Chapitre 17

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PDV Katsuki

Finalement, Deku et Fouble face ont opté pour l'option la plus pacifiste, qui est de tout raconter au directeur et de le laisser s'occuper du cas de Collage de fraises*.

Naturellement, je ne suis pas d'accord, mais je n'ai pu m'empêcher d'accepter le choix de Todoroki. Si c'est ça qui peut faire son bonheur. D'ailleurs, j'ai quand même eu le temps de remettre une gifle à Ichigo avant que mes deux trous de cul de camarades m'attrapent par les bras en s'excusant.

Collage de fraises n'a rien dit (de toute façon je ne l'aurais pas laissé parler), mais à mis une main sur sa joue endolorie en souriant avec culpabilité. J'avais presqu'envie de lui tirer la langue (pas la sienne, hein, la mienne), mais ce serait trop enfantin.

Peut-être que si nous avions été seuls je l'aurais fait... (en plus des trois millions de coups que je lui aurais offert).

Bref, maintenant, la vie est retournée comme avant. Nous attendons toujours le dernier mot sur l'affaire d'Ichigo pour savoir quelle sera sa punition, mais à part, c'est inhabituellement calme.

Et dire que ses six derniers mois, Deku et moi avons fait ce que la plupart des citoyens extras feront probablement dans toute leur vie.

J'écoute à moitié le cours de M.Aizawa en jouant avec mon stylo. Il discute de sa voix monotone une formule chimique qui nous sera importante un peu plutard dans la matière.

...

Demain, on a pas école puisque c'est la fin de semaine. Je vais en profiter pour m'entraîner et étudier. Je demanderais peut-être également à Deku de se battre contre moi.

Ou Double face.

Notre relation est assez ambiguë donc je ne sais pas trop quoi penser. Je tente de l'éviter le plus possible, mais parfois le destin ne veut juste pas me laisser tranquille donc je me retrouve près de Todoroki à devoir intéragir avec lui. Tu parles de chance.

Je soupire en me retournant dans mon lit. Depuis mon excursion avec Deku aux États-Unis, mon horaire côté sommeil est un vrai désordre. D'habitude, je dors déjà à 8h30, mais maintenant, je suis encore là à me tortiller dans tous les sens en essayant de dormir. Alors qu'il est 10h.

Je grogne en plaquant mes mains sur mes yeux de frustration. Je me glisse hors de mon lit et enfile mes chaussures d'intérieur. J'ouvre ma porte le plus silencieusement possible, mais elle grince quand même. Satané bout de bois inutile.

Le couvre-feu est dépassé depuis peu, mais j'ai besoin de voor autre chose que les quatres murs horribles de ma chambre.

Bon, la salle principale n'est pas meilleure, mais au moins je n'aurai pas l'impression d'être enfermé dans une boîte de conserve de sardines. "Être entassé comme des sardines", vous connaissez? Et bien changez le concept que ce soit des personnes écrasé ensemble par moi qui suis étouffé par l'atmosphère dans la chambre.

Je descends les escaliers, les mains dans les poches, et ouvre la lumière du salon en y entrant.

Mon coeur fait une embardée en voyant Todoroki, assis sur le canapé et les yeux fermés. J'éclaircis ma gorge et me rapproche un peu. Double face ne bouge pas.

C'est là que je réalise qu'il dort. En grimaçant, je décide de retourner dans ma chambre -je préfère prendre deux heures à m'endormir que d'être proche de ce gars-là-, mais mes pieds en sont d'un autre avis puisqu'ils continuent leur chemin jusqu'au sofa où est installé Todoroki.

En déglutissant, je m'assieds à côté de lui et l'observe silencieusement. Je ne l'ai jamais vraiment vu dormir. La dernière fois, honnêtement, était le jour où l'américaine, Deku et moi l'avions sorti de son cercueil. En fait, il n'était même pas véritablement endormi. Je frissonne malgré moi.

Je me penche pour m'appuyer sur ma main, qui se tient à l'aide du coude sur ma cuisse et tend une main vers les cheveux de Todoroki. Avec une douceur étonnante, je passe mes doigts dans les mèches lisses de Double face. Ses cheveux sont bien plus agréables à toucher que les miens, et bien plus soyeux que ceux de Deku.

Un petit sourire se forme sur mes lèvres. Puis j'aperçois les paupières de Todoroki se soulever et j'enlève ma main abruptement. Merde. Je l'ai réveillé.

Il baisse la tête vers moi en se frottant les yeux.

-Bonsoir, Bakugo, chuchotte-t-il, à moitié endormi.

-Euh... yo.

-Qu'est-ce que tu fais ici? me demande Double face en baillant.

-Je te retourne la question, fis-je en évitant la question de Todoroki.

Mon camarade me fixe quelques secondes puis pose son front sur mon épaule.

-Oï, qu'est-ce tu fous?! m'écrié-je sans pourtant le repousser.

-Chuuut, murmure Double face. Tu vas réveiller les autres.

-Je m'en bats les couilles des autres, je proteste.

-C'est méchant ça.

Je peu presque sentir Double face sourire. Il baille une deuxième fois et j'ai peur qu'il s'endorme sur moi.

-Oï, oï, oï. T'as pas intérêt à t'endormir dans cette position, c'est clair? grincé-je en lui secouant l'épaule.

-Tu sais... j'étais venu ici parce que j'arrivais pas à dormir, explique lentement Todoroki. À chaque cinq minutes je me réveillais en sursaut, mais je ne me rappelais d'aucun des mes rêves. À part un.

J'attends qu'il continue, mais le silence persiste.

-À part un... ? je l'encourage à poursuivre.

-À part un. C'était plutôt un souvenir en fait, puisqu'il est réellement arrivé.

-Et? demandé-je impatiemment en fronçant les sourcils.

C'est quoi son problême à raconter les choses à moitié?

-C'était le moment où tu m'as embrassé. Je- ah!

Je me lève précipitamment et Double face tombe sur le côté. Son visage frappe de plein fouet le canapé et Todoroki couine de douleur.

-Ça fait mal, se plaint-il en se redressant.

Il se tient le nez en me regardant.

-Alors après ça je suis descendu pour me prendre un verre d'eau... et je me suis endormi. Mais j'ai eu le temps de réfléchir à propos de ce que tu m'avais tu m'avais dit.

Je recule le plus possible, c'est-à-dire jusqu'à la table basse où dû au choc le verre de Double face tombe, en essayant de ralentir les battements de mon coeur.

-À propos de qu'est-ce que je t'avais dit?

-Sur ce que tu m'avais dit il y a six mois. Quand tu m'avais avoué que tu m'aimais.

[NDA: *Collage de fraises= surnom donné par Katsuki à Ichigo car "ichigo" veut dire fraise et "koraju" signifie collage en japonais.]

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant