Mardi 02 Mars

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Je me réveille et je me demande bien quelle heure il peut-être, je n'ai pas entendu mon réveil. Je tourne la tête avant d'attraper mon téléphone et je constate qu'il est deux heures du matin. Depuis la discussion que j'ai eu avec mes parents vendredi soir je n'arrive plus à dormir correctement. Je ne fais que cogiter, je me repasse en boucle les paroles, les gestes, les expressions... Je pense que mes craintes se sont confirmées, ma mère est homophobe, depuis cette conversation elle m'évite et me méprise. Mon père, lui ça n'a pas l'air de le déranger, ça ne lui fait ni chaud ni froid.

J'attrape mon téléphone ainsi qu'une paire d'écouter que j'enfonce dans mes oreilles, j'appuie ensuite sur l'icone YouTube. Je cherche une vidéo qui pourrait être un minimum intéressantes, j'opte pour un groupe de danseurs de hip hop.

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Dans un sursaut je me réveille. je m'étais rendormi mais mes rêves en ont décidés autrement. J'allume ma lampe de chevet et reprend mon téléphone que j'actionne avant de regarder l'heure. Il est quatre heures, je ne pense pas pouvoir me rendormir cette fois, je me lève et ouvre mes rideaux. Il fait encore nuit mais les lampadaires de la rue éclairent légèrement la pièce où je me situe.

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Il est l'heure de commencer à me préparer, je pars directement à la salle de bain pour me laver. Je n'ai plus très faim en ce moment, j'avoue que je ne suis clairement pas dans mon assiette depuis l'autre jour. Je ne dors que très peu et je ne parle même pas de la quantité d'aliment faible que j'ai mangé depuis cette discussion.

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Je sors de la douche avant de rejoindre ma chambre enroulé d'un peignoir et vêtu d'un caleçon. Une fois dans la bonne pièce j'attrape mes vêtements, un simple jeans noir et un sweat bleu marine ça suffira largement. J'enfile mes habits du jour. Une fois prêt je regarde mon emplois du temps que je ne connais toujours pas puis je fais mon sac. Je range quelques babioles qui traînent à droite à gauche avant de descendre sac en main. Je prends mon manteau que j'enfile et j'attrape ensuite une paire de chaussures que je mets directement. Je cherche mes clés que je trouve au bout de quelques secondes, je me dirige vers la porte que j'ouvre avant de quitter la maison en direction du lycée. Je branche mes écouteurs et allume ma musique, se sera  beaucoup plus agréable de faire la route comme ça.

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J'arrive sur la place du lycée qui n'est pas encore ouverte, je m'adosse à un mur tout en regardant les gens se trouvant sur la place. Je remarque le groupe de débile, autrement dit les amis de Kévin, il n'est d'ailleurs pas avec eux ce qui est étrange. Si je peux l'éviter au maximum aujourd'hui se serait parfait, déjà que je ne me sens pas bien cela m'évite de mourir. J'ai un de ces mal de tête, je suis complètement crevé je n'ai plus l'habitude de passer des nuits comme ça. Mon manque de nourriture n'arrange vraiment rien, je suis incapable de tenir debout plus de cinq minutes sans m'appuyer sur un mur. Oui j'en ai eu la preuve sur le chemin, j'ai du m'asseoir en plein milieu du trottoir, je ne voyais plus rien et ma respiration était comme bloquée. J'ai mes yeux qui se ferment pendant quelques minutes parfois et les mains qui tremblent horriblement. C'est pas terrible.

La grille s'ouvre enfin. Je me détache du mur et pars en direction du bon bâtiment. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche arrière pendant que je marche vers ma salle de cour. Je le prend et regarde la notification.

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Kévin: malheureusement je ne te verrais pas aujourd'hui et sûrement demain, j'ai chopé la crève. Hâte de te voir la prochaine fois.

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Je ne vais pas mentir, je suis heureux qu'il soit malade, c'est peut être méchant mais je n'en ai rien à foutre. Clairement rien.

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Je suis actuellement en Espagnol, j'ai la tête qui tourne depuis une bonne vingtaine de minutes. Je ne sais pas si je vais tenir toute la journée sans m'endormir en plein cours, déjà que j'ai l'impression que mes yeux vont bientôt se fermer. J'essaye de lutter pour ne pas fermer les yeux mais des bourdons pas possible se font entendre dans ma tête. Je ne vois plus rien, tout est floue, ma respiration est de plus en plus difficile et mon crâne me fait un mal de chien. Les bourdonnements s'intensifient, j'ai l'impression d'être au beau milieu d'une ruche d'abeilles. Je ne sais pas ce qui se passe mais je ne vois plus rien tout est noir autour de moi pourtant je suis sûr de ne pas m'être endormi. Quand je réouvre les yeux je suis étendu au sol, il y a le professeur, l'infirmière et un surveillant juste à côté de moi.

Babysitter.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant