Troublemaker.

Chapitre 8.

C'est une aura écrasante qui planait à présent sur le château. Une de plus. Mais cette dernière n'était aucunement du même niveau que celle des gardes royaux ou des simples soldats qui circulaient dans l'enceinte du bâtiment.

Ce qu'en revanche personne ne savait, c'est que cette aura aussi écrasante soit-elle n'était pas à son paroxysme... Son propriétaire bien que froissé et sur les nerfs, contrôlait son flux d'aura. Sachant pertinemment qu'il en avait déjà bien trop dévoilé aux êtres l'entourant depuis maintenant quelques jours.

Le propriétaire de cette aura, se trouvait dans la chambre qu'on lui avait attribué. Un regard froid, assassin pour certains. Des cheveux aux allures angéliques, reflétant toute la volupté de l'astre céleste de la nuit. Accentuant du même coup, la sensation de froideur extrême se dégageant de la personne en elle même.

Nyx ne dormit pas cette nuit là. Contemplant l'astre lunaire, profitant de chaque brise d'air s'infiltrant dans la pièce qu'elle occupait. Le jeu devenait intéressant.

Plus le temps passait, plus la jeune femme prenait son pied. Plus son excitation à l'idée d'un affrontement certain augmentait. Atteignant un paroxysme proche de son ami le clown Hisoka Morrow.

Plus le temps passait, plus sa puissance devenait malsaine, écrasante, dangereuse pour toute personne décidant de s'y confronter. Atteignant un paroxysme bien plus grand que celui de Zeno ou d'Illimi Zoldick.

Oui. Aux yeux du monde. Elle, cette jeune femme à l'allure douce et fragile. Elle, devenait un monstre, une arme de destruction massive.

Cette nuit là, elle ne dormit pas. Ou du moins, pas réellement. Assise, au milieu du rayon de lune, elle ne dormait qu'à moitié. Ses réflexes, ses sens aux aguets. Assurant ainsi ses arrière de toute attaque surprise.

Bien qu'au fond, elle doute que cela se produise. Son aura avertissant chacun du dangers présent.

C'est cela même, qui inquiéta les gardes royaux. Ces derniers désirant par tous les moyens éloigner ce danger potentiel de leur roi bien aimé.

Ce même roi, qui lui ne ressentait qu'une attraction encore plus grande pour cette jeune femme si mystérieuse.

C'est pour cette raison, que ce même roi, à l'accoutumée si sanglant, impitoyable décida d'interdire à ses gardes toute action pouvant nuire de près ou de loin à la jeune femme.

Cette nuit là, le roi se demandait si la jeune femme contre qui il se battait depuis maintenant quelques jours, il se demanda si elle le surpassait ou non. Lui, le roi, l'être supposé être supérieur à tout être vivant.

Cette nuit là, le roi en oublia même la menace des hunters se rapprochants toujours plus de son territoire et dont le but était de l'éliminer.

Cette nuit là, le roi se demanda si oui ou non il allait être vaincu par des êtres du même acabit que la jeune femme présente dans on château.

Cette nuit là, le roi s'interrogea sur son nom.

Yupi, lui, ne s'inquiétait pas. Lui qui d'ordinaire n'utilisait que sa force brute, se mit à réfléchir sur le cas de sa compagne de cigarette.

Il en arriva à la conclusion, qu'aux vues des capacités écrasantes de Nyx, si elle avait eu l'ambition d'attenter à la vie du roi, elle aurait commencé par exterminer ses gardes. Or, elle ne l'avait pas fait. Elle ne l'avait pas fait, pourtant, elle en avait largement les capacités.

Oui, il n'était pas bête et savait pertinemment que contre une telle force, même Pito, qui avait les capacités les pus écrasantes, ne représentait qu'une mouche faisant trop de bruit inutilement aux oreilles de la blanche.

Les jours suivants, la question du nom du roi avait été oubliée. Les parties d'échec s'enchainant. Les défaites du roi s'accumulant. La suprématie de la jeune Nyx s'affirmant toujours plus.

Elle avait d'ailleurs fait le choix de conserver son apparence originelle. Détail qui n'échappa pas au roi. Ni à Pufu d'ailleurs. Ce dernier gardant un mauvais souvenir de cette facette de la jeune femme. Cette face cachée qui l'avait humiliée. Pitoyablement. Avec une simple pichenette. Un geste si simple et si condescendant, si rabaissant à la fois.

Les regards meurtriers qu'ils se lançaient en permanence faisaient à présent partis du paysage et de l'ambiance du château.

Mais ce qui froissait le roi. C'est que ce changement physique n'était pas arrivé seul. Il était venu accompagné d'un certain changement de personnalité de la jeune femme. Bien que ce dernier point était très surement du également à la présence de son garde.

Les nuits se ressemblaient toutes, les journées également.

Une odeur de cigarette était continuellement présente dans l'enceinte du château.

Une aura menaçante, pesante et contraignante supplémentaire régnait également sur le château.

Un silence mortel accompagnait le défilement du temps dans ce même château.

Deux semaines passèrent ainsi.

Deux semaines entrainant avec elles une ambiance morbide. Plus aucun garde, soldat n'osait lui parler sauf en cas d'extrême nécessité.

Seule exception au tableau, Yupi. Ce dernier parvenait à converser un lien avec la jeune femme. Elle laissait, l'espace d'une cigarette avec le garde royal, retomber légèrement la pression de son aura. Rendant ainsi, l'air plus respirable.

Entrainant par le même temps les rires si rares de la jeune femme aux yeux vairons.

Ces moments, étaient devenus les plus attendus de la journée pour chacun. Sauf le roi. Qui lui, ne se sentait pas oppressé par l'aura de la jeune femme. Le confortant dans son idée qu'il lui était encore supérieur sur ce point.

Ce qu'il ignorait c'est que cette situation était pleinement calculée par Nyx qui ne tenait pas à l'incommoder plus que ce que la situation actuelle ne pouvait déjà le faire.

Elle aussi. Elle aussi, avait développé, certainement inconsciemment, un intérêt tout particulier pour le roi.

Le poussant à s'améliorer aux échecs.

Le poussant à mettre des mots plus précis sur les différentes émotions qu'il pouvait ressentir.

Le poussant également à développer sans que personne ne s'en rende compte, son coté plus humain.

Deux semaines s'étaient à nouveau écoulées.

Les hunters se rapprochaient.

Le train train quotidien allait toucher à sa fin.

La fin de la partie approchait à grands pas.

Dans un éclair de malice, était né dans l'esprit de la jeune femme une idée des plus farfelue.

Une idée qui pousserait le roi encore plus loin, mais qui risquerait surtout de l'énerver.

Ce personnage si colérique allait-il s'énerver au point de faire se révéler la jeune femme? Au point de lui faire dévoiler ses réelles capacités? Rien n'est moins sur, mais rien n'est plus véridique également.

Au petit matin, la jeune femme s'était décidée.

Cette idée, elle la mettrait à exécution.

Peu importe le risque. Pour son plaisir, mais aussi pour sa curiosité qui était, disons le, plus qu'importante.