0 9 | Le défaut dans la matrice

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l u m o s

me revoilà ! enfin un nouveau chapitre, n'est-ce-pas ? petit bla-bla rapide, ce chapitre est issu d'un défi que je me suis lancée il y a de cela 2 semaines : écrire au moins 1000 mots par jour. j'ai donc réussi à boucler celui-ci en si peu de temps que j'en suis moi-même étonnée ! et comme d'habitude, c'est toujours un réel plaisir. j'ai toutefois besoin de votre avis ; dans la continuité de ce défi, je m'engage à poursuivre l'écriture de mes 1000 mots quotidiens et cela revient donc à poster un chapitre toutes les deux semaines. celui-ci fait environ 16 000 mots, que j'ai divisé en deux comme d'habitude. serait-il préférable d'écrire des chapitres moins longs (8000 mots donc), ce qui reviendrait donc à un chapitre par semaine, ou alors garder ce rythme-là d'un chapitre tous les quinze jours ? dites-moi tout.

encore une fois, j'espère que vous prendrez le temps de laisser un petit vote ou un commentaire, ça me ferait vraiment très plaisir étant donné le travail que je fournis... merci à vous de faire vivre cette fanfiction et bonne lecture (ça m'a pris une bonne heure pour tout relire, vous être calé pour un moment là !)

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Le défaut dans la matrice



Malefoy avança une main ferme vers ce visage pâle qu'il lui tardait de retrouver. Ses yeux de glace, tout comme ses infimes mèches blondes qui lui retombaient sur le front et ses lèvres retroussées en une moue revêche lui faisaient un peu plus défaut à mesure qu'il les regardait. Il happa Hermione en prenant bien soin d'enfoncer son pouce et son index aussi profondément que ses joues le lui permettaient, puis esquissa un mince sourire injurieux. 

- Pathétique.

Pendant une poignée de secondes encore, ils se fixèrent dans le blanc des yeux comme si chacun parvenait à déceler dans l'autre la pointe venimeuse d'une répulsion commune. Dans un silence macabre, Hermione se dégagea de son emprise d'un revers convulsif de la main. Elle grimpa la dizaine de marches qui la séparaient de ses appartements et s'enferma dans sa chambre, sans un traître regard vers la petite silhouette demeurée en bas de l'escalier. Le claquement de sa propre porte résonna péniblement dans ses tympans tandis qu'elle contemplait d'un œil absent les quatre murs de la pièce. Elle ne se rappelait même plus de la dernière fois qu'elle y avait mis les pieds mais elle priait Merlin de ne raviver aucun de ses souvenirs, au risque de la faire éclater en sanglots. Les précédents propos de Malefoy lui étaient restés en travers de la gorge et elle estimait avoir déjà assez de mal comme cela à combattre le sentiment confus de honte et de désespoir qui lui barrait la poitrine.

            Hermione traîna ses longues jambes courbaturées vers son lit où elle se laissa tomber sans ménagement. Au-dessus d'elle, les moulures épointées du plafond semblaient la toiser méchamment, elle, ses haillons, ses cheveux blonds en bataille et ses brogues en cuir. Elle avait attendu de retrouver ses draps et son matelas pendant si longtemps et avec tant d'ardeur qu'à présent il lui semblait que la fatigue avait quitté son corps. Un corps qu'elle n'avait même plus la force de répugner et auquel elle avait conscience de s'habituer avec les heures qui s'engrenaient. Elle se redressa. Son reflet se dessina sur la surface sombre et gelée de la fenêtre, précis, tranchant, mâle.

Et la vérité était telle : Malefoy était un bel homme. Il avait été gâté par la nature et vouloir contredire ce point en devenait aberrant. Les contours sculptés de ses épaules, la sveltesse de son torse jusqu'à l'éclat doré de ses cheveux ou la profondeur de son regard, ce sorcier était si harmonieusement ciselé qu'il était difficile d'y croire. Malefoy était un bel homme, et il avait hérité de l'âme la plus noire qu'Hermione ait jamais connue. Et c'était avec cette facilité déconcertante qu'il devenait alors à ses yeux rien de moins que l'incarnation de la laideur et le porte-parole du vice en personne.

Détracœur | dramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant