32. l'Homme

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Papa vint de finir ses campagnes, bientôt aura lieu les élections. Il était dans son salon toujours calme depuis le décès de sa mère. Papa a perdu goût à la vie. Il est devenu moins bavard et on le comprenais.

J'étais revenue, le trouvant avec son neveu mohamed au salon entrain de causer. Papa nous a laissé ensemble pour causer.

Mon rêve était d'être avec Issa, mais la réalité étaitt Mohamed.

Après une bonne douche, j'ai laissé sécher les cheveux que j'ai attachés par la suite avec des chouchous pour aller causer au chouchou de papa.

Le regard que j'avais pour Mohamed, mon cousin avait changé. On était ensemble dès le bas âge à s'amuser, à se taquiner. Je l'ai vu, il était gêné aussi.

La relation "cousin-cousine" s'est ainsi fracassée place au silence, aux pensées. Personne ne parlait, jusqu'à ce qu'on a entendu le "salam", la salutation d'une personne à la porte.

On lui a repondu et elle semblait demander le papa. Je l'avais reconnue tôt, elle venait souvent chez nous. Elle manquait le papa.

Elle vivait à des kilomètres de chez nous, elle était de la famille de papa, chaque fois qu'elle venait papa n'était pas là. Je lui donnais de l'argent de transport car je devinais que c'était la raison de sa visite. Souvent 10 à 15.000f, elle me remercia.

Cette fois, elle avait la chance de trouver papa à la maison, elle aura plus que cela.

Nous libérâmes le salon pour eux et nous partîmes sur la térasse Mohamed et moi.

- tu reviens de Maroc en plein cours, on est presque en février et les cours ne sont pas fini, tu ne me diras pas que tu es là pour les congés non plus, je prenais la parole.

- ah Anissa, souhaites-moi bienvenue d'abord.

- Désolé Mohamed, bienvenue et le voyage, tu étais venue depuis quand?

- merci Anissa, je t'avais laissé un message que je venais mais tu n'étais pas connectée.

- c'est vrai, je ne suis pas trop accrochée au portable et d'ailleurs papa n'aime pas trop que j'utilise le portable.

- je vois cela, j'étais venu avant hier nuit mais j'avais des choses à livrer. Nous avons fini les cours depuis, j'ai soutenu en début Janvier, c'était mon diplôme qui me retardait.

- félicitations Mohamed, donc tu as fini déjà?

Avant qu'il ne me reponde j'ai reçu un sms, je regardai c'était Issa. Je n'ai pas pu m'empêcher de lire le sms. Il disait: <<Bonsoir ma sœur d'amour, je suppose que tu es entrain de lire tes cours, je te donne une heure de temps, je vais t'appeler pour que tu me lises la géographie>>.

Je souris et je baissai la tête. La manière la plus polie est de ne pas manipuler son portable quand tu converses avec quelqu'un physiquement. Mohamed fit une grimence de mécontentement puis continua pour me repondre.

- oui j'ai obtenu ma licence et ton père m'a demandé de venir. Il pourra me trouver un travail dans un bref delai.

Je n'ai jamais apprécié ce côté des hommes puissants, des personnes mieux placées qui ne pensent qu'à leur entourage que la personne soit compétente ou pas.

Papa allait chercher du travail à son neveu, il se pouvait que quelqu'un voulait de ce poste, que cette personne mérite mieux la place que Mohamed. Mais on va donner ce poste à Mohamed car il est le neveu d'un député. J'ai commencé à sentir du dégoût, il m'énervait de plus en plus.

- tu as une fois fait de stage? Je demandai Mohamed.

- non jamais, je n'ai jamais fait de stage à la banque.

- tu n'as jamais fait de travail pratique, tu penses mériter le poste que papa veut te chosir? Tu en es capable?

- Ani, tu es jalouse parce que ton père veut me trouver un travail?

-Hum...

Papa cria mon nom fort, il me demanda de venir.

Je vins et il me demanda avec un ton menaçant de m'asseoir.

- Ani (d'un ton sec), c'est ainsi je t'ai éduqué. Tu fais honte à mon image. Tu maltraites tout les gens qui viennent me voir. Je t'avais dit de renvoyer les gens? Tu ne sais pas que je suis né au village, j'avais bu l'eau du marigot comme tous ces gens que tu injuraient. Qu'est ce qui te prend.

- papa je ne comprend rien, qu'ai-je fait?

- la dame est assise là bas, elle te dira tout. Je suis à bout de souffle moi.

Je retournai vers la dame pour lui demander ce que j'avais fait. Elle ne me repondit pas. J'avais insisté jusqu'à j'avais des larmes aux yeux.

- elle disait qu'elle venait chaque fois me manquer à la maison. Quand elle te retrouve, tu la chasses qu'elle ne sait rien que quémender. Elle vint m'insulter que je n'éduque pas bien mes enfants.

- Non papa ne me dit pas que c'est cette dame qui vous a dit tout ceci. Chaque fois qu'elle venait, je lui donnais dans mes économies pour qu'elle ne rentre pas à la maison brédouille. Papa tu as vu qu'elle ne repondait pas quand j'étais là.

Papa se retourna vers elle avec l'air déçu.

- madame, dis papa, on est du même village. Cela n'e valait pas la peine de venir parler mal de ma fille ou de mes enfants pour que je te donne. Si j'en avai, je t'en donnerai. Tu as fait une grave erreur, je te demande de ne plus la répéter. Détruire la relation entre un père et ses enfants n'a jamais été une bonne chose et cela ne te procurerai rien. Pire à cause de l'argent. La porte est grandement ouverte, tu connais la sortie.

Pourquoi les gens sont mauvais de la sorte?

Je me posais cette quand l'appel de Issa s'afficha sur mon portable, il allait me gronder si je ne lisais pas mes leçons...

À suivre!

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant