15. une bonne œuvre

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Sa et papa s'avancèrent, ils ont l'air de bien s'entendre.

Un homme dont le parfum envahissait un peu là où il passait dans son boubou blanc et son bonnet rouge, signe de sagesse et d'honneur.
C'est de cette manière, la plupart des hommes politiques s'habillent. La majorité sont en boubou et rares sont ceux qui sont en vestes. J'appréciais beaucoup cette marque d'identité que ces députés ou d'autres hommes politiques font preuve. Ils ne se sont pas coupés de lq tradition et ce qui me réjouissait c'est les langues nationales qu'on empruntais lors des sessions à l'assemblée.

À côté de mon père, il y avait Sa, un élève, j'avoue il est beau à moins que ce sont les substances chimiques qui le rendent ainsi. Mais comment dire que le tabac ou la cigarette rendaient beau, sa beauté est naturelle. Avec ses cheveux qu'il laissait, faisant une crète. De ce charme, il est malin pour ne pas dire intelligent. Être malin c'est un acqui tout comme l'intelligence mais à des fins différentes. Être malin c'est être rusé alors que l'intelligence est une attitude à comprendre et à raisonner. En ce moment là, je pouvais dire qu'il était malin. N'étant pas dans la même classe, je ne pouvais me prononcer sur son intelligence, les résultats nous fixeront.

Ils avaient pris la direction et je m'inquiétais car j'ignorais la raison.

Instant papa, Sa, le directeur.

-bienvenue monsieur Yahya, que puis-je pour vous, demanda le directeur en lui tendant la main.

- oui monsieur, je serai bref comme je dois me rendre à l'assemblée vite, c'est ce matin, un de vos élèves m'a accosté et me parlait d'organiser des prèches les dimanches de chaque fin du mois sur des thèmes qui touchent la jeunesse et les sensibiliser à cet effet, il m'a demandé de vous approcher.

-oui c'est une bonne idée, repondis le directeur voyez-vous c'est un établissement laïc, bien qu'on le fait dans d'autres écoles coraniques, on peut les assimiler.

-si vous permettez monsieur, continua Sa, pourquoi pas pour notre établissement. C'est une école laïque c'est ce qui va nous permettre de mener même cette action. La laïcité veut à ce que chacun pratique librement sa religion, on impose à personne. Cela se fera en français si aujourd'hui on prend un thème comme la tricherie, le vol, l'aldutère ou le mode d'habillement dans les établissements cela ne touche pas que les musulmans mais tous les élèves. Dans notre logique, on n'imposera pas aux éléves d'y assister musulmans commes chrétiens mais cela sera par volonté, on demande juste l'autorisation et vous pouvez inspecter et voir l'évolution des choses. Si les gens apprennent que vous avez refusé telle œuvre, l'école aura une mauvaise image.

- en aucun cas, je n'ai refusé, dis le directeur.

- donc vous acceptiez! Dis papa

- je n'ai pas le choix et d'autant que vous vous êtes déplacés jusqu'ici, conclua le directeur!

Après les salutations, mon père rentra dans sa voiture, je le regardai. J'obervais Sa également et il sourit, il venait vers moi quand la cloche a sonné.

On rentra dans nos classes respectives sans que je ne sache pourquoi il avait abordé le papa, pourquoi ils se sont convergés chez le directeur.

Je suis restée à ma place, notre professeur ne vint pas. On a déjà l'habitude avec ce professeur d'anglais. Il nous faisait regresser. À chaque cours, il faut qu'il fasse 30 minutes à une heure de retard.

Si il vint en classe, c'est le désordre, la classe devint plus turbulante qu'à son absence. Mon niveau d'anglais baissait et chacun se taisait sans penser à l'avenir.

Le peu de temps qu'on a eu m'a plongé dans une méditation profonde.

-tu as quoi? Madina me questionna en premier et ensuite Faouzia.

-oui tu as quoi depuis là tu penses!

- non rien c'est Sa...

- ça y est...sorta de la bouche de Faouzia!

-on n'est pas en couple les amies, je me défendait.

-qui t'a parlé de couple, qui Ani? C'est parce que tu y penses, il t'a fait quoi?

- il était avec papa ce matin et ils ont pris la direction de la direction.

-le mec est chaud, il demande ta main direct chez ton papa. C'est comme faire un édifice en forme de kââba et se croire à la mecque, riguola Faouzia.

-Madina réflechis: ou bien c'est à cause des prèches que Sa a vu ton papa pour qu'il l'aide à convaincre le directeur? Nous questionna Madina.

- que je suis bête, mes pensées sont lointaines, on en rit tous.

- crois-moi, tu commences à avoir de l'affection pour cet homme, me disait Faouzia en souriant, et ça me fera plaisir que tu te lances en amour.

C'est dans cette causerie à trois qu'on était, quand au fond les filles se mettent à rire. Faouzia nous demandait de se taire.

-La première fille: quoi on t'a vendu de la pacotille au marché, cette montre n'est pas de bonne qualité.

- la deuxième fille: mais quand j'étais partie au marché, un homme m'avait abordé me montrant une montre qu'il voulait me l'offrir car ça serait à moins coût. Il m'avait rassurée que la montre lui avait été donnée par un blanc chez qui, il travaille. Mais il avait besoin d'argent donc de faire un geste, il va me donner. Ensuite, un autre me pointa et il confirme que ce dernier travaillait effectivement chez un blanc mais si je trouve un petit 20.000f ou 15.000f, il peut me le donner. Il a ensuite pris la montre qu'il a testé avec des allumettes et une pièce de 100f. J'étais convaincue et j'ai dit que je n'ai que 10.000f et après concertation et supplication il me l'a donné tout en me disant de me cacher pour que les gens ne voient pas.

-la première fille reprend: oui ma sœur, tu as été naïve, ils travaillent tous ensemble. Ils achetaient des montres à moins coûts 1.000f et les revendent chères. Ils sont des anarqueurs. Ce n'est pas tout ce qui vient du blanc qui est meilleur. Regardes par exemple les chaussures que nous fabriquons au musée c'est coûteux certe mais cela dure. On veut consommer l'extérieur et voici les conséquences.

Sur ce sujet, le prof vint et on a commencé le cours quoi qu'avant il a donné des excuses bidons sans fondements et je sent qu'on va le chasser. On a évolué en "so, neither, ether..."

J'avais juste hâte que la cloche sonne.

À la pause, je retrouvai Issa avec ses amis.

- cette fois monsieur n'a pas chômé, je dis à Issa, je veux te parler.

- ça tient bien, je voulais te parler également...

À suivre!

voile tombéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant