XXVI

98 11 0
                                    

La lumière s'allume soudainement et c'est là que je le vois, dans cette cage au milieu de ce qui ressemble à une version miniaturisée d'une arène. Une dizaine d'hommes dont quelques visages familiers se tiennent droit un peu partout. Adam est debout, tenant les barreaux de ses deux mains. Il me regarde, l'air perdu. Je fonce vers la cage qui me semble si loin. Tout un tas d'objets de torture ornent les murs sombres. Des espèces de mini gradins permettent aux spectateurs d'admirer ce cauchemar en temps normal. Penser qu'Adrian est fou serait tellement plus simple pour expliquer cette pièce. Mais au vu de son ancienne architecture, du sol carrelé fissurés à certains endroits, je devine que c'est une pratique qui perdure dans le temps. Je ne sais pas si les autres branches du gouvernement en possède dans les autres grandes villes et capitales, mais ce qui est sûr, c'est que le sacrifice n'est peu être pas une punition suffisante puisqu'ils continuent de commettre ce genre d'atrocités.

Au fur et à mesure que je m'approche de la cage, des couteaux s'alignent sur les murs à ma droite. À gauche, des armes de différentes formes et tailles font œuvre de décoration. On dirait que leur forme a évolué au fil des siècles.
Des milliers d'années de combats contre les chasseurs tout ça pour se rendre comme que les deux clans ne font que profiter des avantages de l'autre. Le pacte qu'Adrian a passé avec eux et les vampires en possession d'armes en sont la preuve.

- Adam !

Je saisis les barreaux entre mes mains et essaie de tirer, en vain. Si cette cage sert à enfermer mes semblables, elle doit être adaptée. Ma force vampirique ne la bouge pas d'un poil.

- Adam, ça va? Tu n'as rien?

Aucune réponse. Il porte les mêmes vêtements que lorsque nous nous sommes quittés. Ils sont couverts de sang.

- Qu'est-ce que vous lui avez fait ! hurlé-je.

Je me déchaîne sur les barreaux comme une acharnée. Je sais qu'Adrian l'a manipulé, mais je n'arrive toujours pas à y croire. Maintenant que je l'ai en face de moi, j'oublie tout le reste. J'essaie encore d'ouvrir la cage mais rien n'y fait.

Soudain, son regard change. Il devient plus dur, plus sombre. Et à cet instant, je ne le reconnais plus. Il saisit une de mes mains et me tire violemment contre les barreaux.

- Adam, arrête !

J'essaie de résister, mon visage s'écrasant contre le fer froid. Il ne me lâche pas.

- A...

Ma phrase se termine dans un cri lorsqu'il enfonce ses crocs dans mon poignet. Il enlève mon gant et remonte ma manche. Il y met tant de force que j'ai l'impression d'en perdre la main. J'essaie de me défaire mais il me bouffe le bras, littéralement. La douleur est atroce.

- C'est bon, ordonne Adrian sourire aux lèvres.

Mon copain laisse tomber mon bras qu'il commençait à déchiqueter. Je le contiens quand le processus de cicatrisation s'enclenche car il est bien plus douloureux que les crocs d'Adam enfoncées quelques seconde plus tôt. Chaque tissus doit se reformer. J'appuie dessus de mon autre main tandis que ma peau se refait. Une gouttelette de sang tombe de ma joue désormais réparée elle aussi. Elle na pas échappé au coup quand Adam m'a tirée sauvagement.

Des mèches de cheveux voltigent dans tous les sens et mon pull est déchiré. J'évite de croiser le regard de Michael. Ce n'est pas encore le bon moment.

- Impressionnant n'est-ce pas?

- Vous êtes complètement malade.

- Parle-moi sur un autre ton veux-tu. C'est toi qui me l'a offert. Grâce à toi, ce crétin sert enfin à quelque chose.

BLOODY SECRETSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant