J'ai commi une faute, une faute lourde et si c'était dans un service on m'aurait licenciée. Devant les gens, j'avais giflé Sa qui était resté immobile avec un visage étonnant. Faouzia courût vers lui, en lui chuchotant dans ses oreilles.
Je n'ai rien entendu de leur conversation peut-être lui disait-il que je n'étais pas habituée.
J'avais le cœur qui battait, j'ai eu peur ce jour-là de ce qui m'aurait arrivé avec cet homme inconscient. Je l'ai vu se faufiler dans la masse.
- qu'est ce qui t'a pris de gifler Sa; me questionna Faouzia. Il ne t'a pas violenté à ce que je sache....
- la violence n'est pas seulement physique, c'est également mentale ma sœur. Aucun homme ne m'a jamais attrapé par la hanche et tu connais la loi de l'islam à cette question.
- peu importe Ani, ton comportement n'est pas acceptable dans la société, faut changer avant que les gens ne t'abandonnent. Regardes sur facebook et what's app on ne fait que parler de la fille du député qui a giflé un pauvre rappeur.
- j'ai regretté mon acte, Faouzia mais comment faire pour me faire pardonner?
Avec tes principes, tu vois les personnes les piétiner et c'est toi qui passes pour le méchant dès que tu bronches.
J'ai fait partir Sa du mariage. Mais de loin, je l'ai aperçu il partait avec un ami sur moto.
J'ai donc pris le portable de Faouzia pour lui écrire et m'excuser.
- salut Sa, en un moins de temps, je suis passée pour une fille méchante, je m'en excuse. Tu m'as surpris et c'est la première fois qu'un homme m'attrape la hanche, ma réaction était instinctive et non réflechie. Je m'en excuse.
Il n'avait pas repondu jusqu'à ce qu'on retourne à la maison.
Après le mariage j'étais retournée chez moi, j'étais tellement fatiguée avec les vas-et vient sans relache.
Je me suis plongée dans un sommeil profond après une bonne douche.
Je n'ai pas eu une bonne heure de sommeil quand maman est venue me réveiller pour la prière.
- Anii cria-t'elle sur mes chevilles, réveilles toi avant que ton père n'arrive.
Avec le sommeil dans les yeux, je lui repondis:
- maman je suis trop fatiguée, je le ferai à mon réveil s'il te plaît....
- si ton père te trouve ici, il va créer malheur, donc lèves toi
- d'accord maman, dans cinq minutes.
- en plus, je ne t'ai toujours pas dit de ne pas dormir avec ton soutien, tu grandis faudra apprendre à vivre comme les filles de ton âge.
- maman c'est la fatigue, je n'ai pas pu enlever et maman je suis fatiguée.
J'ai pu me réveiller car si papa revient de la mosquée, il va venir m'injurer.
Papa, oui cet homme qui te crie dessus, qui te jure qu'il va te blesser, qu'il va te tuer si tu ne fais pas ceci ou cela, mais il n'a jamais porté main sur moi.
On ne peut jamais détester un parent car qui aime bien, châtie bien!
La journée sera longue car le mariage n'est pas fini, il reste le cocktail. Toute la complexité du mariage des nigériens et des dépenses incalculables pour un mariage qui dure à peine une saison pluvieuse.
Depuis mon réveil, je ne m'étais plus endormie car il fallait aller chercher ma robe, aller également aider mes amies pour l'organisation.
À 9h précise, j'ai quitté avec le chauffeur de maman pour aller chercher la robe et me rendre chez Madina également. J'avais hâte de croiser Faouzia pour voir la reponse de Sa par rapport à notre différend.
Le chaufeur roulait vite car maman ne lui a donné que 45 minutes comme elle aussi doit se rendre à un baptême le le temps de se préparer.
Arrivé au feu rouge, le chauffeur est passé sur l'orange à grande vitesse et un agent qui était loin nous a arrêté.
-bonjour, dit monsieur le policier, où alliez-vous à grande vitesse en brûlant le feu, vos papiers s'il vous plaît!
- le feu était sur orange et non le rouge, repondis le chauffeur, donc on n'a pas violé
- tu veux m'apprendre mon métier monsieur? Comme c'est ainsi qu'est ce qu'on a dit de faire si le panneau indique l'orange?
- eh bien de ralentir...mais je n'ai pas violé; en insistant.
- monsieur, vous n'avez pas ralenti et le temps que vous passiez le feu est déjà sur le rouge donc donnez moi les papiers je n'ai pas de temps à perdre.
Le chauffeur lui remet les pièces de la voiture. Le policier s'est mis au garde-à-vous en voyant le nom de mon père et il nous demanda de passer.
-non monsieur l'agent, en sortant de la voiture, il a violé le feu rouge, donnes nous la contravention et on va payer. Ne mettez personne au dessus de la loi si mon père qui fait la loi et la viole, quelle est donc son importance? Je ne veux pas avoir ce sentiment de supériorité. On est tous égaux devant la loi, et la sanction doit s'appliquer à tous même si c'est le chef supprême. C'est à ce titre qu'on pourra créer des institutions fortes.
-c'est cela madame, je vous remercie. Si tout le monde pourrait penser comme vous!
Il nous a signé notre contravention et j'ai payé car j'avais mon argent de la semaine avec moi. Les agents ont toujours éte victime de mépris, de supériorité que des fois ils hésitent à arrêter telle voiture car c'est voiture de marque donc le propriétaire peut les nuire.
J'ai pris ma robe et il m'a déposée chez Madina tout en me demandant de ne rien dire à mes parents.
Faouza était là déjà, elles étaient entrain de déplumer les poulets, d'autres épluchaient des pommes de terres. Certaines fénéantes sont sur leur portable à prendre des photos. J'y suis venue me joindre à eux. Tout ce qui me préoccupait était de voir la réponse de Sa. Je ne voulais pas être la raison de ses maux. J'ai donc demandé à Faouzia; elle me repondis
- depuis hier, il n'a pas repondu pourtant il l'a lu. Ne te mets pas des soucis en tête ma chérie, tout compte il s'est mal comporté avec toi aussi...
-oui mais je l'ai honni donc je suis la partie faible, il est la victime
On a laissé la discussion en suspense et je suis retournée aux casseroles.
Au festin, j'étais assise seule, annuyente quand une voix derrière moi, pousse le juron
-La voix: tchussssssss!!!!
À suivre!!!!
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voile tombé
RomanceGrandir dans un milieu où la religion est primée. J'étais couverte de la tête au cheville. Mon père, un homme politique avait toujours temps de nous priver de tous loisirs qui peut nous amener à dévier le droit chemin. Toute cette armure dont j'étai...