Une fois rentrée chez moi, il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait me faire oublier, du moins pendant un petit moment, la douleur insoutenable que je venais de m'infliger : La vodka. Je pris donc une bouteille neuve et m'écroulais sur mon canapé. A quoi bon être lucide, si c'était pour que je souffre à se point. Quand le matin sera arrivé j'étoufferais ce sentiment jusqu'à ne plus rien ressentir qu'un immense vide.
Après l'équivalent de trois verres de vodka sec, je sentis plus que ne vis mon téléphone s'allumer. Inconsciente de ma grosse erreur je décrochais sans avoir regardé le nom de la personne qui osait me déranger pendant mon auto-apitoiement. Je me disais que ma journée ne pouvais pas être plus pourrit mais parfois la vie avait un putain de sens de l'humour.
- Alixe. Je n'arrivais pas à te joindre depuis longtemps. Maintenant que tu es un peu prêt présentable je voudrais que tu viennes avec moi pour que je te fasse rencontrer un homme aisé à qui tu pourrais plaire si tu fais des efforts. Ça nous arrangerait que tu trouves un homme comme lui, nous n'aurions plus besoin de nous inquiéter pour l'argent. Ça serait une très bonne affaire, continuait de monologuer ma chère mère.
Je ne comprenais pas grand chose de ce qu'elle me disait. L'alcool n'arrangeant rien. Mais de ce que j'arrivais à percevoir, elle voulait me caser avec un vieux riche, pour pouvoir ce la couler douce grâce à l'argent que ça lui apporterait. Et moi ça m'apporterais seulement un mariage très ennuyant, un mari encore plus ennuyant, sans parler que j'aurais alors ma mère encore plus longtemps dans les pattes.
- Stop, arrête toi. Je n'ai aucune envie de me marier, encore moins s'il ne s'agit que d'argent. Abandonne l'idée je ne le ferais pas.
- Comment oses-tu me dire ça. A moi ta mère, celle qui c'est occupée de toi tout ta vie, même quand il fallait te nettoyer quand tu était malade, ou quand tu étais triste. Alors j'estime avoir le droit à un retour juste des choses.
Je fus sans voie pendant quelques secondes. Elle venait réellement de me dire que je lui devait quelque chose pour avoir simplement été ma mère ? Ça devenait franchement ridicule. Selon elle j'étais responsable de ma naissance.
- Voilà, penses que je suis une enfant ingrate si ça te chante. Mais je ne me marierais pas un point c'est tout. Et maintenant tu me gonfle donc je raccroche.
Et c'est ce que je fis. Je ne sais pas si c'est grâce à l'alcool ou simplement parce que je n'en pouvais plus mais il fallait que ça sorte. Je n'ai jamais parlé à ma mère de cette façon mal grès tout ce qu'elle à pu me dire. Mais aujourd'hui avec tout ce qui venait de ce passer s'en était trop. Comme la vodka naviguait encore dans mes veines je ne ressentais aucun remord. Elle l'avait mérité et c'était tout. Demain sera un nouveau jour où je pourrais me poser des questions mais pas ce soir.
Après deux ou trois autres verres, je ne sais plus très bien, je m'endormie.
Le réveille fut bien difficile, j'avais un train qui s'amusait à faire des ronds sous mon crâne. Je suis même quasiment sûr d'avoir vu un singe avec des timbales, qui lui aussi s'en donnait à cœur joie. Je du m'asseoir un peu trop vite car une fois que mes pieds avait touché le sol, mon mal de tête redoubla.
Je n'étais clairement pas en état de suivre mes cours aujourd'hui. Je décidais donc de ne pas y aller. J'étais de toute façon mieux ici.
Je fini par me lever et prendre le chemin de la salle de bain, pour me faire couler un bain. Une fois celui-ci coulé, je me glissais lentement dedans et savourais la chaleur de l'eau glisser sur ma peau tiède. Je me laissais aller et fermais les yeux.
Du plus loin que je me souvenais j'ai toujours aimé prendre des bains. C'était mon moment préféré de la journée car quand j'étais enfant mon père venait jouer avec moi, on y passait des heures. Quand j'en ressortais j'avais immanquablement la peau fripée. Ce qui nous faisait une nouvelle fois bien rire.
Ce temps me paraissait bien lointain. Je comptais protéger ses souvenirs aussi fort que je le pouvais. Même si pour ça je dois sacrifier beaucoup de choses, comme ce que je venais de faire. C'est ce qui devait être fait pour moi et surtout pour sa sécurité à lui. Je ne voulais vraiment pas entraîner quelqu'un d'autre dans mes emmerdes.
Je n'avais pas réussi à conserver mon précieux collier, mon père aurait penser que je n'étais pas douée. Me souvenir de mon père me fit mal et les larmes ce mirent à couler sur mes joues. Me rappeler mon incompétence qui m'avait coûté le dernier souvenir de mon père me mettait toujours dans un lamentable.
Après m'être calmer je sorti de la baignoire et allais m'habiller pour ensuite me remettre dans le canapé avec un verre de coca. Je vis mon téléphone sonner mais cette fois ci j'étais assez sobre pour regarder de qui venait l'appel. C'était Nora.
- Salut Alixe, tu vas bien ? me demanda-t-elle.
- Non je ne me sens pas très bien, je pense que j'ai attrapé quelque chose.
- Oh ! ma chérie. Repose toi bien, si ça ne va pas. Et surtout mange quelque chose.
- Oui maman, je te promet que je vais manger.
- Au fait, tu pourrais peut-être nous expliquer pourquoi Chris est autant sur les nerfs ? Personne n'ose l'approcher. Un pauvre mec l'a bousculé et j'ai bien cru qu'il allait l'emplâtrer dans le mur.
Quel andouille celui là. Il fallait vraiment qu'il prenne des calmants, ça pourrait l'aider.
- Je ne sais pas. Peut-être qu'il c'est levé du pied gauche. Il est très lunatique ça ne m'étonnerait pas, lui dis-je évasive.
- Non aujourd'hui c'est pire que d'habitude même moi je n'ai pas été lui dire bonjour. Il ne m'a rien fait mais il dégage une aura meurtrière, on pourrait presque la voir.
- Je ne vois pas pourquoi tu es étonnée, cet homme est instable, on le sait.
- Tu as peut-être raison mais je maintiens qu'il doit s'être passé quelque chose pour qu'il soit de si mauvais poile. Je vais te laisser, il faut que j'aille en cours. Prend soin de toi.
Puis elle raccrocha. Et je remarquais que mon mal de tête c'était apaisé. Ça faisait un bien fou. Sachant que ce soir, j'avais un rendez-vous avec Nicolas Phipps, il fallait que je sois en forme sinon je risquais de faire une connerie. Et je n'avais vraiment pas la place pour ça.
Deux heures plus tard je me motivais à me lever pour me préparer un peu et quinze minutes plus tard, j'étais dans ma voiture et prête à aller signer mon contrat avec le diable.
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Rencontre avec le badboy
RomanceAlixe, jeune fille ronde de dix neuf ans, ne ce plaignait jamais de ses rondeurs, ses amis Nora et Andrew non plus. Jusqu'au jour où Alixe et ses amis allèrent à une fête. Jonas, son coup de cœur secret depuis très longtemps, l'insulta et la ridicul...