Partie I Chapitre 18: L'étreinte

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Attention, certains passages de ce chapitre peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes .

« Tant mieux, ça n'aurait pas arrangé mes affaires ». 

Mais pourquoi avait-il dit ça ? Pourquoi avait t-il prononcé ces mots ? Il n'avait même pas réfléchi avant d'énoncé cela. Cette phrase était sortie tout seule, et l'atmosphère de la pièce avait changé, un froid avait envahi les deux adolescents. Il avait lu dans les yeux de sa prisonnière l'incompréhension, le questionnement. Puis il avait senti au plus profond de son cœur que quelque chose changeait, une chaleur avait pris place. Et ce depuis la trêve avec elle. Pourtant il devait seulement faire semblant de l'apprécier pour récolter des informations, mais il n'y arrivait plus. Il ne faisait plus semblant, il commençait à réellement apprécier sa présence. Elle, cette jeune femme intrépide, fougueuse, courageuse et pourtant si insupportable. 

Depuis quelques jours, le jeune homme s'efforçait de comprendre ce qu'il s'était passé, de savoir à quel moment ses sentiments envers la brune avaient changé. Il avait vu la jeune femme se lier d'amitié avec sa mère, il l'avait sauvé des griffes de Yaxley, elle l'avait soigné, ils s'étaient disputés un nombre de fois incalculable jusqu'à en venir aux mains, ils avaient fait cette trêve, avaient ris ensemble à gorges déployés et sans retenu, il s'était confié à elle, elle l'avait consolé parfois. En retraçant le fil de leur cohabitation, il se rendit compte que cela s'était fait progressivement, doucement, sans même que le principal acteur de cette relation s'en soit rendu compte. 

Mais que ressentait-il réellement ? Ce n'était juste qu'une attirance physique, un simple égarement se répétait-il comme pour se rassurer. Comment pouvait-il penser à elle de cette manière ? Comment pouvait-il regarder son corps sans qu'elle le sache ? Comment pouvait-il ressentir cette chaleur au plus profond de son corps lorsqu'il la voyait ? 

Il avait bien évidemment ignoré la gryffondor, depuis qu'il avait prononcé cette fameuse phrase. Drago Malefoy était comme ça, il fuyait lorsqu'il en disait trop ou lorsqu'il dévoilé ses sentiments. Cela faisait sûrement de lui un homme lâche mais il s'en foutait royalement. Il avait été élevé dans la retenue, dans l'idée que l'apparence était le plus important. Et surtout dans l'idée qu'aimer était un signe de faiblesse. Et quelle faiblesse d'aimer une femme dont il ne pourra jamais avoir le luxe d'être aimé en retour ! 

Durant ces jours d'ignorance, il l'avait observé afin de comprendre ce qu'il l'attirait chez elle. Il ne l'avait jamais trouvé belle, il l'avait même plutôt trouver désagréable à regarder à Poudlard. Mais le temps avait fait son œuvre, elle s'était affinée, son corps s'était développé,  sa bouille d'enfant avait laissé place à un visage plus mâture. Elle était désormais devenue une femme sûre d'elle, et magnifique. Mais ce qu'il lui plaisait le plus, c'était sa façon d'être, sa compassion, sa douceur et sa gentillesse.

Elle était son contraire, tout les opposés depuis leurs plus jeune âge, et pourtant le Serpentard était tombé sous le charme de la Gryffondor. 

Alors qu'il réfléchissait à sa situation un hiboux frappa son bec contre la fenêtre. Il s'avança pour ouvrir et une fois la chose faite, il prit la lettre que le volatile lui présentait. Il ouvrit cette lettre et y lu:

« Mon pote, retrouve nous chez Théo, une grande soirée de débauche s'y prépare !

Blaise. » 

Il n'était vraiment pas d'humeur à faire la fête, mais cette soirée s'annonçait prometteuse pour pouvoir échapper à la brune qui occupait son esprit. Il entreprit alors de se préparer, de porter un costume sombre et neutre, il se coiffa, se parfuma. Une fois prêt, il descendit dans le hall et sorti du manoir sans adresser un seul regard à sa prisonnière qui nettoyait le parquet. 

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