Partie II Chapitre 3 : « Mes sincères condoléances »

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Depuis la prison d'Azkaban, Drago Malefoy avait du mal à dormir, non pas à cause d'éventuels cauchemars mais parce qu'il n'arrivait pas à se débarrasser de cette terrible sensation d'être observé. Il avait toujours l'impression d'être hanté. De jour comme de nuit. A tel point qu'il se demandait s'il ne perdait pas la tête. Son medicomage avait mis ça sur le compte d'une réaction post-traumatique en voie de guérison. Une explication logique, mais qui ne satisfaisait pas Drago.

Depuis son retour à la vie active, le jeune homme avait gagné beaucoup d'argent grâce à ses capacités dans la fabrication de potions et de remèdes. Il l'avait alors naturellement placé à la banque sans l'utiliser pour autant. Il n'avait pas de gros besoins, ni de grosses envies. Il vivait dans une petite maison installée au bout d'un chemin de terre en Amérique. Il disposait d'une seule chambre et d'une salle de bain, d'un séjour exigu. Pas une seule photo ne décorait les cloisons, et même s'il vivait là-bas depuis deux ans, cette maison était davantage un lieu où il dormait qu'une véritable maison.

Le matin il entendait le chant des oiseaux, et le soir il écoutait les grenouilles au crépuscule. Ces bruits étaient apaisants, mais ils lui faisaient penser à sa région natale, à son manoir. Il s'efforçait alors de chasser les souvenirs et préférait se concentrer sur son travail, qui rythmait sa vie.

Drago mangeait, dormait, faisait des footings et travaillait. Il lisait chaque soir et écrivait quelques fois une lettre à Narcissa, sa mère. Et voilà. Il ne possédait pas de grand piano, de radio, il vivait sa vie simplement.

La plupart des gens n'auraient pas réussi à mener une pareille existence, mais ils ne le connaissaient pas. Ils ignoraient celui qu'il avait été ou ce qu'il avait fait. Et Drago préférait qu'il en soit ainsi.

Mais un jour, par une belle après-midi de la fin-juin, il reçut une lettre l'invitant à devenir le prochain directeur du laboratoire dans le Londres moldus. Tous les souvenirs de son passé rejaillirent. Pour la première fois depuis cinq ans il allait retourner chez lui. Cette seule pensée le mettait mal à l'aise, mais sa conscience lui disait qu'il n'avait pas le choix. Il était temps.

Si tôt après avoir reçu la lettre, le premier réflexe de Drago avait été de préparer ses bagages. Puis après avoir verrouillé son humble demeure, il partit en direction d'un portoloin en direction de Londres. Une fois à destination, le blond marcha en direction de l'adresse donnée, en arrivant il inspecta les lieux : un large bâtiment fait de verre, moderne, avec l'inscription « Laboratorium de magicologie ». Il aperçut ensuite un homme au pied du bâtiment. Kingsley Shackelbott, le ministre de la Magie, après de vives salutations, les deux hommes entrèrent dans le bâtiment. Le ministre de la Magie expliqua alors les termes du contrat du poste de Drago, et lui fit visiter la bâtisse, l'accueil, les laboratoires, salles de conférence et enfin son bureau.

Au bout d'une heure, le jeune homme ne put s'empêcher de demander au ministre :

« - Excusez-moi, monsieur le ministre, mais pourquoi m'avez-vous choisi, moi ?

- Mon cher ami, je comprends votre question. Mais malgré les années de guerre, vous avez sauvé la population magique, sans en avoir l'intention certes mais vous l'avez sauvé. Pour votre séjour à Azkaban, vous avez fait votre peine comme convenu, vous avez payé pour vos crimes. Et puis entre nous vous avez une réputation exceptionnelle en tant que chercheur, c'est pourquoi je vous ai choisi en tant que directeur. Nous avons besoin d'accéder à un remède pour les victimes du sort Doloris, vous aurez alors sous vos ordre une équipe plus que compétente, afin de réaliser cette mission.

- D'accord, merci pour ce poste c'est réel un honneur.

- Oh ! Une dernière chose dans une semaine aura lieu la commémoration de la guerre, venez à Poudlard, j'annoncerai votre retour ainsi que sa raison. J'espère que vous réaliserez de grandes choses, dit le ministre avant de transplaner. »

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