13. l'apologie

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Toute la salle se mit à rire quand Sa m'avait proposée d'être la chargée des affaires religieuses, c'est un poste qui n'existe même pas.

Se moque t-il parce que je me couvrais tout mon corps, parce que j'avais refusé de lui donner ma main ou parce que ma main est allée sur ses joux?

Ce n'est pas facile d'être particulière dans la société. Si tu n'adhères pas à leur conception, à leur idéologie, les personnes ont tendance à te voir mal, à te faire des préjugés car tu n'es pas comme eux. Cette situation m'embarassais souvent mais que faire face à l'ignorance que d'accepter le seul jugement de Dieu. Je m'acceptais et je m'assumais. J'ai choisi le chemin de Dieu, c'est ainsi j'étais éduquée.

Sa reprend son discours tout en demandant de l'écouter;

- Sa continua: << ce que je dis, je le pense vraiment. Vous pouvez en riguoler mais c'est réflechi et c'est mieux. Certe il n'y a pas ce poste mais on pourra travailler en collaboration. Ce n'est pas pour l'écarter, je peux lui céder ma place, mais elle n'a pas connaissance des paramètres et des racourcis pour vous organiser par exemple une soirée. Elle peut arriver également à le faire mais ça ne sera pas avec plaisir mais par contrainte? Ces principes auxquels elle s'est attachée ne lui favorise pas la tache et je lui évite d'une éventuelle injure de la part des camarades. Mais si elle travaille avec nous, on pourra organiser des prèches avec des marabouts de la ville de Niamey peut être une seule fois par moi, on est dans un pays musulman et souvent il y a beaucoup de chose qu'on ne nous dit pas à la maison. Les filles sont occupées par les portables et nous les hommes sur la vie de la Fada. Mais si on instaure cela comme programme, on modernisera cela et les gens vont apprendre la parole de Dieu, tu es dans le bureau, tu n'as pas laissé tes principes et tu te sentiras bien. L'homme arrivera au sommet d'une chose seulement si il est passionné; je vous remercie>>.

Tout le monde applaudit sur les propositions de cet homme qui m'énervais de plus. Il a joué sur mon état. Je n'avais plus d'échapatoir quand toute la salle criait <<oui acceptes>>, <<c'est une bonne idée>>, <<il est intelligent ce jeune>>.

Je ne peux qu'accepter et ainsi, on avait clôturé le débat. Malgré que je sentais une sorte de satisfaction, il m'a aidé à me lâcher et ce n'est vraiment pas mal ce poste qui fais rire les gens. C'est bien réflchit je trouvais.

Je marchais pour gagner la sortie et attendre le papa. Sa m'appelait

- Ani, attends-moi, j'aimerai te parler s'il te plaît....

- ah aujourd'hui, tu trouves la bouche pour me parler Sa? Après m'avoir humilié deux fois de suite devant les gens...

- oui je l'ai fait pour des raisons et tu me remercieras après. Je l'ai fait dans ton intérêt et le mien.

- ne me mêles pas dans cela, tu l'as fait pour ton intérêt égoiste, tu n'es qu'un monstre sans âme, sans cœur, sans pitié, pourtant j'etais venue faire la paix avec toi. Crois-moi, je ne suis plus la petite fille qui se fait marcher dessus et se taire.

- et voilà tout l'intérêt (en souriant); Je t'ai manipulé des le début, tu es tombée dans mon piège Ani, vois-tu, ton intérêt aujourd'hui, tu viens de le dire toi même!

- je viens de dire quoi? je repondis sévèrement....

- tu viens de dire que tu n'es plus la petite fille que tu étais hier et cela grâce à moi, il y a deux sortes de leçons: celle qu'on reçoive à la maison et celle que la société t'incluque. Ta manière d'être si je viens te proposer un poste car je veux être près de toi sincèrement, tu vas refuser. Tu vas parler des parents. Il me faut te croire que je te méprisais, il faut que je te fasse révolter, comme une femme docile que son mari tape tous les jours, un jour elle se révoltera et se dressera contre son mari. Ou un peuple que qui est martyrisé par l'état, quinse révolte. Mais je savais pas que tu allais jusqu'à prétendre le poste des affaires culturelles car je ne veux pas te changer négativement, tu es une fille bien et cela te plongera dans des débauches.

- tu as fini avec tes bla-bla, tu penses que je vais gober tous ces ragots, je suis assez intelligente pour différencier les choses, tu veux juste te racheter, il faut que tu me présentes tes excuses.

-je peux le faire mais je ne le ferai pas. Quand les résultats de mon acte produiront d'effet tu me remerciera. Qui sait, tu pourras même m'embrasser...

- Jamais, je t'embrasserai Sa...

- on dit jamais NON à Issa, je te donne mon numéro, je sais que grâce à moi tu auras un portable aussi car tu es dans le bureau et tu informeras mon beau que tu as besoin de portable pour qu'on t'ajoute dans le groupe.

Il me tint un bout de papier où est écrit son nom et son numéro: il s'appelle Issa en Abrégé Sa.

-Pourquoi tu changes ce beau nom en Sa, je lui demandai.

- quand j'aurai ton premier Sms, je repondrai à tes questions, bonne suite Ani...

Il est parti, il me fait rire avec cet air confiant qu'il a, moi l'embrasser? Il est peut être beau, je le trouve séduisant mais aller jusqu'à là c'est abusé.

Il est l'homme à qui je pense trop mais dans des circonstances différentes, mes émotions à son égard sont mélangées.

Le lendemain, on procèda aux votes et leur liste a gagné et c'est bien évident, c'est tout ce que les petites filles voulaient qu'ils les offraient. Il ne m'impressionnait pas.

Il est revenu demander mon avis pour le poste:

- Ani, viens travailler avec nous, fais pas cela pour moi mais fais le pour Dieu car tu es la mieux placée.

- je ne sais pas si je vais accepter, je te donnerai ma réponse dans l'après midi.

À suivre! Dois-je accepter de travailler dans leur bureau?

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant