Chapitre 16

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PDV Shoto

Bakugo est vraiment à bout de nerf. Il a les sourcils froncés plus qu'à l'habitude et il écoute à peine la conversation.

J'hésite à l'embrasser comme il me l'avait fait pour me réconforter (c'est peut-être sa façon à lui de calmer les gens, qui sait), mais je préfère ne pas le faire puisque nous ne sommes pas seuls. À la place, j'entrelace nos doigts.

Bakugo sursaute et je lui souris légèrement. Il détourne la tête, mais au moins, il semble s'être calmé au moins un peu. Ichigo se mord la lèvre inférieure en détournant le regard, mais ne fait aucun commentaire.

-Donc, est-ce que je peux commencer, si ça ne dérange pas? demande la fille aux cheveux abondants (Ryota, si je me rappelle bien).

Personne n'objecte alors elle se lance.

-Est-ce que vous pourriez me résumer la situation, que je comprenne ce qui se passe?

Midoriya passe une main dans ses cheveux.

-Pour faire court, Todoroki s'est fait tué par Crématorium, qui s'était échappé de prison. Kacchan et moi avons fait euh... plusieurs trucs un peu interdits pour le ramener à la vie. Ensuite, Ichigi est intervenu de façon pas très gentille. Elle a envoyé des lettres de menaces à Todoroki, ainsi qu'en se fâchant que nous aillons ressuscité Todoroki et hmm ouais, déblatéra rapidement mon ami. Je ne sais pas si c'est compréhensible...

Mais Ryota secoue la tête.

-C'est correct, je crois que j'ai compris l'essentiel.

Midoriya sourit de soulagement, puis enchaîne avec la prochaine question.

-Ichigo, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ta voix quelque part. Est-ce qu'on se serait croisé auparavant?

La concerné hoche lentement la tête.

-Vous ne vous en rappelez sûrement pas, mais au milieu de l'année, Todoroki-senpai, Bakugo-senpai et vous étiez venu dans notre classe, la 1B pour une présentation. Au final, on devait se battre contre Bakugo-senpai.

Personnellement, je ne me souviens pas bien des visages des élèves, mais le visage de mon camarade à la chevure verte s'éclaire.

-Mais oui! Tu étais la fille qui m'avait demandé des conseils à la fin.

Ichigo hoche une nouvelle fois la tête en dégageant son visage de ses mèches rebelles.

-Et ton alter était... la colle, c'est ça?

-On peut dire ça, oui. Je peux sécréter une sorte de texture similiare aux ventouses sur ma peau pour m'accrocher à tout.

-Alors, le coup du sac... ?

-Ouais, c'est quelque chose que j'ai appris il y aquelques années. Ça m'a pris beaucoup de pratique à faire, mais je epux maintenant coller des objets pas trop lourd à mon nez! sourit la fille.

Midoriya est bon pour détendre les gens et les mettre à l'aise, contrairement à Bakugo et moi, qui n'avons pratiquement pas parlé.

-Wow, je peux voir? s'excite le vert.

Je vois ses mains bouger comme s'il écrivait.

Ichigo attrape son sac à dos -vert foncé comme me l'avait expliqué Bakugo et Midoriya très tôt ce matin- et le tient en équilibre devant son visage. C'est impresionnant.

Quand le sac tombe, elle le reprend et remet ses affaires dedans. Nous continuons.

-Et la jupe? Tu en portais une le jour où tu es apparu au cimetière. Pourtant maintenant tu as un pantalon, s'enquit Midoriya en reprenant son sérieux.

-Ah! En fait... oh la la c'est gênant à dire, mais je l'ai perdu. Je ne voulais pas le dire à mes parents; ils commencent à en avoir assez que je perde mes affaires et ça coûte chère, alors un weekend ou j'étais chez eux, j'en ai profité pour voler l'ancien uniforme de mon frère. Il venait ici il y cinq ans, explique Ichigo en tirant sur son pantalon.

-Ouah! Il est un pro-héros maintenant?

Le sourire de la blanche disparaît.

-Non. Il... il a abandonné seulement deux mois après avoir débuté sa carrière. Je crois que... qu'il s'est passé quelque chose mais il n'a jamais voulu m'en parler. Il travaille dans la construction à présent.

-Oh, souffle Midoriya.

Bakugo prend le relai parce que personne n'ose briser le silence.

-Maintenant les lettres. Crache tout, grogna le blond d'un ton agressif.

Ichigo penche sa tête vers l'avant.

-Ah oui, les lettres... En fait, je les avait écrites sur mon ordinateur et imprimées à la maison. J'avais tout fait d'un coup en me disant que j'allais en donné une chaque jour. Mais après une semaine, j'ai arrêter car... car je me sentais trop mal. Je voulais aller le reprende dans la chambre d'hôpital, mais elles avaient disparues donc je... j'ai paniqué et ensuite je suis allée voir Midoriya-senpai.

Sa respiration accelère et son amie l'aide à se calmer.

-Je savais que vous me cherchiez. J'avais peur. Je regrettais. Alors je... je sais pas. J'ai essayé de tout oublier. De faire disparaître mes sentiments pour Bakugo-senpai aussi, sanglotte Ichigo. Ça marchait à peu près, jusqu'au moment où je suis allée m'entraîner, avant d'aller me coucher. Là, j'ai vu Bakugo-senpai et Midoriya-senpai.

Elle essuie ses larmes avec sa manche.

-J'ai... écouté votre conversation et j'ai compris. J'ai compris que c'était fini pour moi, alors j'ai tout fait pour fuir... Je n'aurais pas dû. Je suis désolé.

-Arrête de t'ecxuser, soupire Bakugo. C'est chiant à la fin.

-Désolé, murmure Ichigo en se collant plus à son amie. Ah mince, je suis désol- je veux dire non, je ne suis pas désolé!

Bakugo lâche ma main et saute pratiquement sur l'étudiante aux cheveux blancs, mais je le retiens au dernier moment en entourant sa taille de mes bras. Il essaie de sortir de mon étreinte en tirant sur mes bras. Je manque de tomber à la renverse avec Bakugo quand Midoriya, ayant activé son alter à à peine 5% (je crois), nous rattrape.

La scène doit être comique car Ichigo échappe un petit rire et Ryota sourit discrètement.

-Katchan, calme-toi, reprimande Midoriya en s'écroulant au sol. On t'a déjà dit de contrôler ta colère parce qu'elle réduit ton champs d'observations. Et ce n'est pas seulement en tant qu'héros, mais aussi en tant que citoyen d'une société.

-Tch, fait Bakugo en s'asseyant à son tour.

Je fais de même, cependant je me rapproche un peu plus du blond. Il évite mon regard, mais de nouveau, ne me rejette pas. Alors je reprends sa main.

-Bien, maintenant, que faisons-nous? demandé-je lorsque tout le monde semble à l'écoute.

Un silence pesant s'abbat sur nous.

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant