Let Me Be Free

//Chapitre 21//

Aujourd'hui, il fallait que je retourne en cours, mais je stressais, de peur que mon père ne soit à la sortie du lycée. Livai avait insisté pour que je n'y aille pas car j'étais trop fatigué, mais je voulais voir Armin et Mikasa plus que jamais. Cette nuit, j'avais refait un cauchemar semblable à celui de la dernière fois et Livai, alerté par mes cris et mes pleurs, était venus me rassurer en restant avec moi pour la nuit, ce qui avait réussi à me calmer, même si je n'ai pas réussi à dormir après. Ce matin, j'étais tellement stressé que j'ai craqué et je suis allé chercher une lame. Par précaution, Livai avait jeté toutes celles qu'il avait trouvé dans mon sac, mais j'en avais caché au cas où je ne tienne pas, ce qui est arrivé plus tôt que je ne le pensais, ce qui montre bien à quel point je suis faible. Le noiraud fut étonné de me voir sortir après tant de temps de la salle de bain, mais je pense, du moins j'espère, qu'il ne s'est pas douté que je n'avais pas tenu ma promesse. Je sais qu'il serait déçu et inquiet pour moi s'il apprenait que j'avais déjà recommencé, mais j'étais trop mal et cette délivrance, car je pense que l'on peut la qualifier de la sorte, m'avait manqué ces deux derniers jours. Il est l'homme que j'aime et je m'en veux de lui mentir et de le trahir, mais c'est trop dur en ce moment. D'autant plus que je me plais à croire qu'il m'aime en retour, mais à chaque fois c'est ma conscience qui me ramène à cette réalité que, jamais il n'aimera quelqu'un comme moi, ce qui me fait souffrir davantage.

Après avoir débattu de longues minutes, Livai s'est enfin décidé à m'emmener au lycée, tout en me faisant promettre que si quelque chose n'allait pas, j'irai le voir directement. Il m'a déposé un peu avant le lycée, afin d'éviter que des personnes ne nous vois. En arrivant dans le lycée, Armin m'a sauté dans les bras. D'habitude, je l'aurais repoussé mais je savais que ça le rassurait, donc je le laisser faire, sous le regard interrogatif et jaloux de Mikasa qui ne comprenait pas ce qui se passait. Quand on est allé en cour, Armin s'est assis à coter de moi et m'a obligé à lui raconter pourquoi et comment j'étais aller habiter chez Livai, ainsi que chaque détail du week-end qu'on venait de passer ensemble. La suite de la journée s'est bien passé, mes amis me remontant le moral sans même s'en rendre compte, mais aussi sous les regards, je ne saurais vraiment les qualifier, protecteur je dirais, de Livai.

Le soir, Livai m'a dit de l'attendre à sa voiture, ce que j'ai fait. Il est arrivé quand il n'y avait plus personne. En arrivant dans sa maison, il m'a dit de m'installer et il m'a aidé pour mes devoirs. Ensuite, on a fait la cuisine ensemble. La soirée s'est déroulée rapidement, avec lui qui lisait un livre, et moi à coter qui regardais un animé. Il commençait à être tard et on à décider d'aller dormir.

-Bonne nuit, Eren, me dit-il avant de me faire un bisou sur la joue.

Mes joues ont directement pris une couleur pourpre et j'ai essayé de lui répondre, mais c'était un échec et le seul son qui est sorti de ma bouche était un bégayement dénué de sens, ce qui a fait apparaitre sur son beau visage un magnifique sourire. Puis il est parti dans sa chambre, me laissant seul au milieu du salon.

Je suis parti me coucher en touchant délicatement ma joue, espérant garder le plus longtemps possible la trace de ce doux contact.

Cette nuit-là, je fis encore un cauchemar.

Tout commençait normalement, je me rendais au lycée en compagnie de Livai. Pendant la journée je passai dans un couloir quand je l'ai entendu qui parler avec Hange et Erwin. Je n'entendais pas ce qu'il disait donc je suis rentré dans la pièce où ils se trouvaient. Quand j'ai enfin compris ce qu'il disait, les larmes ont commencé à couler le long de mes joues.

-Si je l'ai aidé, c'est juste par pitié. Il me dégoute. C'est qu'une merde, faut dire la vérité. Il me fait de la peine avec son air de chien battu. EN plus, il est ridicule avec ses petits regards amoureux débiles.

Ils se mirent à rirent tous les trois. Ils se retournèrent vers moi entendant un sanglot que j'avais essayé d'étouffer sans succès.

-Tu veux quoi, gamin ? il me fit un sourire sadique.

Je ne savais pas quoi répondre et je suis partis en courant du lycée, toujours sous les rires moqueurs de l'homme que j'aime. J'ai couru le plus vite que je pouvais, sans faire attention à la route. La seule chose que j'ai pu percevoir, c'était la voiture qui essayait de freiner avant de me heurter violemment. J'ai fermé les yeux, espérant ne plus jamais les ouvrir.

Je criais. J'hurlais son nom sans m'en rendre compte. Des flots de larmes se déversaient le long de mes joues. Je voulais qu'il vienne. Il arriva enfin et me pris directement dans ses bras. Je me ressassais ses paroles dans ma tête, bien sûr qu'il faisait tout ça par pitié. Les larmes continuaient à couler et je ne parvenais pas à me calmer. Lui me passait sa main dans mon dos. Je m'agrippais à son t-shirt, comme pour être sûr qu'il était bien avec moi, et qu'il ne s'agissait pas d'un autre cauchemar.

-Tu veux me raconter ? il me demanda en plongeant son regard orageux dans le mien.

-Je peux te poser une question ? murmurais-je à travers un sanglot.

-Bien sur choux.

-Pourquoi tu m'aides ? je baissais la tête.

-Je te l'ai déjà dit... je le coupais sachant très bien qu'il allait dire que c'était parce qu'il tenait à moi.

-Je veux dire, est-ce que tu m'aides par pitié ?

-Non Eren. Je t'aide pour que tu puisses enfin vivre une vie heureuse. Tu ne mérites pas tout ce qui t'es arrivés, alors si je peux, même qu'un petit peu, changer les choses, je le ferais.

En entendant ses mots, je me rejetais à son cou. Il me fit m'allonger et se glissa sous les draps avec moi, avant de me prendre dans ses bras musclés. Avant de tomber dans les sommeils, je lui chuchotais doucement :

-Merci Livai, merci pour tout.