LA CARTE. [Drarry]

X.

Bonjour ! Voici le dixième chapitre de La Carte. Je remercie les personnes qui suivent cette histoire, ça me fait plaisir de savoir qu'elle est lue (et appréciée !). Ce chapitre fait office de transition, il va me permettre d'écrire des moments d'amour, de partage et de découverte mais dans un nouveau cadre. Je ne sais pas vraiment où cette histoire va nous mener, j'ai seulement deux chapitres d'avance x)

Bonne lecture ! 😊

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-Alors, qu'est-ce que tu as pensé du club de Severus ? questionna Harry au lendemain de leur soirée.

Ils étaient avachis sur le canapé, récupérant des dépenses physiques qu'ils avaient effectuées hier. Le canapé était un bon endroit pour éviter de culpabiliser de rester au lit toute la journée. Ils avaient petit-dejeuné du bout des lèvres avant de prendre racine dans le sali  et c'était tout ce que l'écrivain comptait faire aujourd'hui, c'est-à-dire, rien du tout. Draco, lui, semblait finalement bien réveillé. Il ne cessait de gigoter contre lui, marmonnant dans sa barbe. Harry ne se plaignit pas et profita de lui tant qu'il était là parce que Draco n'arrivait jamais à rester longtemps dans l'inactivité.

-C'était très bien, je me suis beaucoup amusé. On devrait remettre ça dans quelques temps, fit remarquer Draco en levant les yeux vers son petit-ami. Lorsque tu en auras envie.

-Oui, bien sûr. Autant en profiter tant que nous ne sommes pas encore rouillés.

-"Nous"? Tu es le seul sédentaire, Potter. Je ne serai jamais rouillé. Regarde mon père.

Le rire du brun fit sourire Draco, habitué à vanter sarcastiquement son lignage. Il est vrai que Lucius Melfoy avait gardé toute sa superbe, même à la retraite. Il travaillait toujours, malgré le fait qu'il ait l'âge pour la retraite et n'était jamais épuisé. Avec la vieillesse, son comportement ne s'était pas amélioré mais Harry s'était habitué au caractère vindicatif et hautain de son beau-père.

-Nos enfants auront vraiment de la chance d'avoir du sang de Malefoy.

L'idée d'avoir des enfants n'était pas un sujet sérieux pour le moment, les allusions étaient plutôt furtives et taquines. Ils avaient encore d'autres préoccupations qui prévalaient avant de se questionner sur une parenté possible.

-Avant eux, toi, tu as de la chance d'être avec un Malfoy.

-Tu ne pourras plus dire cela si tu m'épouses et que tu deviens un Potter.

L'écrivain passa ses bras autour du corps de Draco afin d'être face à face avec lui, le retenant ainsi alors qu'il allait fuir la discussion. Harry savait que Lucius Malgoy lui tannait bien assez les oreilles à ce sujet là, le mariage.

-Lucius risque de te renier si tu laisses ton nom de famille. Et Tom aussi. Il est tellement fier de dire "Draco Malefoy est le meilleur élément du Phœnix".

-Tu détestes vraiment M. Jedusor alors ?

Harry se mordit les lèvres et secoua la tête, pensif sans réaliser que Draco avait réussi à le faire changer de sujet de discussion.

-Non, c'est plutôt... une relation vache entre lui et moi. Il aime me descendre et moi j'apprécie m'opposer à lui, surtout devant Maître Severus. Il est tellement... je ne sais pas comment dire. Horripilant, têtu, sexy, charmeur, le genre de personnage avec qui j'ai du mal. Mais Tom ne m'a jamais mis de côté. Même après ma rupture de contrat avec Maitre Severus, il a toujours pris de mes nouvelles. Il ne voulait pas vraiment que je te mette au courant de nos échanges, ça le gênait.

-Pas de problème. J'ai aussi des amis que tu ne connais pas. Tu n'es pas obligé de me dire tout ce que tu fais et toutes les personnes avec qui tu parles.

-Cool, souffla Harry avec un sourire timide. Il était vraiment sexy hier. Je veux acheter un harnais maintenant.

-Vraiment ? En cuir alors, avec de belles boucles dorées.

En réponse, Harry embrassa Draco avec un rire, de bonne humeur et un tantinet excité.

L'occasion de prendre du temps pour eux ne se présenta pas de nouveau alors qu'ils furent chacun débordé par leur emploi respectif. Une compagnie de réalisation cinématographique avait contacté Harry pour discuter d'un éventuel film se basant sur l'un de ses romans, publié lors de ses premières années d'écriture. Quant à Draco, il gérait une affaire au sujet d'un braquage de banque organisé et il lui arrivait même de passer des nuits au bureau.

Son patron rentra dans son bureau alors que Draco buvait un dernier café tout en vérifiant une dernière fois le déroulé des témoignages qu'il allait diriger le lendemain au tribunal.

-Hermione m'a dit que tu n'es pas rentré. Ne reste pas ici toute la journée pour ensuite avoir une performance négligée.

-Je sais, un avocat du Phœnix se doit toujours d'être au top, rétorqua Draco en renouant sa cravate un soupir. Je vais rentrer, je n'ai pas d'entretien prévu aujourd'hui. Sauf s'il y a un changement de programme ?

Tom portait un costume bleu et rouge qui le rendait d'autant plus élégant. Son expression était sérieuse mais elle se détendit un peu en entendant la réponse.

-Non, je n'ai personne à te présenter. Harry va bien ?

-Oui, il est occupé ses temps-ci. Il est en Californie pendant quelques jours. Pourquoi ?

-Je me demandais si tu avais besoin de congés.

La proposition surpris Draco qui ne savait pas vraiment ce qui la motivait.

-Est-ce que mes résultats ne sont plus satisfaisants ?

-Non, ce n'est pas à propos de ça, Draco. J'ai remarqué que tu n'en avais pas pris depuis plusieurs mois. J'apprécie les personnes qui se donnent à fond mais pas celles qui ne savent pas à quel moment freiner. Et tu sais que c'est une dynamique qu'un avocat doit savoir maîtriser.

Les lèvres pincées, Draco prit sur lui pour ne pas s'offusquer à ces propos. Il était conscient qu'il travaillait beaucoup mais c'était ce dont il avait besoin. Il avait travaillé dur pour en arriver jusque là, l'idée même d'être écarté ainsi lui était insupportable d'avance. Mais Tom était prêt à la congédier de force, à donner ses affaires à un autre avocat.

-Je vais poser mes congés.

-Bien. Ne sois pas vexé ainsi, je ne savais pas que j'avais encore à devoir m'occuper de cela. Entre toi et Hermione, j'ai l'impression d'être père.

Draco se retint de lever les yeux au ciel et regarda son patron partir, silencieux. Des congés. Peut-être qu'ils pourraient partir quelques jours avec Harry, ce n'était pas une mauvaise idée finalement.