Walburga Black n'était pas connue pour être une sorcière aimable. Elle avait toujours été froide, sévère et hautaine. Lorsqu'elle vit son second fils Regulus suivre Lord Voldemort qu'elle savait fou, terrifiant et surtout sang-mêlé, elle pensa que R...
Leonis regardait sa tasse de thé les mains serrées sur ses genoux. Il tremblait mais se refusait à pleurer. À côté de son assiette la terrible lettre qui le mettait dans cet état. Il sursauta lorsque Chysty s'assît à côté de lui. Il leva ses yeux vers lui, avant de se souvenir que son étrange protecteur n'aimait pas les voir. Il attrapa alors sa tasse et but le thé brulant pressé de fuir.
« Quelle est cette lettre ? Demanda Chysty.
« R-rien, répondît Leonis.
Chysty le força alors à le regarder et resta un long moment silencieux. Leonis était encore plus mal à l'aise que les soirs où il devait jouer nu pour ce garçon.
« Tu... tu es triste... plus que d'habitude, remarqua Chysty. Pourquoi ?
Leonis baissa les yeux. Il ne voulait pas demander plus à Chysty. Il n'osait imaginer ce qu'il demanderait en retour. Leonis n'était pas naïf, il savait très bien ce que ce sorcier faisait pendant qu'il jouait nu devant lui. Il n'oubliait pas la peur qu'il avait eu lorsqu'il l'avait obligé à dormir contre lui et l'étrangeté de son réveil.
« Dis moi, ordonna Chysty.
Leonis fit un mouvement de la tête. Il ne voulait pas. Il sentit la main de Chysty trembler autour de son cou. Devant autant de témoins il n'oserait pas lui faire mal. Chysty se leva alors et sans avoir rien avalé partit. Leonis récupéra sa lettre. Il n'avait que de mauvaises nouvelles. Sa mère était à nouveau à l'hôpital après seulement quelques jours hors de ces murs froids. Il voulait la rejoindre.
Il partit à son tour de la salle de repas, le regard hagard, et oui, sûrement plus triste que d'habitude. Sa mère allait de moins en moins bien, à cause d'une malédiction qu'un sorcier lui avait lancé. Leonis serra les poings, si un jour il apprenait le nom de ce mage, il le trouverait et se vengerait.
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1er novembre 1993, Koldovstoretz.
Leonis écoutait le professeur Ourma, dont la voix faisait trembler les murs des sous-sols du palais de Koldovstoretz. Elle était la femme la plus grande que Leonis avait pu rencontrer, une demi-géante. Elle était aussi la meilleure préparatrice de potion de toute la Russie. Il était au fond, comme toujours, à sa place, mais ne perdait rien de ses directives et conseils. Le secret d'une bonne potion était surtout les ingrédients et leurs préparations. Leonis avait noirci un carnet avec tous les conseils du professeur Ourma, sur chaque ingrédient.
Il poussa un soupir lorsqu'un chaudron explosa et que le cris de guerre du professeur Ourma résonna dans la salle, mais aussi dans toute l'école. Un rire cristallin, moqueur, répondit au cris. Leonis croisa les deux yeux bleues de Tatiana Voronin. Il lui fit un sourire, un peu timide et en reçu un resplendissant et joyeux. Elle lui fit un clin d'oeil.
