//Chapitre 4//

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J'étais trop fatigué pour bouger. Livai me toucha le front et j'eu un frisson qui me parcourra tout mon corps, je croyais que Livai ne s'en était pas aperçu. Il devint encore plus inquiet.

-Gamin t'es brulant, me dit-il avec une voix douce, je vais aller chercher l'infirmière.

-M'appelez pas gamin, lui dis-je doucement. Et je veux pas aller à l'infirmerie.

-Tutoies moi, j'ai l'impression d'être vieux. Et tu as de la fièvre, je m'en fous que tu veuilles y aller ou pas. Tu n'arrives même pas à te lever et il y a à peine 10 minutes tu étais en train de vomir, tu vas rester là à vie ?

Il commença à se lever pour s'en aller. Je ne voulais pas, l'infirmière était une vieille dame affreuse et méchante qui, que vous ayez une jambe cassez, un mal de tête ou vomi, vous donne un doliprane. Et en plus, je serais seul là-bas, et je dois l'avouer, la présence du noiraud m'avait beaucoup apaisé. D'habitude mes crises duraient beaucoup plus longtemps. Il était en train de passer la porte.

-S'il-te-plait, ne pars pas. Ne me laisse pas seul, je veux pas être encore seul, dis-je doucement en laissant échapper un sanglot.

Je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça. C'est vrai, pourquoi resterait-il encore avec moi. Je n'en vaux pas la peine. Je ne suis qu'un nul, un incapable. Et puis je n'avais pas le droit de lui dire des choses comme ça, il est mon surveillant, nous n'avions parlé que quelques minutes. N'ayant pas parlé fort, j'espérais qu'il ne m'ai pas entendu. Mais je le vis faire demi-tour et revenir dans ma direction.

-Hé gamin, dit-il en se remettant à genoux devant moi. T'inquiètes pas, tout va bien se passer. Je vais rester avec toi si tu veux, mais tu ne peux pas rester ici. Tu penses que tu peux marcher maintenant ?

Je rougis directement et baissa les yeux. Je ne comprenais pas pourquoi il avait accepté de rester avec moi.

-Je vais essayer, merci beaucoup, lui répondis-je gêné.

Je tentais de me relever sans succès. J'avais honte d'être aussi faible, surtout devant lui. Je le vis réfléchir quelques secondes, puis une main passa sous mes jambes et une autre dans mon dos. Le noiraud me souleva et me porta comme une princesse. Je rougis encore plus, mais je profitais de ce contact.

-Tu devrais enlever ton sweat, t'es brulant et on est encore en été, me dit gentiment Livai.

-Non ! lui criais-je avec les dernières forces qu'il me restait. Il ne devait pas les voir, il ne devait pas savoir. Je veux dire, reprenais-je plus calmement vu le regard étonné du noiraud, j'ai froid et en plus je crois que je suis enrhumé.

-Tu as de la fièvre, ça serait vraiment mieux si tu l'enlevais.

-Non j'ai... euh ... je cherchais une excuse. J'ai trop froid.

Il faisait au moins 25°C dehors.

-Eren ! Arrête de chercher des excuses et enlève ce sweat !

Il connaissait mon prénom, pourtant Erwin et Hange ne l'avait pas dit tout l'heure. Je ne pouvais pas enlever mon sweat, ça rendrait la situation encore plus compliquée. Qu'est-ce que je pouvais lui répondre ?

-Non, je ne peux pas, s'il te plaît arrête avec ça. Je peux le garder, ça ne me gêne pas.

Ma gorge commençait à se serrait, je retenais tant bien que mal mes larmes et il l'avait remarqué. Il ralentit et me regarda.

-Il y a un problème Eren ? me demanda-t-il inquiet. Tu peux me dire s'il y a quelque chose qui ne va pas.

-Non tout va bi-bien...

J'avais du mal à parler à cause de mes larmes qui voulaient s'échapper de mes grands yeux émeraudes. Je me calmai peu à peu, grâce au contact avec le noiraud et fini par m'endormir dans ses bras, en chemin pour l'infirmerie.

Let Me Be FreeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant