Monnaie d'échange (Tome 2)

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Je pense que c'est la plus belle chose que l'on puisse dire à celle ou celui que l'on aime. Ce sont des voeux magnifiques. Et il l'a bien dit, jusqu'à l'infini...

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*Un mois plus tard*

Je regarde à travers le chambranle qui sépare la cuisine du séjour, Maria expliquer le physionomie féminine à Mitch. Je ne sais comment ils en sont arrivés là, mais ils y sont, ça c'est certain. Elle lui explique comment l'appareil reproducteur féminin se transforme lorsqu'il contient un foetus. Je dois dire que j'en apprends beaucoup. Scott devrait prendre des cours. Elle pourrait lui expliquer qu'il a le droit de me faire l'amour, et qu'il ne va pas "toucher le bébé". J'ai beau lui répéter que c'est impossible, monsieur ne me croit pas et m'accuse d'être "prête à tout pour jouir" et d'être une "folle du sex". Non mais! Mitch lève les bras en l'air en répliquqant que le corps des femmes restera pour lui une énigme qu'il ne faut pas chercher à résoudre. Maria sourit et pose ses lèvres sur les siennes. Je le savais! Ils me l'ont caché! Maria monte sur les jambes de Mitch, approfondissant leur baiser. Non mais je rêve! Ils vont s'envoyer en l'air ici ou quoi? Et puis, ils ne m'ont même pas dit qu'ils étaient ensemble! Une main se pose sur mon épaule, et une autre sur ma bouche, atténuant mon cri de surprise. Je dévisage cruellement Scott. Il me prend par le bras et me tire dans la cuisine. Il me relâche, et me fusille du regard.

"Tu espionne maintenant?
-Comment es-tu rentré? Je t'ai pas vu passer par le séjour.
-La porte-fenêtre de la cuisine. Il faut que tu arrêtes de faire ça.
-"Ça" quoi?
-Mettre ton nez dans les affaires des autres.
-C'est ma gynécologue quand même.
-Justement. Et puis s'ils te remarquent, tu vas les mettre dans l'embarras.
-Rabat-joie.
-Énora!
-Mais quoi? Il faut bien que je m'occupe moi! Je suis enfermée, je n'ai même pas le droit d'aller chercher des habits pour ma fille!
-Tu me fais des reproches?
-En quelque sorte. Ça fait un mois que je suis là. Je suis inutile, et ça m'agace.
-C'est pour ton bien.
-Tu ne me touche même plus...
-Ne pleure pas pour ça.
-C'est comme si tu n'avais plus envie de moi...
-Ce n'est pas ça. C'est juste que ça me fait bizarre.
-On est mariés depuis un mois et on n'a même pas consommé le mariage.
-Mais ça ne veut pas dire que je ne t'aime pas.
-J'ai l'impression d'être repoussante.
-Mais non, tu es sublime mon amour.
-C'est vrai?

Je le regarde, attendant sa réponse. Ça m'énerve d'avoir toujours besoin d'être rassuré.

-Et j'ai toujours envie de toi.

Je souris, heureuse, et m'approche de lui. Je passe mes mains derrière sa nuque et lui caresse la naissance des cheveux. Je me mords la lèvre inférieure, mes yeux dans les siens.

-Intéressant.

Je lui défais la ceinture de son jean, sans le quitter des yeux. Je fais descendre son pantalon, sourire aux lèvres.

-Qu'est-ce que tu fais?
-Je te montre que lorsqu'on fait l'amour, c'est aussi pour ton plaisir à toi.

Je m'agenouille devant lui et abaisse son sous-vêtement.

-Tu ne vas pas faire ça ici, quand même?
-La pièce à côté est prise. Et c'est maintenant que j'ai envie.
-Tu me fascinera tou..."

Il s'arrête lorsque je mets son sexe dans ma bouche. Il pose ses mains à l'arrière de ma tête afin de me guider. Mes va-et-vient sont lents, doux, et sensuels. Je sais que c'est ce qui lui fait le plus d'effet. Je peux entendre ses soupirs de plaisir. Je pose mes mains sur ses hanches pour avoir un appui. J'accélère le mouvement, et il se met à lâcher des râles de plaisir. Il finit par jouir, dans ma bouche. Je me relève, et attrape une feuille d'essuie-tout. J'y crache le contenu de ma bouche, et le jette à la poubelle. Soudain, deux mains se posent sur mes hanches et me retourne. Je n'ai pas le temps de réagir que des lèvres prennent possession des miennes. J'ai réveillé la bête sauvage qui sommeille en Scott. Mes pieds quittent le sol, et je me retrouve assise sur l'îlot central de la cuisine. Ses lèvres descendent dans mon cou, puis le quitte. Il pose ses mains sur mes cuisses et les remonte, relevant le bas de ma robe. Il attrape l'élastique de ma culotte. Il commence à me la retirer.

"Qu'est-ce que tu fais, Scott? Arrêtes.
-Je ne vois pas pourquoi j'aurais le droit au plaisir mais pas toi.
-Mais...
-Ose me dire que tu n'es pas excitée."

Je souris, avouant qu'il a raison. Il sourit lui aussi, et me tire pour que mes fesses se retrouvent au bord. Je m'allonge totalement, sachant déjà à quoi m'attendre. Il me retire ma culotte. Il pose ses lèvres dans l'intérieur de ma cuisse, et remonte tout le long de celle-ci en déposant des baisers en chemin. Je m'agrippe au plan de travail lorsque sa langue me chatouille l'intimité. Il me l'embrasse langoureusement, tandis que j'étouffe mes gémissements à l'aide de ma main. J'avais oublié ce que ça faisait d'avoir autant de plaisir. Il passe mes jambes par-dessus ses épaules, faisant augmenter mon excitation. Comment arrive-t-il à me faire atteindre aussi facilement le septième ciel? Nous ne sommes pas obligés de faire l'amour pour se faire plaisir. Il n'est pas obligé de me pénétrer pour qu'il puisse jouir, ou pour que je le puisse aussi. Scott a une bouche qui fait des ravages... Lorsque je gémis pour la dernière fois, tremblante, Scott se redresse, sourire aux lèvres. Je reprends peu à peu mon souffle, alors que Scott m'embrasse tendrement le dos de la main.

"Alors?
-Scott... Je crois connaître la raison principale pour laquelle nous nous sommes mariés.
-Il n'est pas consommé entièrement, mais crois-moi que dès que tu accouches, et qu'elle est assez grande, je t'emmène en lune de miel. Et tu n'oubliera rien du voyage."

Je me redresse et colle nos corps. Je dépose sur son visage une pluie de baisers, heureuse. Qu'est-ce que je l'aime cet homme!