Partie II Chapitre 7: Une invitation innatendue

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Ce soir-là Pansy Parkinson ferma sa boutique chamboulée. Plutôt dans la journée, l'un de ses nombreux soupirant été venu mettre fin à la relation qu'ils avaient depuis quelques mois. Pansy n'était pas du genre à raconter sa vie personnelle et ses conquêtes, si bien que personne n'était au courant qu'elle voyait quelqu'un régulièrement. Finalement, ce n'était pas plus mal, se dit-elle, au moins elle n'aurait pas à raconter la façon dont elle s'était faite larguer.

Ce fut donc d'une humeur massacrante qu'elle ferma la boutique, n'en pouvant plus de cette journée forte en émotion. A cette heure-ci de la soirée, il n'y avait quasiment personne sur le Chemin de Traverse. Elle ne rêvait que d'une seule chose : rentrer chez elle et se plonger dans un bon bain chaud. Quelle fut sa surprise lorsqu'elle aperçut une tête rousse de l'autre côté de la route. Elle soupira alors fortement.

« - Parkinson ? l'interpella-t-on. »

Wealsey. Elle pensa à ne pas répondre, à l'ignorer mais elle se ravisa en pensant que son comportement serait puéril. Elle tourna la tête vers lui, celui-ci avait traversé la rue et se trouvait à quelque pas de la jeune brune.

Elle en profita pour le détailler de haut en bas. Ses cheveux roux partaient dans tous les sens, lui donnant un air négligé qui contrastait avec sa tenue soignée. Une barbe de quelques jours cachait quelques-unes de ses tâches de rousseurs. Ses yeux bleus la scrutaient, intrigués.

« - Weasley, j'avais espoir de ne pas te voir ce soir, railla-t-elle.

- Désolé de te décevoir, répondit-il avec sarcasme.

Ils se toisèrent un moment. Sans aucune colère néanmoins, ce temps-là était passé. Certes ils ne s'appréciaient pas follement, mais il ne se haïssaient pas non plus.

« Je peux faire quelque chose pour toi ? demanda-t-elle.

Elle se mordit l'intérieur des joues, regrettant aussitôt d'avoir entamé la discussion. Elle savait que Ronald Wealsey était assez bavard.

« Je t'ai aperçu avec ce type tout à l'heure.

- Lequel ? Tu sais j'ai beaucoup de client qui viennent à la boutique.

- Celui que tu as chassé comme un vulgaire rat, dit-il avec gêne »

Par Merlin. Ainsi même au bout de la rue, le roux avait pu assister à cette scène déplorable et misérable. La jeune femme n'aimait pas passer pour quelqu'un de faible, elle n'appréciait pas non plus de parler de ses problèmes personnels.

« - Ce ne sont vraiment pas tes affaires Weasley ! C'est quoi ton but ? Venir m'emmerder une fois de plus ? Je n'ai vraiment pas le courage de supporter tes commentaires désobligeant à mon égard. »

Le jeune homme la fixa un moment sans rien dire, ne démentant pas ses paroles. Il haussa un sourcil d'un air soucieux, ses yeux brillant d'incompréhension.

« - Écoute, je veux juste m'assurer que tu ailles bien, dit-il.

Elle resta silencieuse un moment, cherchant à voir une once de moquerie dans son regard. Elle vit à la place de la sincérité, elle enleva alors son masque de femme froide.

« C'est gentil de t'en préoccuper, mais ça va. Je voudrais juste rentrer chez moi.

- Tu as faim ? demanda-t-il, tu veux aller manger un bout ?

- Non mais qu'est-ce qu'il te prend ? répliqua-t-elle, surprise.

- Je ne t'oblige pas, mais j'ai faim. Alors je t'invite si tu veux, pour te changer les idées.

- On ne va pas manger ensemble comme deux amis ! Les gens pourraient nous voir ! s'offusqua-t-elle

- Et alors ?

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