On s'était câliné, moi je n'imaginais pas donner la main à un homme jusqu'à se câliner. On allait loin, il fallait faire un break. Je devrais trouver mon identité car je m'étais perdu.
-je dois m'en aller, excuses-moi je ne sais pas ce qui m'a pris; dis-je à Issa.
Ce laps de temps dans ses bras m'a rendu dépressive, j'étais sur les nerfs, c'était ma première fois de m'ouvrir à un homme jusqu'à ce point, jusqu'à être dans ses bras. Je sentais que le grain de l'amour germait en moi, sans le vouloir.
Issa conquit mon cœur petit à petit mais lui dire oui, ne serait qu'un faux espoir. L'aimer aussi serait peine perdu car il avait ses yeux rivés sur une rivière, il préfèrerait désaltérer ailleurs. Le véritable handicape est son monde dans lequel je ne vais en aucun cas me plonger, je ne voulais pas être autre chose car j'ai commencé à l'être.
Avant Issa, je n'avais jamais porté la main sur une personne, je n'étais pas dans un bureau, je n'avais jamais donné main à un homme au point être dans ses mains. Je changeai, l'amour eut raison de moi. Est-ce le signe de l'amour que j'attendais, tout est devenu flou, je risquai de devenir folle.
J'étais rentrée et je ne voulais plus repondre à mes messages, je ne voulais plus être tentée par l'amour. Je m'étais renfermée sur moi-même pour me retrouver.
Quand un cœur aime, ni boussole, ni carte géographique n'arriverait à l'orienter.
C'est ce qui m'arrivait. On part à l'école je l'évitais, je ne voudrais plus qu'on se croise pour qu'il me parle. Je ne voudrais pas croiser son regard pour être attirée comme un aimant et le pire est que je ne faisait que ce qu'il voulait dès le début. Il avait toujours une longueur d'avance.
J'étais face à un dylemme de grande envergure: suivre mon cœur ou le choix de mon père. Être avec un homme avec moins de foi ou essayer de le changer.
J'avais beau le fuir, on est dans le même bureau et la semaine culturelle aura lieu bientôt et on avait eu une rencontre pour mieux l'organiser.
Après la prise de parole du Sécrétaire Général, Issa prit la parole pour étaler son programme. Certains ont fait des propositions qu'on a intégré.
-pour l'invitation des artistes, il faut qu'on parte les rencontrer physiquement et j'irai avec Anissa, c'est dans leur quartier que bon nombres sont, disait Issa. On invitera deux grands artistes, trois groupes de danses et on fera appel à nos artistes de l'école.
- je ne pourrai pas le suivre, mes parents n'accepteront jamais, je retorquai
- on est des gens civilisés, l'ère de cela est révolue et si tu veux être dans la société, il faut d'adapter, repondis Issa.
- Issa les gens civilisés acceptent les autres dans l'indifférence et n'insultes pas indirectement leur parents.
- m'as-tu accepté comment je suis, ne m'as-tu toujours fuit?
Le sécrétaire général nous coupa la parole, ça devint un règlement de compte mais j'ai finalement accepté. Je ne devrais pas laisser m'affaiblir.
Soucieuse, je rentrai à la maison. Je me disais que papa me causa beaucoup de maux avec ses barrières et ce mode de vie dont il m'infligeait.
J'étais revenue à la maison, de tout le trajet je n'ai pas parlé.
-j'ai une surprise pour vous, nous dit papa.
- woupiiiii papa, crièrent les jumeaux.
J'étais vide d'émotion, dirai-je, j'avais un cran contre mon père. Je sentais une envie de lui dire ces quatres vérité.
À la maison, se trouvait grand mère, assise au salon, les jumeaux courraient auprès d'elle, elle les chatouillaient "mes maris sont là"
- qui je vais choisir parmi vous, vous êtes tous beaux?
Il riaient ensemble, c'était beau. J'ai souris et je dis bonne arrivé à grand-mère et je rentrai dans ma chambre.
Grand-mère me rejoignit dans la chambre
- qu'est ce qui ne va pas co-épouse? Me demanda Grand-mère.
Je me mis en pleure, je n'avais aucune explication à mes problèmes.
- c'est papa, il me coince de trop et il m'a promit au mariage et je n'aime pas la personne
- Grand mère me conseilla:<<oh ma fille, avec ton papa c'est compliqué si il s'agit de vous, je vais lui parler. Ton père t'aime beaucoup et il a ses raisons de te protéger, crois moi. Il n'est plus contestable la place que gagne la mère dans nos cœurs. Elles sont patientes, magnifiques, adorables et compréhensibles. On les aime du fond du cœur. C'est bien, mais on semble oublier le papa, le pilier de la maison, le vent frais qui conditionne la pluie, entre le papa et la maman ça doit le produit des moyens égale au produit des extrêmes
Écoutes l'histoire de Papa Seydou, un homme dans les quarantaine aujourd'hui. Papa Seydou a grandit dans une famille de pauvre, très pauvre où il trouvait à peine de quoi se nourir. La pauvreté chez eux n'était pas jeune, elle a vu le jour avec leur premier ancêtre. La pauvreté est une maladie dit-on, qui se soigne mais comment?
Une pauvretée héritée comme la noirceur chez les Maiga.
Il décida d'aller exploiter de l'or avec ses amis d'enfance. Ils ont eu et toute la nuit, il l'avait travaillé pour au final le vendre. Il a encaissé l'argent et était très content de regagner sa maison. C'est comme une Maiga qui se depigmente, cela ne réussit pas, ils l'ont coupé la route et prirent tout son argent. Heureusement il restait sa vieIl a tout fait pour être riche mais rien. Il s'est attaché aux choses mystiques, c'est à dire voir les féticheurs pour avoir de l'argent, pas pour son bien être mais de celui de ses enfants. Grandit dans une communauté musulmane, toutes les insultes pleuvaient comme les jet de salive d'une miss tchadienne. Tout le monde ne veut pas qu'il s'approche de lui car il fait honte à la communauté. Mais il n'avait qu'une seule chose en tête, sauvé ses enfants de la pauvreté.
Il devint riche dans la douleur pour ses enfants. Il les a tout donné, ce que lui n'a pas pu avoir. Il n'a pas profité de sa richesse que deux ans; il est décédé>>.
J'ai repris mes esprits, j'ai compri que le meilleur sont les parents.
Je lui ai remerciée et je suis parti les rejoindre au salon.
Quand je suis revenue, j'ai vu le sms de Issa: "je suis en route pour venir chez toi comme tu ne me repondais pas".
À suivre!
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voile tombé
RomanceGrandir dans un milieu où la religion est primée. J'étais couverte de la tête au cheville. Mon père, un homme politique avait toujours temps de nous priver de tous loisirs qui peut nous amener à dévier le droit chemin. Toute cette armure dont j'étai...