J'ai essayé de raisonner Issa sans qu'il ne m'écouta. De mon sang à ma chaire, tout m'échauffait. Il a évoqué un mot qui pouvait détruire à jamais notre relation, la rupture.
J'ai compri ce jour là que les gens arrêtaient des relations de deux ans ou trois ans pour des banalités, d'incompréhensions et d'égo.
On avait fait les cours, mon cerveau était ailleurs, se baladait de pensée en pensée, coulait comme un cours d'eau, j'avais mal au cœur, j'étais paniquée car j'étais piquée.
On avait fait journée-continue ce jour là, avec des pauses.
À 13h le muezzin fit l'appel pour la prière, bercée dans une longue pensée, je n'ai senti que mon bras avait eu mal, c'était Faouzia qui m'a frappé dessus.
-Ani, Ani, tu vas bien?
- Oui Faouzia, je vais bien!
- ce n'est pas ce qui me semble, d'habitude c'est toi qui arrangeait les tapi pour que les gens prient, il y a plus de dix minutes qu'on avait fait l'appel à la prière et tu es toujours assise.
- je vais bien, allons-y.
On était parti faire nos ablutions et s'était mise à prier.
J'étais toujours pensive, je ne voulais même pas imaginer le pire.
Après la prière, Faouzia tapa Madina et elles m'ont trainé derrière la classe.
Fouzia:
-Madina, tu n'as pas remarqué que Ani a des souci mais comme elle n'a trop confiance en moi pour se confier, je t'appelle, demande lui ce qui ne va pas.- tu dis qu'elle n'a pas confiance donc circules, on va causer entre adulte, lui dis Madina.
On se mit à rire, je m'étais confier à elle pour me libérer;
- en ce moment, ça ne va pas entre Issa et moi, je pensais que notre histoire d'amour serait rose, serait une vie paisible. J'avais tord, les relations amoureuses sont pareilles, le début c'est doux mais plus on avance plus, on fait face aux obstacles...
Madina comme conseil: <<les relations amoureuses comme tu l'as dit est faite de hauts et de bas, c'est nous qui sommes au milieu, donc nous devrons servir d'équilibre pour qu'on ne s'écroule pas, à quoi bon l'amour si il n'y a pas de dialogue et de compréhension? Bats-toi pour celui que tu aimes>>.
- Faouzia: tu lui demandes de courir d'après un homme, c'est ce qui fait qu'il la maltraite. Tu es une femme, une reine et les reines ne quémendent pas, on vient les trouver. Pars voir cet homme c'est comme tu renonces à ta couronne, tu deviens faible et le peuple te marchera dessus.
Madina pour la première fois, je l'ai vu en colère: tu parles de Reine mais tu ne sais pas de quoi tu parles. Une reine doit être dans son palais oui, mais quand son peuple a besoin de sa voix pour combattre, elle sort pour l'encourager. Quand son peuple est en détresse, avec sa belle voix elle les calme. D'ailleurs à quoi ça sert une reine avec un palais sans roi. Je ne cautionne pas notre conception que c'est à l'homme uniquement de faire le premier pas, je te répète bats-toi pour ce que tu aimes>>.
Après notre causerie et les conseils des amies, je devais me battre et si je suis vaincue, je saurai que j'avais tout donné.
Je partis chercher Issa dans la cours mais eux, n'avaient plus cours, il était donc rentré. Je lui laissai un message: <<Bonsoir mon amour, j'aimerai qu'on parle sérieusement de ce qui nous arrive ce samedi, si tu tiens réellement à moi, je t'attendrai dans la cours à 15h ce samedi>>.
Je n'ai plus reçu de message de sa part, j'étais rentrée en classe dans le désespoir.
Samedi à 9h, j'étais sortie avec papa pour aller chez tante Bintou comme il voulait lui annoncer de sa bouche qu'il ne tenait plus à notre relation: Mohamed et moi.
J'étais avec lui, car le bureau avait instauré des "cours de soutien" les samedi soir; pour ceux qui étaient faibles en philosophie et en français pour les séries littératures; et mathématiques, physique-chimie pour les scientifiques.
Il y avait également les jumeaux, ils faisaient des activités pour des compétitions scolaires: danse, sketch, poesie...
Papa s'avançait avec un air inquiet car il ne savait pas comment aborder le sujet...
Pour me moquer de lui, je dis:
- papa, pourrai-je aller causer à Mohamed avant que vous ne finissiez?
Il me fixa d'un regard mortel et dans son fort intérieur il se disait: <<je vais t'étrangler>>
Instant Papa et Tante Bintou:
- bonjour grand frère, une visite matinale?
- comme tu le vois, je déposai les enfants, j'ai profité pour te saluer. Je suis inquiet ces derniers.
- bissimillah!!!! À propos de quoi?
- ma sœur je t'avais dit une fois que j'avais l'intention de sceller l'union de Mohamed et Anissa mais cette idée ne me chante plus, j'avais beaucoup hésité avant de le dire. Je ne sais pas comment tu allais l'interpréter.
- comment je vais l'interpréter. Si tu prends un couteau pour tuer Mohamed, tu penses que j'allais te dire quelque chose? Comme je te l'ai dit haut à Diffa, Mohamed t'appartient d'ailleurs moi-même je t'appartiens, tout ce que tu vas faire c'est pour leur bien être cher frère.
- merci beaucoup Bintou pour qu'il reste un peu.
- sans souci, je vais leur préparer à manger et les déposer ensuite à 15h au cours.
Tante Bintou finit de nous cuisiner, je regardai l'heure sur la pendule à chaque moment, j'avais hâte que 15 heures sonne pour que je retrouvent Issa, je priais qu'il vienne aussi. En ce moment où Mohamed est dans les archives
Prions ensemble que tout soit réglé, je l'aime fort et je sais que vous aussi.
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voile tombé
RomantikGrandir dans un milieu où la religion est primée. J'étais couverte de la tête au cheville. Mon père, un homme politique avait toujours temps de nous priver de tous loisirs qui peut nous amener à dévier le droit chemin. Toute cette armure dont j'étai...