3. notre soirée

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Cet homme s'avançait vers nous, la seule chose que j'avais en esprit, était sa chemise bleu marrine, avec un pantalon kaki, j'avais le cœur qui battait, sans raison et si même il y avait une raison, je l'ignorais.

Je baissai le regard, je ne voulais pas que nos regards se croisent.

Il venait vers nous, la tête baissée je n'ai vu que sa silhouette nous dépassée. Sans regard, sans salutation, mais quelle insolence!

Madina me tint la main dans la discrétion, et nous deux on se moquait de Faouzia.

Madina n'était pas trop discrète, c'était une fille avec qui tu pouvais communiquer en clignotant les yeux mais qu'elle pouvait te trahir en s'éclatant de rire. Elle riait de Faouzia mais j'appréciais cette dernière car elle prenais toujours la vie du bon côté.

- Quoi dis donc c'est ton rappeur ce monsieur, qui n'arrive même à se tenir debout? La questionna Madina...

- Il est adorable, je vous jure. Il ne m'a peut être pas reconnu, attendons son retour, nous repondit Faouzia.

Elle était tellement fan de cet homme que rien ne pouvait le dévier. Il se pouvait que je ne sois pas normal car je n'ai jamais eu ce sentiment "d'admirer à mourir une personne" comme les chanteurs: par exemples les filles qui regardaient Dadju, Nicki Minaj, et autres.

Il était partie voir la miss, notre miss. Elle était une belle fille, elle rayonnait de loin ou de près. Aucune fille n'osait concurrencer avec elle. Sinon peut être pour le défilet car il fallait des gens pour defiler. C'était une peulh, si je mettais mon corps en valeur, il aura plus d'éclat que le sien.
Oui cette manière de s'exposer, les gens le concevaient comme une mise en valeur de son corps.

La valeur d'un corps c'est ce qui est caché et non ce corps qui est à découvert.

Ils causaient ensemble et nous étions en attente pour attendre la star de Faouzia.

Après une dizaine de minute, il repassait et Faouzia l'arrêta.

-Oh Sa tu voulais nous dépasser pour ma deuxième fois, ne m'as-tu pas vu?

Faouzia se mettait en face de lui et il morda sa bouche.

- ton visage me semble familier, mais là où je te connais m'échappe.

Faouzia qui nous faisait la misère, on ne la connait même pas. Et le garçon me regarde longuement et il dit

-Ah! Je me souviens, c'est Faouzia et c'est ton amie avec les voiles là que tu postes souvent. Enfin j'ai eu la chance de la croiser.

- Tu es toujours là à exagérer. Pour accéder à son cœur, je suis le dernier rempard, tu devrais me présenter tes excuses, comment malgré les nombreuses photos que je t'envoyais de moi, tu n'a pas su à me connaitre.

- sans rien te cacher, sur les photo je voyais une sorte de déesse, une Cendrillon lors de la bale mais en dehors c'est la réalité. J'en suis désolé donc.

Ils étaient là à négocier mon prix sans que je ne me bronchai, je pris ma route pour diriger vers la salle de danse pour voir l'ambiance qu'il faisait. Mon père n'avait pas l'habitude de me voir avec un garçon, bon nombre de personnes ont esseyé de me draguer, mais mon père les a tous humiliés. Ce n'est pas un rapeur et son nom même c'est Sa qu'il va accepter. Que la vie est fort surprenante, finir ma vie avec lui, Jamais.

La salle de danse est regorgée de nombreuses personnes, filles comme garçons.

Mais c'est fort annuyant, la musique était dansante mais chaque personne est focalisée sur son portable.

C'est ce que l'android a fait de nous, on ne voit que le plaisir dans le portable. Quelqu'en soit le nombre ou l'objet d'un rassemblement pour causer, pour échanger sur des thèmes qui vont nous amener au développement, les jeunes sont concentrés sur leur portable. On causait peu physiquement mais on causait plus avec le portable. Aujourd'hui on a laissé tout ces plaisirs de cinéma, de promenade quand on a des souci, on a délaissé le parfum des papiers pour lire, il y a les PDF.

Je voyais de plus en plus nos cultures baffouées, où sont nos danses traditionnelles?

Je ne contestais pas leur positivité, on avait accès facilement à des informations, on cause à moindre coût mais cela nous dominait. Le mécanique remplace l'homme

Ma cour d'école me semblait vide, je ne trouvais pas ce qui m'animait. Mes amies sont dans le show et je suis seule.

Quand je voyais Sa voulant s'approcher de moi, je fis semblant de partir dans les douches, je ne veux vraiment pas que nos regards se croisent, il semble qu'il me dégoûtaiy, on avait rien en commun et il était trop étrange.

Enfin, les résultats allaient être acclamés devant les parents. Tous les parents étaient présents mais les miens étaient en retard, papa était chaque temps occupé par le travail.

Maman a une malaise, il semblerait qu'elle était enceinte. Elle dormait trop ces derniers temps, elle a changé de comportement et peu de choses l'enervait mais chez nous au Niger, on parlait pas de grossesse de maman, c'est manque de respect. C'est ainsi qu'on ne disait pas à une grande personne qu'elle mentait.

Le Niger avec ses cultures, si d'autres virent au Niger, ils trouvaient que nous somme bizzares. C'est le jugement de chaque culture pour autrui qui en est étranger, je ne les blâmais pas pour cela.

On a appelé les noms et comme de coutume, j'étais la première de ma classe. J'ai une enveloppe d'une somme d'argent et un cadeau emballé.

C'était des dattes, la datte a une grande valeur au Niger. Partout, on en prenais surtout dans le mois béni de Ramadan.

J'ai reçu mon cadeau, j'ai beaucoup aimé, mais le regard que les autres avait sur moi, me dérangeait. Je n'aimaitpas qu'on me fusile de regard.

Avant d'aller percevoir, une voix me chuchota dans mon dos en m'attrappant la main:

- je viendrai l'année prochaine te détrôner princesse; c'était Sa.

C'était la première fois qu'un homme m'attrapa la main, c'était la première fois que j'ai eu un contact, je me suis mal senti.

Des semaines passées, on se prépara pour aller au Maroc pour les vacances avant la reprise des cours....

À suivre, n'hésitez pas à laisser vos commentaires et à aimer

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant