Partie I Chapitre 5: « nous sommes des femmes »

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Hermione avait passée le reste de la journée à faire les corvées que lui dictait Beesy, tout en essayant de fouiller le manoir à la recherche d'informations qu'elle aurait pu transférer à Ron. Cependant, l'elfe de maison ne la lâchait pas d'une semelle, Hermione se doutait que Malefoy avait ordonné à son elfe de la surveiller. La jeune femme n'avait donc rien trouvé qui aurait pu aider l'Ordre du Phoenix.
Lorsque Beesy, s'engagea dans la véranda qui menait au jardin, la jeune brune, partit doucement vers une pièce qu'elle avait découvert plus tôt. Cette pièce devait servir de placard car il était en désordre, elle y trouva un fil et une aiguille, de quoi coudre une poche à l'intérieur du tissu qu'elle portait. Une fois la poche cousue, elle y cacha le gallion d'or qui lui permettait de joindre l'Ordre du Phoenix. 

La jeune femme repartit en direction de la salle à manger où elle dressa la table pour deux. La salle à manger était sobre, une grande table en marbre noir était disposée au centre ; à gauche de la pièce on pouvait trouver un bar en bois d'ébène. Beesy revient du jardin avec un énorme bouquet de Lys blanc qu'elle mis dans un vase avant de les déposer sur la table. A peine avaient-elles finit de préparer le reste du repas que la porte d'entrée s'ouvrit sur Drago Malefoy et sa mère Narcissa. Il était 19h pile, l'heure que le jeune homme avait prévu avant de partir le matin même. 

« Beesy ! cria  le blond

- Oui maître ?

- Prépare une chambre, ma mère vient vivre au Manoir quelques temps. »

En effet, après avoir longuement discuté avec sa mère, Drago avait pris la décision de la faire emménager avec lui, pour ne pas la laisser seule avec le Seigneur des Ténèbres. Beesy demanda alors à son ancienne Maîtresse, de la suivre afin de s'installer dans ses appartements. Drago se déplaça alors dans la cuisine afin d'y trouver sa captive. 

«  Alors Granger tu t'habitues à ta nouvelle condition de vie ? 

- Va te faire voir ! lui cracha t-elle

- Je crois que tu n'as pas très bien compris ce qu'impliquait ta nouvelle fonction ici. Pour moi tu n'es qu'un misérable elfe de maison, une moins que rien. Tu es à mon service, tu es à mes ordres. Tu me dois le respect, ne compte pas sur moi pour être laxiste avec toi. Si tu ne te comportes pas comme je le souhaite, je te torturais jusqu'à ce tu le comprennes.

- Malefoy, tu sembles oublié à qui tu t'adresses, n'oublies pas que je ne suis pas lâche comme toi, je ne me tairais pas sous prétexte que tu n'es qu'un Mangemorts au service de Voldemort !

- Ne prononce pas son nom, Vermine ! cria t-il en lui assénant une gifle, tu sembles oublier que le Seigneur des Ténèbres règne sur le monde sorcier. Tu n'es donc plus rien, considère toi chanceuse de vivre. »

Suite à cette discorde, le jeune homme et sa mère, qui était redescendue, passèrent à table. Beesy leurs apporta l'entrée qui n'était autre qu'un tartare de saumon. Narcissa discuta avec son fils de l'enterrement qui avait eu lieu plus tôt dans la journée, ainsi que du travail qu'il devrait fournir au côté du Seigneur des Ténèbres. Hermione, prise de curiosité, essaya de tendre l'oreille afin d'écouter leurs discussions, elle fut cependant rappeler à l'ordre par l'elfe de maison qui venait de débarrasser la table. La jeune femme se remit au travail et alla servir le plat principal. Lorsqu'elle arriva dans la salle à manger, Drago la regardait avec haine. Elle l'ignora et déposa le plat sur la table, avant de partir. Elle fut arrêter par le jeune blond qui lui siffla :

« Qu'attend tu pour nous servir Sang-de-Bourbe?!

- A ton âge tu ne sais pas te servir toi même Malefoy ? répliqua t-elle

Drago en rage devant son impertinence lui cria de venir les servir tout de suite. La jeune femme rappliqua tout de même pour servir Narcissa Malefoy. Une fois arrivée à côté de Drago, celui ci lui cracha : 

« Tu es hideuse Granger, ta vue me coupe l'appétit. Déguerpis !

- Et toi t'entendre parler comme si tu étais le roi du monde me dégoûte ! »

A l'entente de cette phrase le jeune homme pris sa baguette et jeta le sort d'endoloris. Hermione fatiguée, s'écroula sur le sol, son corps était pris de spasme, elle ne ressentait que de la souffrance. Comme ci chacun de ses os étaient sur le point de se briser, comme si son sang qui coulait dans ses veines implosait. Elle hurla de douleur. Le jeune homme satisfait de la voir comme ça, si faible relança le sorts avec une puissance sans nom. Elle tenta de percevoir un bruit, mais rien. Son cœur essayait tant bien que mal de lutter pour garder le rythme. Cependant ses battements s'espaçaient de plus en plus. Autour d'elle, l'obscurité gagnait du terrain. Une solution s'offrait à elle, si facile. Si tentante. Il lui suffisait de céder, de renoncer. 

Drago lassé d'entendre ses hurlements, baissa sa baguette. Il regarda autour de lui et vit que sa mère était partie. Il regretta alors tout de suite son geste, il ne ressentait pas de la culpabilité pour avoir  fait souffrir sa prisonnière, mais il se rappela toute ces fois où sa mère avait assistée à des séances de torture. Sa mère lui avait fait part de sa gène quelques temps avant la Bataille. En effet Narcissa ne supportait plus d'entendre des hurlements de souffrance, elle avait était si souvent témoin et victime de ce sort impardonnable. Drago s'en voulut alors d'avoir blessé sa mère et sortit de la pièce laissant sa captive sur le sol. 

Hermione sentit une larme couler lentement sur sa joue. Elle sentait que son corps était tout engourdis, elle mit quelques minutes pour se remettre de sa douleur, et se leva difficilement. Tout en boitant légèrement elle prit le couloir qui menait au jardin. En marchant dans la véranda, elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule, Narcissa Malefoy était assise sur l'un des fauteuils blanc, sur la petite table à côté prônait une théière et une tasse de thé. Hermione voulut retrousser chemin mais elle fut arrêtée par la voix de la femme : 

« Restez Miss, venez vous asseoir près de moi. dit-elle d'une voix douce

- Je suis désolé que vous ayez assisté à cela madame. répondit Hermione tout en s'asseyant sur le fauteuil libre

- Vous n'avez pas à vous excuser ma chère, ce qu'a fait mon fils est intolérable. Le fait que vous soyez prisonnière n'excuse en rien la maltraitance et la torture. Je suis épuisée par cette guerre et extrêmement déçue que mon garçon suive les traces de son père.

- Toutes mes condoléances, pour votre époux.

- Merci mais ne faites pas semblant avec moi, Lucius n'était pas un homme bon et vous le haïssiez. Je vous présente à mon tour, mes condoléances pour votre ami Harry Potter.

- Ne vous sentez pas obligé. Nous savons toutes les deux que vous ne portiez pas Harry dans votre cœur.

- Détrompez vous, j'avais beaucoup de respect pour ce jeune homme, mais ne le dites pas à mon fils s'il vous plaît, ajouta t-elle avec un léger sourire,Nous ne sommes certes pas dans le même camps, Miss, mais nous sommes des femmes. Nous devons nous soutenir, ce sont les hommes qui font la guerre pour le pouvoir, nous ne faisons que suivre leurs volontés malheureusement. »

Narcissa fit apparaître avec sa baguette une deuxième tasse de thé. « Tenez, c'est une thé vert, cela soulagera un peu vos douleurs. »

Hermione prit la tasse dans ses mains et bu silencieusement. Les deux femmes restèrent une bonne partie de la soirée, assise ensemble. Sans un mot mais pourtant elles sentaient la présence de l'autre et appréciaient cela. Narcissa de son côté voulait offrir un peu de réconfort à la jeune adolescente qui avait tout perdue, Hermione profitait simplement de ce moment avec l'impression d'avoir une chose nouvelle : une alliée.

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