Détracœur | dramione

1 4 | Les portes ont des oreilles

l u m o s

je ne suis pas morte, étonnamment. toujours pas, me diriez-vous ! ça tombe bien, me revoici avec le nouveau chapitre tant attendu, tout chaud, tout palpitant. encore une fois je ne m'étalerai pas sur le pourquoi du comment j'ai disparue, vous commencez à me connaître et je suis tout-à-fait impardonnable alors passons...  j'espère toutefois que vous pardonnerez le temps d'un chapitre que je vous laisse savourer ; j'ai hâte d'avoir vos retours ! mille mercis à tout ceux qui continuent de me lire ! vous êtes géniaux. rendez-vous dans les commentaires (j'y compte bien...), bonne lecture à tous ! <3

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Les portes ont des oreilles

La matinée avait bien commencé.

- Est-ce qu'il te reste encore des rouges ?

Hermione avait le bras tendu dans les airs, les yeux et la baguette fixés sur une sphère écarlate qu'elle s'appliquait à faire flotter. La boule de Noël se hissa au-dessus de sa tête et un instant plus tard, finit par atteindre le sommet de l'un des immenses sapins de la Grande Salle. Ce matin-là, elle s'occupait du coin gauche de la pièce avec l'aide précieuse de la préfète de Gryffondor de cinquième année, Amelia. À leurs pieds, une imposante caisse en bois de chêne regorgeait de décorations en tout genre incluant des boules de Noël plus raffinées les unes que les autres, des guirlandes étincelantes, diverses figurines à l'effigie de chacune des maisons et même, de minuscules lucioles dorées, qui avaient l'étonnante capacité de se poser sur la branche qu'on leur désignait, et s'illuminaient sur commande.

- Je n'en vois plus dans la caisse, répondit Amelia en farfouillant dans ladite malle.

- Même au fond ? insista Hermione qui repositionnait une luciole.

- Même au fond.

Avec un soupir satisfait, elle se tourna vers sa coéquipière et jeta également un œil dans la boîte à demi-pleine. Il ne restait effectivement plus de boules de la couleur souhaitée. Et ça ne l'arrangeait pas du tout.

- Ça me chiffonne que ça ne soit pas symétrique, marmonna-t-elle en effectuant un pas en arrière pour lorgner le travail accompli. Si nous avions juste une boule rouge de plus...

Elle se mordit la lèvre, tentant de rejeter les appels insistants de son cerveau au perfectionnisme. Amelia se redressa et leva la tête sur le sapin, avant de lancer un regard circulaire en direction des autres binômes, qui s'affairaient tout autant qu'elles à cette traditionnelle décoration de Noël collective. Les tables de la Grande Salle avaient été écartées et plaquées contre le mur de pierre pour garantir le maximum d'espace à tous les participants, le petit-déjeuner ne commençant que dans une heure. Le professeur Flitwick était de garde, comme tous les ans, et se chargeait de jouer son rôle de modérateur et conseiller, pointant sa baguette tantôt sur le sapin des Poufsouffle dont les branches refusaient de porter autant de guirlandes, tantôt sur le même préfet de Serpentard qui ne cessait de casser des boules de Noël (volontairement, d'après Amelia). Celle-ci reprit la parole :

- Je pourrais peut-être demander aux autres s'il leur en reste ?

Hermione joignit les mains avec une expression de chien battu.

- Oh tu me sauverais la vie Amy ! s'exclama-t-elle en trépignant presque sur place. Rien qu'une petite boule et le sapin sera parfait, tu verras.

- Ça va être compliqué à négocier, remarqua la jeune préfète.