49. l'irréparable

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Issa eût une mauvaise conversation avec père, j'étais dans la chambre couchée. J'admirais son courage. Ç'aurait été facile si papa regardait à travers mon cœur pour voir tout l'amour qui bouillonait pour lui.

Papa était sourd, aveugle en bref un handicape qui ne pouvait utiliser ses sens pour essayer de me comprendre.

Je me résolvais de garder mes distances comme il me l'avait signifié. J'ai repris les cours avec ce ravage que faisait la méningite.

J'avais fait trois semaines sans causer physiquement à Issa, je profitais du portable de Faouzia ou Madina pour lui écrire. Il me calmait toujours.

Un mardi matin, on était venu. Les filles étaient sorties avec moi, les deux premières heures.

Moi:
- on part où les filles, bientôt on aura cours!

Faouzia:
- c'est monsieur anglais, il vient en retard celui-là.

On prit la direction de la porte, on avait commandé des frites et du jus pour manger et boire.

Les commandes étaient là, on a commencé à déguster quand une main me ferma les yeux.

Je le touchai, je touchai les poils couchés de ses mains, je criai: "Issa"

Issa:
- oui Ani...

Je fixai des yeux mes deux amies, elles m'avaient bien eu là.

Quand tu as des amies qui sont complices pour que ton amour prospère, c'est la meilleure des choses.

Issa:
- la splandeur de tes yeux, la paume de tes mains m'ont trop manqué...

Ani:
- si je détaille ce qui m'a manqué en toi, tu seras stupéfait. Tu me manques énormement.

Faouzia:
-Bientôt on aura cours, vous parlez de manque...

Tout le monde en rit, mes amies nous laissaient pour qu'on reste à deux.

Issa:
- ce n'est pas facile pour moi de vivre loin de toi, ce n'est pas facile de te causer occasionnellement, j'en perd l'equilibre, je vais avoir des problèmes de méninges.

- tenons bon mon amour, si tu ne m'as pas, personne ne m'aura. Je t'appartiens là. Tu connais le signe "appartenir" en maths, dès que tu vois mon nom, mets le signe.

- c'est cela mon amour, je suis rassuré. J'aimerai te présenter à ma tante, chez qui je suis depuis mon enfance.

- mon amour j'aimerai bien mais tu vois la manière dont je suis coincée et surveillée. Je te promet que dès que l'occasion se présente, je viendrai.

- ne t'inquiètes pas, je te comprend mieux que quiconque.

Après avoir causé, on a prit quelques photo avec les filles car elles insistaient.

On rentra à l'école pour que le professeur ne s'aperçoive pas de notre absence.

On finit les cours, le chauffeur était là comme papa lui avait dit.

Je rentrai avec mes frères. Papa était au salon, il avait les mains collées derrières.

- tu étais où Anissa? Il m'a été rapporté qu'à un moment tu as quitté l'école.

- j'étais sortie avec les Faouzia pour aller manger car le professeur venait en retard...

- si je les appelles et qu'elles ne confirment pas tes propos, on aura une causerie désagréable.

- on avait même pris des photos papa, tu peux les appeler.

Je pris mon portable, je demandai à Faouzia de m'envoyer les photo, elle me les envoya.

Je lui montrai et il me demanda de partir lui faire son thé.

J'étais dans la cuisine quand il appela quelqu'un:

Papa:
Allô petit frère, je pense qu'on va maintenir ma décision. J'avais observé Ani, je pensais qu'elle allait changer mais rien ne change, donc après cette année, elle viendra continuer la terminale chez toi. Je te la confie comme on me l'a confiée. Tu connais son histoire.

Papa veut me confier à son frère comme on m'a confié, je n'avais pas compri ce passage. Qu'est ce qu'il voulait dire par là. C'est Dieu qui me m'a confié à lui?

Bref je lui servis le thé et je rentrai dans ma chambre, j'ai commencé à pleurer à nouveau, comment informer Issa que l'année prochaine, je ne serai pas avec lui.

Ma tête tournait comme un auréole, je pris des calmements pour pouvoir m'en dormir.

Comme de coutume, on vint à l'école. La cours était vide, des gens marchaient pour la maison. Certaines filles pleuraient. On a compri que quelque chose n'allait pas.

Effectivement, on nous a annoncé la mort de notre directeur. Certains élèves disaient que c'est dû à la méningite, papa me déposa à la maison du directeur.

Il y resta cinq minutes. Il y a presque tous les élèves de toutes les classes pour passer leurs condoléances.

La mort même si elle n'est pas brusque fait mal à plus forte raison, une mort brusque.

Une mort, qui fait partir un être cher à qui, tu n'avais pas l'occasion de t'excuser ou d'échanger.

Je vis Issa dans l'assemblée et j'ai réussi à obtenir le portable de Madina

Moi:
- je pense que c'est l'occasion d'aller voir ta tante.

Issa:
- elle est partie au boulot mon amour.

- allons chez toi, je dois te parler.

- tu peux m'écrire, je t'écoute.

- je dois te le dire de face mon amour.

Il sortit et je le suivis. On parta chez lui avec sa moto. Tout le long du trajet, j'étais silencieuse.

On rentra dans sa chambre, il partit chercher à boire. On avait bu du jus de fruit et il me regarda:

- Ani tu es dans ma chambre, tu le sais?

- j'ai confiance en toi, tu le sais?

- je t'écoute mon bébé, j'espère que papa a accepté notre union!

- c'est pire, mais je veux que tu gardes ton calme mon amour.

- j'ai le cœur qui s'échauffe déjà.

- en faite, papa veut que je parte continuer les études chez son petit frère à Diffa. C'est un homme très sévère. Pire c'est que je ne serai pas près de toi mon amour.

Fallait pas voir Issa pleurer, pleurer comme un bébé de sept mois, il pleurait a chaude larme. Je pris mon sac pour vouloir quitter les lieux car je ne supportai pas de le voir dans cet état.

Arrivée à la porte, je me retournai pour le regarder, il allait mal, je ne pouvais pas quitter, je ne pouvais pas voir ses larmes.

J'éteingnai la lumière, je le pris dans mes bras. On était couché dans l'obscurité.

Il réussit a se calmer quand nos lèvres se croisèrent, ses lèvres avaient un goût salé dû à ses larmes. On a commencé à s'embrasser, dans l'obscurité, tout se passe.

Au début c'était mou, il arrivait au niveau du cou, il me déboutonna. Je le laissais faire.

Ce jour là, on s'était désiré dans l'obscurité, il a arrivé à toucher l'endroit le plus sombre, le plus sacré de ma vie. Je m'etais donné à lui, je n'ai pas pu me contrôler.

Je ne pouvais pas donner des détails sur cela, le plaisir avait importé, jusqu'à là je ne regrettai pas. Je crois que le voile est tombé, il n'y a plus rien de sacrer en moi.

À suivre!

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant