L'Autre Moi

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    Cela faisait maintenant dix minutes que j'attendais, dans un parc peu fréquenter, situer dans l'épicentre de ce modeste quartier. Lorsque Jungkook m'avait soumis l'idée de nous retrouver, je devais avouer que cela m'avait un peu perturber. Mais Jungkook était quelqu'un de bienveillant et compréhensif. Du moins, de ce que j'avais pu observer jusqu'à présent. J'avais donc accepter de manière un peu confuse. Mais il avait l'air assez satisfait de ma réponse puisqu'il s'était précipité de raccrocher pour me rejoindre. Je patientais donc, assis sur un banc, en contemplant la verdure sans en prendre réellement conscience, alors que le crépuscule s'éteignait à petit feu pour laisser place à l'obscurité. Plonger dans mes pensées les plus profonde, je vis soudainement apparaître une main qui me ramena sur terre avec une cannette entre ses doigts. Je relevai mon regard pour y voir Jungkook, le sourire aux lèvres.

- Hey.

    J'attrapais sans attendre, malgré une pointe d'hésitation qui s'était manifester, la cannette de lait aromatisé à la fraise qu'il me tendit, puis il se posa à mes côtés ayant déjà entamer la sienne.

- J'espère que tu aimes, je ne savais pas quoi te prendre donc j'ai pris ce que j'aimais.
- Oh non, ne t'inquiète pas, je ne suis pas difficile, merci, ris-je discrètement en commençant à boire.

    Tandis qu'un silence relaxant s'installa, je sentis son regard me fixer. Il me sondait d'une façon peu commune, je n'avais jamais expérimenter ceci, c'était étrange. L'attention particulière que Jungkook m'accordais me faisait chavirer. Je ne comprenait pas quelle était cette sensation inhabituel qui s'emparait de moi. À y réfléchir, c'était la première fois que je me retrouvais seul à seul avec un ami depuis ces deux dernières années. Avant, lorsque je fréquentais encore Yoongi en tant que Jimin, il nous arrivait souvent de traîné ensemble. Bien que, Jihyun n'appréciait jamais grandement ce fait. Mais c'était malgré tout, les meilleurs moments que je vivais à cette époque. Quand j'y repensais, une flopée d'onde positive m'inondais et me gratifiais d'un bien-être addictif.

- À quoi tu penses ?

    Je redressais mes pupilles inquisitrices, ne comprenant pas exactement pourquoi il me demandait cela.

- Tu souriais, je me suis donc demandé qu'est-ce qui pouvais te rendre aussi heureux, ajouta-t-il usant de la paume de sa main pour y reposer sa tête.
- Oh... vraiment ? M'étonnai-je en effleurant mes lèvres.
- Oui.
- Je pensais... à une personne...
- hum... celle dont tu es amoureux ? Répliqua-t-il du tac au tac.
- Ouais... Enfin Non ! Enfin, peut-être... Paniquai-je le visage brûlant de gêne.
- Du calme, rit-il, c'était une simple question.

    Je soupirais, me détendant un tant soit peu.

- Et donc ? Elle est comment ?
- Hein ? De quoi ?
- Cette personne, précisa-t-il attentivement
- Hum e-et bien... Elle est gentille... attentionnée, honnête... oh et très talentueuse ! Enfin... du moins, elle l'était, terminai-je démoralisé.
- Je vois, ce doit être une belle personne.

    J'acquiesçai imperceptiblement, confirmant sa déduction. Il se détendit puis se leva agilement tandis que je le suivais du regard. Il alla jeter sa cannette, à présent vide, dans la poubelle aménager près de nous. Puis il se retourna vers moi avec un enthousiasme bien à lui.

- Ça te dis de venir avec moi ? J'aimerais te montrer quelque chose.
- Oh euh oui, pourquoi pas, acceptai-je répétant ses gestes.

    Je le suivis alors qu'il ouvrit la marche et resta légèrement en retrait. Une mauvaise habitude depuis toujours, peut-être était-ce dû à mon manque de confiance en moi, bien que je soupçonnais fortement l'éducation de ma mère en être la cause. J'ai toujours été conditionné, à me conduire de sorte à ce qu'un individu tel que moi, ne devait en aucun cas, se mettre au même niveau que les autres. Je devais toujours me mettre en position d'infériorité, autrement, je pouvais dire au revoir à ma liberté. Encore aujourd'hui, ses choix me concernant étaient tout simplement accablant et incompréhensible. Mais avec le temps, j'avais réussi à presque m'en défaire. Bien que, comme je peux le constater, il restait encore beaucoup de travail.