Rencontre avec le badboy

Chapitre 19

Jonas était posé sur le lavabo, quand je passais la porte il se dirigea vers moi.

- Alixe.

Il était beaucoup trop près de moi.

- Je ne savais pas si tu allais venir, me dit-il toujours aussi près.

- Comme tu peux le voir, je suis là, lui répondis-je en m'écartant.

Jonas le remarqua mais ne fit rien.

- Comment vas-tu ? me demanda-t-il.

- Bien, mais j'espère que tu ne m'as pas fait venir ici pour de simple banalités.

Il me regardait comme un petit chien battu qui vient de retrouver un nouveau maître un soir d'hiver eneigé. Il me rappelait l'homme dont j'étais tombée amoureuse, il était toujours aussi beau mais je connaissais l'intérieur maintenant, et ça me rafraîchissais les idées de m'en souvenir.

- Non, bien sur. Je voulais dire qu'à l'époque j'ai été vraiment con, je regrète. J'aimerais que tu me redonne une chance. Tu es devenu tellement belle. Tu me plais énormement.

- Ah oui, je te plais ?

- Oui, tu es devenu tellement... tellement jolie. Je voudrais tout reprendre à zéro.

- Tu trouve que j'ai changé, que j'ai évolué, que je suis devenu quelqu'un d'autre. Sache que dans ma tête c'est toujours la même personne et que j'ai toujours des principes. Espèce de porc ! Tu es venu avec une fille et tu te permet dans draguer une autre, dans des toilettes en plus !

- Cette fille ne signifie rien. Elle voulait juste être vu avec moi et que je la baise. Ça s'arrête là.

Il se rapprocha dangereusement de moi.

- Tu me dégoute ! crachais-je.

Tel un serpent il me bondit dessus en me prenant dans ses bras. Il sérait très fort à fin que je ne puisse plus faire un seul geste. Je me sentais prise au piège . Je lui donnais un coup de tête violent dans le nez, il grogna mais ne relâcha pas son emprise. Son nez commençait à saigner, il ne fit pas le moindre geste pour l'essuyer.

Au moment où un deuxième coup bien placé allait repartir, j'entendis la porte des toilettes s'ouvrir. J'eu à peine le temps d'apperçevoir Chris que son poing avait déjà atterrit en pleins dans le visage de Jonas. Ce dernier s'effondra au sol destabilisé, mais Chris n'en avait pas finit. Il se plaça à califourchon au dessus et le bombarda de coup, tous aussi violents.

En dessous de Chris, Jonas ressemblait à un petit maigrichon sans force, alors qu'il fait beaucoup de musculation. Chris allait finir par le tuer. Si je ne faisais rien, il n'avait aucune chance. L'idée de ne rien faire me traversa l'esprit mais à contre coeur je l'a repoussais, fichu conscience.

Avant que Jonas ne soit méconaissable, j'aggripais l'épaule de Chris et plantais mais ongles dedans.

- Chris arrête, tu vas le tuer.

Il ne dût pas m'entendre car son poing s'abatit une nouvelle fois sur le visage de Jonas. Je recommançais donc ma main-d'oeuvre en plantant mes ongles beaucoup plus fort et en m'abaissant à son oreille.

- Chris ! Il n'en vaut vraiment pas la peine.

Cette fois ci, ma voix avait trouvé le chemin vers son cerveau car il s'arrêta de le fraper. Je lui pris le coude à fin de le relever et il se mit debout. Ses poing se fermaient et se rouvraient sans s'arrêter.

- Qu'est ce qui c'est passé ? Pourquoi ce connard te tenait contre lui ?

- Laisse tomber, on retourne voir les autres.

Je lui pris la main et l'entrainais à ma suite jusqu'à notre table.

Une fois arrivé, Nora nous vit et ses yeux s'équarquillèrent. Andrew avait l'air étonné lui aussi.

- Qu'est ce qui c'est passé dans les toilettes ? Vous avez participé à des combats clandestins ?

Elle ne croyait pas si bien dire. Je leur racontais donc ce que Jonas m'avait dit et Nora explosa.

- Mais quel enculé ! Après t'avoir autant fait souffrir lors de la fête il y a moins d'un an. Ce connard qui t'as jeté comme une vulgaire capote usagé. Il se permet de te dire ça maintenant ! 

Je restais muette devant les informations qu'elle venait de fournir à Chris. Je ne lui avait jamais parlé de ça. Tout était sortie à une tel vitesse, qu'il aurait été impossible de l'arrêter.

Chris regardait droit devant lui avec les poings tellement serrés qu'ils devenaient blanc et le regard tellement meurtrié que j'eu peur qu'il y retourne pour l'achever. Je posais donc une main sur sa cuisse, en lui faisant des petites caresses. Il eut l'air de sortir de sa torpeur car il se tourna vers moi en me saisissant la main et en la caressant du pouce. 

Andrew et Nora ne s'apperçurent de rien, trop concentré dans leur discussion, que je n'avais pas suivie. J'esseyais de me remettre dans la conversation mais la main de Chris me distrayait énormement.

Une serveuse arriva à notre table pour la troisème fois. Je pense que la présence de Chris et Andrew y était pour quelque chose.

- Vous voulez re-commander des conso ? demanda-t-elle en papillonnant des ses cils outrageusement maquillés.

- Non, ça va. On va partir de toute façon, répondis Nora.

- Très bien (elle sortie une serviette de sa poche et la posa devant devant Chris). Appel moi, je finis dans pas longtemps.

Chris pris la serviette, la regarda puis lui rendit.

- Je ne rappelle jamais, lui dit-il calmement.

- Tu ne m'as encore jamais appellée, lui répondit-elle en minaudant.

- Justement, je ne veux pas t'appeler.

La serveuse devint rouge tomate, reprit son numéro et fit demi-tour. Elle retourna au bar d'un pas lourd et colérique. Je ressentis un sentiment de fierté que j'étouffais très vite.

Nora et Andrew de leur conté étouffaient un éclat de rire. Ils en avaient les larmes aux yeux. Andrew tapa le bras de Chris.

- Bien dit mon pote !

Chris sourit puis il me regarda. 

- Il faut que je te ramène, j'ai des choses à faire.

Comprenant où il voulait en venir, j'acquiéçais puis dit au revoir à mes amis. Nora me regarda d'un oeil complice.

- Passez une bonne soirée, nous dit-elle.

C'est sur qu'on allait passer une bonne soirée, épuisante même.

Nous sortîmes du bar, sans avoir revu Jonas. Il était peut être entrain de se décomposer dans les toilettes, on a le droit de rêver. Chris nous fit monter sur sa moto et nous partîmes.

Nous arrivâmes devant chez moi quinze minutes plus tard. Nous montâmes dans mon appart. Pour avoir plus de place nous poussâmes le canapé contre le mur. 

- Voilà, maintenant on peut t'entrainer plus efficacement. Mais la prochaine fois on s'y prendra avant et on ira dans une vrai salle bien equipée, me dit Chris en enlevant son T-shirt et ses chaussures. Ça allait être vraiment dur de se concentrer. J'allais enfiler un vieux T-shirt et un short puis je le rejoignis.

La séance fût longue et particulièrement érintante. Chris ne m'avait pas ménagé, répétant que mon adversaire ne serait pas un enfant de coeur. Il avait raison, je ne pouvais pas me la jouer cool, il fallait que j'en passe par là même si ça voulait dire qu'on me réduise en une boule de douleur. Car c'est comme ça que je finis au bout de quatre heures d'entrainement intensif. Chris jugea qu'ont en avaient enfin fini.

J'étais dégoulinante de sueur, les muscles tellement endolorie qu'ils eurent du mal à tenir jusqu'à ma salle de bain. Je pris une douche bien méritée, qui s'éternisa un peu, l'eau m'accordant un certain repris. Une fois revenu dans ma chambre je m'écroulais sur mon lit quelque seconds plus tard j'entendis l'eau couler. Je dû m'endormir car je me réveillais en sentant Chris entrer dans le lit et me serrer contre lui, puis je sombrais de nouveau.