26 juillet 1993, 12 square Grimmaurd, Londres.
WALBURGA REGARDAIT SA BELLE-FILLE RIRE EN DANSANT pour Leonis qui souriait, heureux. Pava offrait à son fils un petit ballet, dans le salon privé et la famille au premier. La grand-mère se tourna un instant vers la tapisserie propre et surtout réparée. Elle avait rendu la place de son fils aîné mais aussi celle de son frère Alphard. Elle lui en avait tellement voulu d'avoir aidé Sirius après sa fugue. Il l'avait accueilli et aidé, et donc l'avait empêcher de revenir. Walburga savait au fond que jamais Sirius ne serait revenu, trop fier, trop arrogant, trop Black. Mais à cette époque, elle avait eu besoin d'un bouc émissaire, de reporter sa responsabilité sur quelqu'un d'autre. Elle s'en voudrait jusqu'à la fin de sa vie.
Le rire de Leonis ressemblait beaucoup à celui de son père. Il était fort et plein de vie. Le garçon avait peu parler de son année à Koldovstoretz, et Walburga s'inquiétait de ce silence. Elle était consciente que ce n'était pas facile pour lui. Elle était très fier de son petit lion. Elle ramassa sa cape et regarda encore un moment sa famille. Elle sourit, et inspira longuement. Elle allait comme chaque mois, en été, au ministère de la Magie, réclamer ce procès, depuis maintenant douze ans.
« Où vas-tu mamie ? Demanda Leonis.
« Au ministère, répondit-elle.
Le garçon savait pourquoi elle allait là-bas. Il baissa les yeux. Il doutait que cette fois on les entende. En douze ans, personne n'avait eu pitié de sa grand-mère, n'avait écouté ce qu'elle avait à dire. Elle même commençait à désespérer. Le plus dure était pour sa mère. Pava Black était malade, et la vie la quittait petit à petit. Pourtant, elle continuait de danser, se blessant, fragilisant encore plus ses os qui se brisaient parfois juste à cause d'un coup de vent.
Leonis hocha de la tête et fit un sourire à sa grand-mère. Il aurait aimé l'accompagner, mais les deux femmes ne voulaient pas que la communauté anglaise découvre que Sirius Black avait eu un fils, pas encore, pas tant qu'il serait à Azkaban.
« Je ne serai pas longue, dit Walburga en prenant son sac. Soyez sage, et préparer un bon goûter pour mon retour !
« On fera du pain perdu ! Répondit Leonis. A tout à l'heure, mamie !
Walburga n'aurait jamais penser aimer entendre qu'on la surnomme « mamie », mais c'était de son petit lion, son précieux prince. Elle sortit et descendit en bas. Elle entra dans la cheminée du salon d'apparat, prit de la poudre de cheminette et après avoir lancer sa destination d'une voix claire et forte, elle disparut dans une flamme verte.
Le ministère de la Magie avait pour premier but d'impressionner par la grandeur de son hall, et par cette fontaine dorée que Walburga trouvait très hypocrite. Elle avança d'un pas conquérant, traversant la foule sans s'offusquer des regards curieux, impressionnés et soupçonneux des vigiles, des passants et des employés. Elle gardait la tête haute, en digne Black, le visage froid et sévère. Elle s'approcha du bureau de l'accueil, coupant la file d'attente. Il eut des murmures offusqués, mais d'un regard noir, elle les fit taire.
« Mrs Black..., soupira une voix derrière elle. Je savais que vous n'allez pas tarder à venir.
Elle se tourna vers le sorcier, en uniforme d'Auror.
« Rufus, dit-elle avec un rictus. C'est si aimable à vous de venir me chercher. Je n'aurais pas à monter jusqu'à votre bureau, comme ça. Vous savez ma demande.
L'Auror roula des yeux. Il avait récupéré le problème Walburga Black à sa prise de fonction, après le départ du dernier chef du département des Aurors. Depuis cinq ans, il la voyait une fois par semaine entre septembre et juin, puis deux fois en été. Il arrivait même qu'en décembre, elle venait plusieurs fois par semaine, avec toujours cette demande : un procès pour son fils, le tristement célèbre Sirius Black.

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🎶La Mélodie de la Neige 🎶
FanfictionWalburga Black n'était pas connue pour être une sorcière aimable. Elle avait toujours été froide, sévère et hautaine. Lorsqu'elle vit son second fils Regulus suivre Lord Voldemort qu'elle savait fou, terrifiant et surtout sang-mêlé, elle pensa que R...