Partie I Chapitre 40: Amis ?

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Drago avait tué beaucoup d'hommes ces derniers mois, avec sa baguette, ou même à mains nues, mais toujours d'assez près pour les voir mourir. Il savait que certains de ses camarades n'avaient aucun remord, que la violence ne troublait pas leur sommeil. Mais pas lui, lui revoyait sans cesse ses meurtres chaque nuit, chaque cauchemar se terminait par de nouveaux meurtres. Ce qui le choquait aussi était la stupidité et l'insensibilité de ses pairs, comment pouvait-on tuer et ne rien ressentir ? Combattre aux côtés de mangemorts avait fait de lui un être violent mais ressentant la souffrance des victimes. Il aurait bien pu abandonner, partir, mais qui veillerait sur sa mère ?

Un matin, alors qu'il était en réunion auprès du mage noir, Yaxley communiqua les ordres du jours. Depuis que Drago avait perdu la place de bras droit du Seigneur des Ténèbres, et l'honneur qui allait avec, Yaxley l'avait remplacé et lui faisait remarquer en permanence. Yaxley donna alors l'instruction d'attaquer un quartier moldu pour réaliser de nombreuses pertes chez les civiles et potentiels résistants. Drago sentit qu'ils courraient à la catastrophe : les moldus étaient des proies faciles mais tuer des civils ne servirait à rien, d'autant plus que l'Ordre se faisait discret ces temps-ci.

« Nous n'avons pas assez de monde pour attaquer tout un quartier, il nous faut des hommes supplémentaires, s'indigna le blond. »

Yaxley s'approcha rapidement du jeune Malefoy et le frappa au visage sans prévenir. Drago tomba sur le sol, la lèvre en feu.

« Voilà qui te fera taire un moment Malefoy, cracha-t-il, quant aux autres, préparez-vous nous partons. »

Le serpentard se leva, un goût de sang dans la bouche, portant délicatement la main à son visage il sentit du sang couler de sa narine. Il maudit alors son imprudence, il savait bien pourtant que les mangemorts lui sautaient à la gorge à la première provocation. Une chance que Yaxley n'avait pas sa baguette à porter de main, sinon c'était un doloris qu'il aurait reçu. Il se prépara ensuite à partir en direction du Londres Moldu.

Une fois qu'ils eurent tous transplané, ils marchèrent rapidement dans les rues. Il faisait chaud, le soleil tapait durement. Drago se déplaçait lentement en suivant les instructions, mais ils n'eurent pas le temps de s'attarder sur les lieux, qu'Yaxley hurla d'attaquer. Les mangemorts se mirent alors à attraper les passants, à lancer des sorts, à entrer dans les maisons afin de piller les biens des habitants.

Drago sentant qu'il était évalué aujourd'hui, se mit à imiter ses compairs et entra à son tour dans une maison. Une odeur de sang régnait déjà, et le blond en eut la nausée alors qu'il traversait le couloir, il entendit des cris horrifiés et des rires sadiques. Il se dirigea alors vers le brouhaha et atterrit dans une chambre. Les meubles avaient été renversés, un bébé pleurait à chaudes larmes, la mère à genou sur le sol suppliant l'homme face à elle de les épargner. Drago regarda le spectacle atroce, posté dans l'entrebâillement, lorsque l'homme au rire froid se tourna vers lui :

« Viens Malefoy, elle est pour toi celle-là. Montre à ton camp que tu n'es pas un lâche, ria Rodoplhus Lestrange. »

Le blond s'approcha alors doucement, baguette en main. Il ne voulait pas tuer cette femme avec son bébé, la scène était beaucoup trop triste, et lui fit penser à la mort de Lily Potter. Mais il n'avait pas le choix, il devait montrer à Rodolphus qu'il était digne de confiance. Il devait montrer au mage qu'il était un bon élément. Il devait à tout prix sauver sa peau car s'il échouait encore une fois, il mourrait.

"Je vous en supplie, nous n'avons rien fait, pleura la dame. "

Alors Drago fit preuve de sang-froid, il tua d'abord le bébé qui pleurait, d'un simple « Avada Kedavra ». Un éclair de lumière verte envahit la chambre. Le nourrisson arrêta subitement de pleurer, mais la mère de famille hurla de douleur. Elle hurla si fort que le cri résonna dans la poitrine de Drago. Il ressentit alors le remord, d'avoir tué un bébé, d'avoir tué un si petit être, et les pleurs de la femme ne firent que renforcer cette culpabilité. Alors pour faire taire son remord, il hurla une deuxième fois ce sort impardonnable. La femme s'écroula au sol et le silence prit place dans la pièce. Rodolphus regarda le jeune Malefoy avec une pointe de fierté, et lui dit amicalement :

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