jeu. J'écarquille les yeux. Jamais, je n'aurais imaginé que mon père perdrait son précieux temps pour jouer avec son petit fils. Il ne l'a jamais fait pour moi, constamment absent pour son travail, j'avais l'impression que ma famille ne se constituait d'uniquement ma mère. Je crois qu'il est devenu plus docile et domptable. Je me joins à eux, et nous faisons une partie à trois.
Nous nous amusons bien, et mon père sourit constamment. Je n'avais jamais imaginé que mon père était capable de sourire et de se détendre. Je suis de plus en plus surpris. Yoona nous appelle pour le repas. L'ambiance se détend au fur et à mesure. Le visage de ma mère est rayonnant. Elle apprécie ce moment en famille. Du plus loin que je me souvienne, nous n'avons pas eu beaucoup de Noël ensemble. Toute cette joie et bonne humeur autour de cette table, nous la devons à ma femme. Je la contemple avec tout mon amour. Elle seule pouvait tous nous réunir pour cette occasion. Son charme naturel et sa gentillesse séduisent les personnes, même les plus récalcitrantes comme mon père. Je souris devant ma constatation.
J'attrape la main de mon épouse, je la porte à ma bouche pour déposer une multitude de baisers. Je ne la remercierais jamais assez pour l'exploit qu'elle vient d'accomplir. J'ai failli m'étouffer avec ma bouchée de viande quand mon père m'a posé des questions sur le groupe. Au début, j'ai pensé qu'il ironisait, mais lorsque j'ai compris qu'il attendait ma réponse, j'ai commencé à lui parler avec passion de notre métier. Il s'est intéressé et ma mère également. J'en ai les larmes aux yeux. Ils ne sont plus du tout les mêmes qu'avant. A nouveau, je jette un regard vers ma femme, elle est une véritable magicienne.
Puis ma mère évoque la grossesse de Yoona, elle espère que notre second enfant sera une petite fille pour la gâter. Kenzo se manifeste :
"- Moi aussi, je préfère une petite soeur ! Comme ça, je pourrais la protéger plus tard !"
Nous rions tous devant sa bravoure. Il est mignon. Je passe en compagnie de ma femme, mon fils et mes parents, le meilleur Noël de toute ma vie. Je mesure la chance que j'ai d'avoir cette merveilleuse femme à mes côtés. Grâce à elle, je ressens cette plénitude et bienveillance de se sentir épaulé par des parents bienveillants. Je pense que dans notre relation d'avant, nous avons tous des torts. Chacun campait sur ses positions, si nous avions eu la volonté de dialoguer peut-être aurions pu éviter de nous détester et nous fuir pendant toutes ces longues années.
Je veux également faire plaisir à mon père et je l'informe :
"- Dans deux ans, j'en aurais fini avec le groupe. J'envisage, si tu es toujours d'accord, je prendre un poste au sein de ton entreprise !"
Je vois le regard fier que mon père porte sur moi. Mon coeur s'emballe, il ne m'a jamais regardé ainsi du plus loin que je puisse me souvenir. Il se lève et tapote affectueusement mon épaule. Je me sens également très honoré de sa considération. Je suis à fleur de peau depuis le début de ce repas. Cette soirée de Noël est très enrichissante. Il n'y a pas de cris de voix, de mots plus hauts que les autres. L'atmosphère est apaisé, les échanges très riches en émotions. Je suis bien, et j'apprécie pour la première fois de ma vie, la présence de mes parents à mes côtés, qui plus est chez moi.
L'anxiété qui me paralysait en début de soirée a totalement disparue au profit de l'apaisement. La soirée s'achève déjà. Je n'ai pas vu le temps passé. Kenzo est fatigué. Je le porte dans sa chambre. Je caresse ses cheveux. Je suis très fier de lui. Je referme doucement la porte et je rejoins nos invités dans le salon. Ils ont revêtus leurs manteaux, il se fait très tard. Ils vont rentrer. Je serre ma mère dans mes bras. Je suis conscient que pour elle, c'est le plus merveilleux Noël depuis longtemps. Mon père est le premier à m'enlacer. Je reste immobile, tellement étonné par sa spontanéité. Il caresse mes cheveux, et remercie ma femme pour la soirée très agréable.
Je referme la porte sur eux. Et je me tourne vers celle qui a permis qu'une telle soirée se réalise. Elle est déjà retournée dans la cuisine pour ranger et nettoyer. Je la rejoins, l'enlace et l'oblige à arrêter de travailler pour ce soir. Je désire ma femme plus que tout. Je la porte jusque notre chambre. Elle est embarrassée. Je souris. J'embrasse le bout de son nez et je lui dis :
"- Tu sais que tu es un sacré bout de femme !"
Elle fronce les sourcils.
"- Tu es merveilleuse, tu as réconcilié tout le monde, et tu as fait en sorte que la soirée soit agréable ! Tu es étonnante !" Je la complimente.
"- Je trouve dommage d'avoir une famille et d'être en mauvais terme avec !" Elle m'informe.
De la part d'une femme abandonnée par ses parents, je peux comprendre ces pensées. Ce qu'elle a fait pour moi et ma famille, je ne suis pas prêt de l'oublier...............................
