10. mon premier affront

402 41 7
                                    

C'était le jour de la rentrée, chacun se mettait dans sa belle tenue. Oui notre établissement a cette particularité, dès le premier jour, tout le monde porte sa tenue scolaire contrairement à d'autres qui font plus d'une semaine voire un mois avant qu'on exige la tenue scolaire.

J'avais préparé ma rentrée trois jours avant, je m'étais rassurée de récupérer ma tenue chez le tailleur, maman m'a acheté quelques foulards et des voiles: roses, bleu ciel, blancs, violet et rouges et des chaussures et également mes fournitures scolaires.

J'étais partie avec le papa dans sa voiture personnelle, les rues de Niamey ont un paysage embelli par des hommes. Des hommes allongeant les goudrons de Niamey tels des arbres de décoration ou des arbres servant de l'ombre.

Ils sont à la recherche du bonheur, à la recherche du pain quotidien; ce sont des mendiants.

À côté de ces mendiants, il y a d'autres mendiants modernes, ce sont les jeunes des fada, qui n'attendent que les oncles, leur donnent de l'argent pour le thé. C'est une forme de mendicité.
C'est à Niamey, tu verras un jeune fauché, trop d'arrogance pour travailler et c'est lui qui se plaind qu'il n'a pas une vie de luxe.

La recherche du bien être, pousse des gens à sortir de chez eux, surtout les gens du village à se diriger vers les villes urbaines. Au lieu de travailler pour manger à la sueur de leur front, ils veulent gratter ce que la sueur des autres front a produit.

La mendicité est devenue une sorte de métier à niamey. Les personnes refusent de travailler, ils préfèrent tendre la main pour qu'on les donne à manger. Le pire dans tout cela c'est le cas des bras valides, qui peuvent servir leur pays qui s'adonnent à cette mendicité. Cela les rend fénéant et retardent la croissance du pays. Une autre conséquence est la pollution, souvent ce sont des gens qui n'aimaient pas faire le ménage autour d'eux.

Pour conséquence, on a la naissance de bidonvilles, de crimes juvénilles et autres.

J'étais entrain de penser à comment pallier à tout ce problème, même si l'état veut créer des emplois, où les placer d'autant que la majorité est analphabète?

La tristesse de la réalité qui sévit mon pays, me plonge dans des pensées. Ce monde a mal, mais je me sentais faible pour le redresser.

Papa vint garer enfin, et je descendis. Mes frères couraient vers leurs amis, je tournais la tête voir si je croiserai mes amies, Madina et Faouzia.

Mes yeux se sont dirigés vers Sa, il était là entrain de rigoler avec des amis.

Que c'est fou Niamey, tu ne peux partir dans un endroit et manquer d'ami, il s'est familiarisé avec tout le monde.

Je voulais passer inaperçue, quand il cria mon Nom

-Ani, Anissa c'est ça? J'aimerai tant commencer la rentrée avec une paire de gifle. Avec tes mains qui savent gifler, fais-moi ce faveur s'il te plaît....disait-il d'un ton moqueur

Sans avancer un mot, j'avançai avec l'esprit troublé en classe. Avec cet homme entre mes pattes, je vais vivre l'enfer. Pourquoi moi? C'était juste une erreur....

On a commencé les cours, j'étais pas trop concentrée, j'hésitais entre aller demander pardon ou l'ignorer.

À la pause, j'avais pris mon courage à deux mains pour aller le chercher en classe mais il n'était pas là!
J'avais demandé à Faouzia où je pourrais le trouver;

- il se trouve dans quelle salle, ton ami rappeur? Je demande discrètement Faouzia.

- quoi Ani, ne me dis que tu as déjà un faible pour lui, tu es aussi facile que ça? Je gagnerai le scoop de l'année si j'informais l'école, imaginez un bad boy et une good girl en couple "2b (bad boy)", 2G good girl).

- tu ne penses qu'à cela, j'aimerai vraiment m'excuser auprès de lui, Faouzia, il a un cran contre moi, j'ai peur de sa réaction

- non il n'est pas un homme brutal, c'est un gentleman. Tu sais, il me disait qu'il avait croisé une fille, qui lui a brisé le cœur. Qui aurait crû qu'il a un cœur jusqu'à ce qu'on le brise.

- ce n'est pas sa vie qui m'intéresse, fais vite, on va reprendre bientôt, j'aimerai avoir le cœur allégé. Je repondis

-bon je sais qu'il fait la terminale, on part à sa recherche...me dis Faouzia en se levant de son banc.

On était parti le chercher dans les classes mais il n'était pas là.
C'est là un de leur camarades, nous informa qu'il a chômé

- ils ont chôme dès le premier jour de classe, nous dit-il, je ne sais ce que que vous cherchiez avec des délinquants comme eux, qui ne couchent qu'avec des filles, à boire et à fumer. Mes sœurs pourquoi vous ne voulez pas de nous les bons garçons.

- tu penses qu'un bon garçon parlera ainsi de son prchain, repondit Faouzia. On t'avait juste demander d'après Sa.

On reprit notre route, sous la ventilation, une sueur coulait en moi, je tremblais. Je me suis fourrée dans quoi là?

Des jours passèrent, il m'évitait et c'était ainsi chaque temps.

Deux semaines après, l'administration nous fît savoir qu'il faut mettre un bureau en place, le bureau des élèves. C'est un grand évènement car c'est eux qui se chargeront des interclasses, des soirées culturelles, des concours interscolaires et autres.

Deux listes avec le président, le sécrétaire général, son adjoint, le trésorier et son adjoint, le chargé des affaires culturelles et sportives, le commissaire aux comptes.

Faouzia voulait y adhérer depuis l'année passée, et il était en contact avec des gens qui veulent également intégrer le bureau.

Elle m'invita à assister à leur première réunion à la sortie, c'est la liste 2.

- Faouzia, tu sais que ces évènements ne m'intéressent point. Je lui donnai ma réponse.

- je ne veux pas que cela t'intéresse mais j'ai besoin de sentir que mes amies sont avec moi, on fait tout ensemble ou bien Madina.

Madina repond favorable à sa question, je n'avais plus le choix. On est parti et tout le monde était déjà installé.

À ma grande surprise, Sa était parmi eux, il se leva parmi l'assistance assise.

- Sa: qu'est ce qu'une fille comme toi cherches ici, soit c'est elle soit c'est moi qui part.

À suivre!

À suivre!

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant