Chapitre 11 : Une routine s'installe doucement.

223 7 0
                                    

PDV Dylan

Samedi soir 20h, je me trouve au Bataclan, aux premières loges, sur le balcon du premier étage tendu de velours rouge, à droite de la scène.

J'avais demandé une loge spéciale et du champagne en plaisantant mais Drake m'avait pris au mot ! Son agent qui se rappelait de moi était venu me chercher dans le hall pour m'installer au balcon, me signalant que son patron m'avait réservé cette place et me souhaitait une excellente soirée.

Il désirait d'ailleurs me retrouver dans sa loge à la fin du concert, et c'était un ordre ! m'avait-il dit avec un grand sourire moqueur ...

L'éclairage de la salle baissa soudain tandis qu'une dizaine de spots éclairaient la scène de leur lumière jaune.

On entendit Drake saluer le public avant d'entamer son tour de chant.

Sa voix était mélodieuse et sonnait toujours juste, dans le bon ton.

Quand il lui arrivait de chanter des paroles tendres son regard automatiquement se tournait du côté droit de la scène, en direction du balcon.

C'était sa façon à lui de me faire comprendre que ces paroles m'étaient destinées.

Ses sentiments étaient certainement aussi profonds que les miens.

Le concert s'acheva une heure et demie plus tard sous un tonnerre d'applaudissements auquel je participai.

L'agent de Drake vient me chercher pour me conduire jusqu'à lui peu de temps après.

DRAKE : Alors tu as aimé mon amour ? me dit-il en me prenant contre lui.

La sueur lui dégoulinait sur les temps, tombant ensuite sur la chair de ses épaules.

Je le fis s'asseoir avant de l'essuyer à l'aide de la serviette moelleuse qui pendait à son cou.

DRAKE : mmmm que c'est agréable d'être materné ainsi BB ! Mais tu ne m'as pas répondu petit trou du cul ... Comment as-tu trouvé mon concert ? Ça t'a plu ?

DYLAN : Trou du cul toi même !!! dis-je en le faisant rire. J'ai été bercé par le ton mélodieux de ta voix durant 1h30. J'ai toutefois préféré t'entendre chanter en anglais. On dirait vraiment que c'est ta langue maternelle, contrairement au français dont il te faudrait encore un peu travailler les intonations. Sur cette partie je peux t'apporter mon aide, ce sera avec un grand plaisir que je t'apprendrai à maîtriser ma langue.

DRAKE : Tu pourrais me la donner que j'exerce mon talent dessus, petit polisson ?

Je lui donnai mes lèvres avec plaisir, jouant avec sa langue, perché sur ses genoux, lui assis dans cet immense fauteuil .

Une demie heure plus tard, dans son appartement nous faisions l'amour par deux fois, intensément, nous échangeant de tendres promesses ...

Je regardai Drake plier mon linge avant de le ranger dans ma valise. Nous étions dimanche et mes chaleurs s'étaient achevées vendredi soir pourtant nous continuions régulièrement à faire l'amour, toujours avec la même envie, le même plaisir à la clé ! Il était venu cette après-midi pour m'aider à boucler mes bagages en prévision de notre départ pour l'Italie demain en matinée. J'aimais bien le voir évoluer dans mon décor, au milieu de mes choses à moi. Ça me changeait de me retrouver dans mon appartement en place du sien qui était devenu notre quartier général en quelque sorte.

Dès que l'un de nous avait un trou dans son emploi du temps, il se pressait de rappliquer au 10 rue du Pré aux Chevaux et le signalait à son compagnon qui l'y rejoignait dans la mesure du possible.

A peine l'autre avait-il passé le pas de la porte que son partenaire lui tombait dans les bras, enveloppant sa bouche de la sienne avant que les vêtements ne tombent au sol ... S'ensuivaient alors des minutes délicieuses en diable, comme suspendues hors du temps, un monde qui n'appartenait qu'à nous en quelque sorte ...

D'ailleurs Drake me regardait justement avec ce regard qui me déshabillait, ce regard qui me possédait avec anticipation.

Son doigt se glissa sous l'élastique de mon boxer en me le baissant à mi-fesses.

Je le descendis sur mes cuisses et lui présentai ma croupe rebondie sur laquelle il posa ses mains, une forte envie vissée à son bas-ventre.

D'un signe de tête je lui fis comprendre de ne pas perdre de temps à me dilater, j'avais tellement envie qu'il me couvre !

Alors, sortant son sexe de l'enjambure de son boxer il me prit là, directement, faisant fi de mes cris de douleur pour me baiser comme un sauvage !

Pris dans la frénésie de ce rapport bestial nous nous laissâmes tous deux vraiment aller à nos instincts primaires pour parvenir coûte que coûte à notre jouissance. Drake éjacula en longues traînées blanches au creux de mes reins tandis que moi je me déversai en partie sur mes cuisses.

Nous retombâmes ensuite, à bout de souffle tous deux, à plat ventre, côte à côte, la tête tournée l'un vers l'autre, nous souriant comme deux amoureux fous savent si bien le faire ...

DRAKE : Pardonne-moi de t'avoir fait mal mon amour ... La folie de la passion n'excuse pas tout !

DYLAN : Ça appartient déjà au passé mon ange ... Tu es amplement pardonné car j'y ai pris énormément de plaisir.

Au fait ? A quel heure partons nous demain ?

DRAKE : Notre vol est à 9h, nous décollerons avec la compagnie Oneworld. Nous en avons pour une durée d'1h30 environs jusqu' à Rome.

Après, à nous la belle vie ! J'ai une entrevue avec mon agent vers 15h, avant et après cela c'est quartier libre BB ...

DYLAN : Je vois, je vois ! Alors je veux absolument visiter la tour de Pise si c'est possible et le Colisée ... pour commencer !

M'y amèneras-tu Drake ?

DRAKE : Avec toi j'irai au bout du monde mon amour me dit-il en s'étendant sur moi.

DYLAN : Hey ! Tu m'écrases espèce de brute ! protestai-je en le faisant rouler sur le lit.

Il m'attrapa et m'enlaça, me retenant prisonnier contre son torse. J'arrivai à me dégager un bras pour sortir deux cigarettes de mon paquet de Chesterfield, lui en glisser une entre les lèvres, mettant l'autre à ma bouche.

Ni une, ni deux, il ne lui fallut qu'une minute pour dégainer son zippo et mettre le feu à nos tiges, en commençant par la mienne, pure politesse de sa part. Tête contre tête, allongés sur le dos, nous regardâmes les volutes de fumée monter au plafond avant de se disperser dans l'air de ma chambre.

Drake chantonnait doucement à mes oreilles, battant le rythme de sa chanson à l'aide de sa main libre entrelacée à la mienne.

Nous étions bien ... goûtant au simple bonheur d'être ensemble dans cette chambre ...

Je n'aime que toi ! ( BL ) ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant