MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 2]

Chapitre 8

PDV Shoto

Je marche en silence à côté de Midoriya et Uraraka qui discutent joyeusement. Iida était déjà parti plus tôt avec Yaoyorozu et Aoyama car il se faisait tard et qu'ils n'aimaient pas rentrer juste avant le couvre-feu.

-Alors, demain sera ta première journée d'école depuis ton séjour à l'hôpital. Comment te sens-tu? demande gentiment Uraraka en se tournant vers moi.

-Je... je sais pas. J'ai hâte, mais un peu stressé, j'imagine, dis-je.

J'ai manqué tellement de cours que je suis sûr que les autres ont beaucoup progressé en me laissant derrière. Pour le côté théorique, peut-être pas, puisque Midoriya et Bakugo me rapportaient tous les devoirs, mais pour la partie pratique...

Hier, par exemple, j'ai essayé d'activer mon feu et ma glace. Après seulement vingt secondes, mes bras me faisaient mal et mes pieds tremblaient. Si je ne peux même pas utiliser mon alter, comment vais-je faire pour suivre les exercices à la même vitesse que les autres?

Si ça n'avait été que des os brisés, comme Midoriya quand il use trop de son alter, j'aurais pu facilement me remettre à utiliser mon alter après que la blessure soit guérie, mais là se sont mes muscles qui sont extrêmement affaiblis.

-Ne t'inquiète pas Todoroki. Ça ne va pas être facile au début, mais tu n'es pas seul. Faut pas que tu oublie qu'on est là pour toi, ok? m'encourage mon ami en brandissant avec détermination son poing.

Uraraka sourit grandement à ces paroles, donc je me sens obligé de faire pareil. Mes deux camarades semble remarquer que mon sourire est faux car ils se placent pour que je sois au milieu et me prennent chacun une main.

On rentre tranquillement ensemble, mains dans les mains. Finalement, cette rentrée ne va peut-être pas être trop dur. Même si une partie de moi me susurre le contraire.

Inconsciemment, mes pensées dérivent vers Bakugo... Ça aurait bien si il était là, même s'il n'aurait probablement pas accepté de tenir la main de qui que se soit.

...

Ce matin, j'ai l'impression que le temps passe beaucoup plus vite d'habitude. Sûrement le stress.

J'enfile mon uniforme, et après avoir pris une profonde inspiration, descend dans la salle commune. Midoriya, déjà assis à une table pour manger son déjeuner/petit-déjeuner, me salue d'un signe de la main. Je le rejoins après m'être servi de la nourriture sûrement préparée par Bakugo (il se lève tout le temps en premier, donc Kirishima l'a convaincu de parfois cuisiner pour la classe le matin) ou Sato (le meilleur cuisinier de la classe, surtout concernant les pâtisseries).

Ce n'est qu'aprés m'être assis et avoir fixé mon repas pendant une bonne minute que je remarque que je n'ai pas du tout faim. Je prend tout de même mes baguettes et joue un peu avec ma nourriture, espérant que l'appétit me revienne comme par magie.

Iida et Uraraka, menus de plateaux, s'assoient en face de Midoriya et moi.

-Tu n'as pas faim? me demande le délégué en regardant mon plat encore plein.

-... Non, pas vraiment, je soupire en déposant mes ustensiles.

-Ça ne doit pas être facile de revenir après si longtemps, sympathize Iida en attrapant ses baguettes. Mais tu es quelqu'un de fort, je suis sur que tu arriveras à rattraper les autres rapidement.

Il me sourit. Je hoche la tête, mais ne commence pas mon assiette pour autant.

-Tu n'es pas obligé de manger, si tu ne veux pas, me dit Midoriya en pointant de ses baguettes mon plat. Sois juste prêt à devoir attendre midi pour le prochain repas.

-Hm, je répond sans grande conviction.

De toute façon, même en me forçant, je n'arriverais pas à avaler même une bouchée. Je me lève pour déposer la nourriture dans un boîtier pour la réfrigirer. Je prend une étiquette à mon nom sur le comptoir et la colle sur la petite boîte pour indiquer que c'est à moi et la met dans le frigo.

Je salue mes amis qui me retourne le geste et sort du dortoir, sac sur l'épaule. J'ai besoin d'être seul pour l'instant et mes compères semblent l'avoir remarqué puisqu'ils ne courent pas me rattraper.

...

Les premiers cours ont bien commencé. Classe d'anglais, puis de mathématiques. Ça a éte assez facile, et j'ai pu suivre le cours facilemenf. Il a juste fallut que je me réhabitue à la voix forte de Mic-sensei.

Pour le dîner/déjeuner, j'ai réussi à engloutir la moitié du repas, sous les encouragements d'Uraraka et Midoriya.

Mais après le cours de japonais, ce sera cours héroïque avec All Might-sensei. Et j'ai peur. Peur de ne pas être à la hauteur.

...

All Might-sensei explique l'exercice -qui consiste à parcourir une piste traversée de lasers rouges qui déclenchent une alarme si on les touche-, puis nous met en ligne. Un par un, les éleves s'avancent et sautent, rampent, roulent pour se rendre au bout.

Comme le professeur l'a mis à un niveau assez élévé, seuls les étudiants très agiles -Mina, Aoyama, Tsuyu, Mineta et étonnament Denki- ont pour l'instant réussit. Finalement vient mon tour.

Je me place à la ligne de départ, et au signal d'All Might-sensei, m'élance. Au début, tout se passe correctement. Je me penche pour aller en dessous d'un laser, sautille par-dessus un autre.

Mais arrivé au milieu, le sol semble se dérober sous mes pieds et je trébuche. À plat sur le ventre, je regarde avec frustration mes jambes. Je faiblis beaucoup trop vite.

Si ça continue, je n'y arriverais jamais.

J'entend les pas de gens s'agglutinant aitour de moi, les voix inquiètes de mes camarades, mais je ne fais rien.

...

En boule sur le lit dans ma chambre, je fixe le mur en face de moi. Un groupe d'élève toque à la porte, mais je les ignore.

Quand j'étais à l'hôpital, je ne pensais pas trop à mon retour à UA car ça avait l'air lointain. C'est juste en sortant définitevement du bâtiment que tout m'a rattrapé à la vitesse de l'éclair.

Soudainement, je perçois une voix énervée dans le couloir, des protestations et des coups plus fort que les autres à ma porte. C'est Bakugo.

Pour une raison qui m'est inconnu, je me rue à la sortie, ouvre la porte et tire Bakugo dans ma chambre sous le regard étonné des autres. Je referme brusquement la porte.

Une fois seul, j'enlace Bakugo pour lui faire un câlin. À ma grande surprise et soulagement, il ne me repousse pas.

Au contraire, il me dirige lentement à mon lit. Nous nous asseyons sans rien dire.

Et là, je me mets à pleurer.

[NDA: Hehe gomenasai pour le retard! Je travaillais sur un OS et je préférais le terminer avant de continuer Mission Impossible. Maintenant qu'il est fini et publié, me revoilà! :)]