Partie I Chapitre 45: « C'est fini. »

326 27 17
                                    

« Drago,

C'est le cœur rempli d'angoisse que j'écris cette lettre, car je me demande si notre amour, à peine naissant n'est pas déjà menacé. Je sais à quel point cette année a été compliquée tant pour moi que pour toi. Et si aujourd'hui tout semble rentrer dans l'ordre de mon côté, cela semble plus compliqué pour toi. Blaise m'a dit que tu avais besoin de te sentir seul, de te retrouver et de te pardonner.

Tu ne sais pas à quel point cet aveu m'a fait du mal, je pensais sincèrement que nous étions sur la même longueur d'onde, que tu m'aimais autant que moi je t'aimais. Et puis tu es parti, me laissant seule, avec nos moments partagés pour seul souvenir. Je t'en ai voulu. Énormément même. Je t'ai même détesté, de m'avoir fait t'aimer pour finalement m'abandonner.

Car oui tu m'as abandonné. Et j'ai été dans un état lamentable après ton départ. Je ne dormais plus, je n'arrivais même pas à manger. J'étais devenu un fantôme, plus que l'ombre de moi-même. Mes amis se sont énormément inquiétés, grâce à Pansy j'ai réussi à me relever et essayé d'avancer. Mais je ne t'oubliais pas, non, j'ai remué ciel et terre pour te retrouver. J'ai interrogé tes connaissances, les miennes afin de savoir si quelqu'un t'avait seulement aperçu. J'ai été plusieurs fois chez ta mère, Narcissa, dans l'espoir de te trouver. Mais tu n'es jamais réapparu. Et mon cœur meurtri, n'arrivait pas à se convaincre que tu étais parti.

Ton absence a été habitée par mes multiples questions : pourquoi m'avoir rejoint durant la bataille ? Pourquoi m'avoir de nouveau embrassé ? Pourquoi avoir prononcé ces deux mots si profonds : « je t'aime » ? Pourquoi m'avoir sauvé ? Pourquoi être parti ?

Aujourd'hui je sais pertinemment que tu ne me répondras jamais. Tu es peut-être trop lâche. Je l'ai su à l'instant même où je t'ai vu au procès, mais je l'ai réalisé bien trop tard. Vois-tu ce jour là, tu semblais si différent, sûrement dû à la fatigue de ta cavale mystérieuse. Et l'inquiétude se lisait sur ton visage, même si tu ne voulais pas le montrer. Tu ne nous as pas adressé un regard, ni à Pansy, ni à ta mère, ni à moi. Tu ne m'as pas adressé un regard. C'était comme si je n'existais pas, comme si notre histoire n'avait jamais existé.

Je t'ai couru après, je t'ai appelé, en vain. Tu n'as jamais tourné la tête, tu ne m'as pas regardé, tu m'as simplement ignoré. Et en réagissant de la sorte tu as laissé derrière toi notre histoire, et mon amour.

Après le procès, j'ai raccompagné ta mère au Manoir, tu ne peux pas imaginer ce que ça m'a fait de revenir là où tout a commencé. A peine avais-je passé le seuil de la porte qu'une rafale de souvenir m'assaillit. J'ai essayé de surmonter cela, de surmonter ma peine, mais c'était plus fort que moi, je me suis mise à pleurer en silence. Narcissa, m'a alors emmené dans la véranda, l'endroit de nos confidences, et comme elle a toujours su faire, elle m'a écouté et consolé. Elle venait de voir son fils partir en prison, mais elle me consolait comme une mère l'aurait fait.

Puis les jours se sont écoulés, je suis venue te voir chaque jour à Azkaban pendant un mois, puis toutes les semaines pendant six mois. T'on t'ils seulement dit que je venais te voir ? Ou est-ce seulement toi qui ne voulais pas de moi ? Au fond j'espère qu'ils te l'ont caché. Et à chaque fois je repartais de là-bas, les larmes roulaient sur mes joues. J'arrivais chez ta mère le cœur brisé et passait mes après-midis à pleurer dans ses bras.

Et puis un jour, ta mère m'a parlé de Léopold et d'elle. Ils se sont rencontrés en 1966 pendant leur rentrée à Poudlard, d'après elle, il a tout de suite été charmant. Malheureusement elle a été nommée à Serpentard, et lui à Serdaigle. Et malgré leurs différences, il lui a fait la cour des années avant qu'elle n'accepte d'être avec lui. Leur histoire a réellement commencé en 1969, ils avaient vécu une romance passionnée. Ta mère en était réellement amoureuse, il est devenu son premier amour. Cependant la guerre a rapidement commencé, et elle a choisi la voix que lui imposait sa famille : ton père. Oh bien sûr, elle ne regrette pas les débuts de son mariage, ainsi que ta naissance, je te rassure. Quoi qu'il en soit, Léopold n'a pas supporté qu'elle se plie au choix de sa famille, et l'a quitté. Ta mère ne l'a jamais oublié. On dit qu'un premier amour ne se remplace jamais, c'est ce qui est arrivé pour eux.

Lorsqu'elle a fini de me raconter son histoire, elle m'a dit une phrase qui me hante désormais : « ceux qui s'aiment finissent toujours pas se retrouver »

Drago, peu importe si tu es aujourd'hui en prison et que je suis libre, peu importe si je deviens avocate. Lorsque l'on me parle de toi, ou que je pense à toi, je reste la prisonnière qui a appris à t'aimer un soir de Noël. Je reste la miss-je-sais-tout qui t'énervait tant. Tu es le premier homme qui m'a fait me sentir belle, aimée, désirée. Tu es mon premier amour. Et je souhaite plus que tout que tu sois le seul et l'unique.

Mais je ne peux plus continuer comme ça, je ne peux plus attendre vainement un signe de toi. Je ne peux plus attendre que tu daignes me regarder, ou me répondre. Je ne peux plus passer mes matinées à l'accueil d'Azkaban, dans l'espoir que tu acceptes enfin de me voir.

Tu as dit à Blaise que tu devais te retrouver et te pardonner. Je le comprends, car à mon tour j'ai besoin de respirer hors de ton emprise, j'ai besoin de retrouver celle que j'étais avant toi.

Je ne peux pas te courir indéfiniment après. C'est fini.

Comme je l'ai dit, tu es mon premier amour. Mais j'ai besoin d'avancer aujourd'hui.

J'espère sincèrement que nous nous retrouvons un jour.

Je t'aime,

Hermione. »

Bonjour à tous !

Je vous retrouve aujourd'hui pour le dernier chapitre de la partie 1. J'espère sincèrement que vous avez aimé ce court chapitre ainsi que l'histoire dans sa globalité. Je tenais à vous remercier tout d'abord de me lire, mais aussi d'avoir partagé avec moi vos avis et vos réactions. Lorsque j'ai commencé à écrire Alive, jamais je n'aurais imaginé avoir autant de lecteurs, c'est d'ailleurs vous qui m'avez encouragé et pousser à écrire la suite !

Car oui, je compte écrire une suite à cette histoire, et j'espère que vous serez présent pour la lire. Néanmoins je vais faire une pause dans les publications jusque septembre. En effet cet été je travaille, ce qui me laisse moins de temps pour écrire les chapitres ! Je vais alors profiter de cette pause pour m'avancer. Je serais donc de retour le vendredi 03 septembre !

On se retrouve donc bientôt !

Bonne fin de vacances à tous !

AliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant