Partie I Chapitre 20: L'absence

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Le Manoir était bien calme depuis quelques jours. En effet le maître des lieux était parti depuis peu, en mission. Mission d'ailleurs très importante d'après lui, qui inquiétait, cependant, beaucoup sa mère. Comment rester calme lorsque son fils unique partait à la guerre ? Oui, c'était réellement la guerre dehors, et Narcissa ne se faisait aucune illusion, si Drago était parti, s'était pour se battre. Elle ne posait jamais de questions, en sachant pertinemment qu'elle ne supporterais pas d'imaginer les atrocités que son fils voyait chaque jours. C'était trop dur.

Alors depuis qu'il était parti, Narcissa repensait sans cesse aux derniers mots qu'elle lui avait dit, afin de laisser une empreinte indélébile de leur échange.

Quant à Hermione, après leurs disputes, la jeune femme avait été bien contente que le blond partes du Manoir. Elle s'était tout de suite sentie plus libre, plus sereine. Elle ne se sentait plus épier, plus obligée de surveiller ses moindres faits et gestes. Car depuis leurs baiser, Hermione se sentait honteuse et gênée par la présence du Serpentard. Elle l'avait repoussée après tout, et elle était consciente que l'égo du jeune homme avait été blessé. Un homme blessé n'est jamais bon signe, surtout lorsque c'est un Serpentard.

Elle s'attendait à une vengeance, un coup bas de sa part. Mais rien, il était parti sans un mot et sans un regard envers la belle brune. Il fallait l'avouer, cela l'avait troublé, mais elle décidait de ne pas y prêter attention et de profiter de cette absence pour transmettre des informations utiles à l'Ordre. Alors, Hermione s'évertuait à fouiller les moindres coins du Manoir, à prétendre devoir faire le ménage pour accéder au bureau de son geôlier. Néanmoins elle se trouvait à chaque fois, dépourvue de la moindre informations. Et cela la mettait dans une rage folle, elle se sentait inutile pour la Résistance. Elle qui avait toujours participé activement aux combats, se retrouvait reléguée au second plan.

La première semaine s'était passée sans décombres, Lady Malefoy avait été très présentes, et cela avait permis à Hermione de se renseigner un peu plus sur Drago ainsi que sur les mangemorts. Bien évidemment, Narcissa était une femme intelligente, elle n'avait donc rien fourni de croustillant à l'ancienne Gryfondor.

La deuxième semaine, en revanche, avait été plutôt longue et morose. La prisonnière s'était retrouvée seule de nombreuses fois, en effet madame Malefoy était sorti afin de retrouver son amant. Cela avait laissé du temps à Hermione pour réfléchir. Et tout naturellement, elle en était venue à penser au mystérieux blond. Que faisait-il ? Est-ce qu'il pensait à elle ? Était-il accompagné ?
Ces questions mettaient Hermione dans l'embarras. Pourquoi, diable pensait-elle a lui si souvent ? Et surtout depuis quand pensait-elle a lui de cette façon ?

Au fur et à mesure du temps, la jeune brune avait senti que quelque chose manquait à son quotidien. Qu'il lui manquait. Elle qui était habituée à l'entendre se plaindre, à lire auprès de lui, à réaliser ses plats, à rire parfois, ou a ressentir sa simple présence. Même leurs disputes commençaient à lui manquer. Cela s'était fait progressivement, jamais au grand jamais, elle n'aurait imaginé ressentir le manque du jeune Malefoy. 

Un matin, elle s'était même surprise à demander à l'hôte des lieux, quand son fils reviendrait. « Le 24 décembre » avait répondu simplement la mère de famille. Il ne restait donc plus que deux semaines à attendre son retour.

Deux semaines peuvent paraître, cependant, très longue, lorsqu'on se sent seule et prisonnière dans une si grande demeure.

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