Partie 13-14

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**Partie 13**

Bismillah

L'homme me poussa sur une voiture en me regardant, j'ai pu voir le visage plein de dégout de Safir... J'avais vraiment peur, je ne l'avais jamais vu dans cet état, lui qui était gentil avec moi là c'était pas méchant c'était mille fois pire ! J'arrivais pas, je pouvais pas soutenir son regard, j'ai baissé la tête je regardais mes pieds. Direct il m'a pris sauvagement par la machoire avec sa grosse main et il a relevé ma tête pour que je le regarde, comme une grosse conne j'ai détourné les yeux, ce qui a eu le don de l'énerver encore plus qu'il ne l'étais déjà.

Lui : REGARDE MOI DANS LES YEUX !
Moi : non (timidement et d'une voix toute petite presque inaudible)
lui : C'ETAIT PAS UNE QUESTION !
Moi : …
lui : TU SAIS CE QU'ILS M'ONT DIT LES GENS A MA TABLE ??
moi : non
Lui : ILS M'ONT DIT ELLE EST BONNE LA MEUF LA-BAS !! ON DIT SANA ELLE EST BONNE ?? FARESS IL A PETE LE VASE !
Moi : …
Lui : ON DIT MA MEUF C'EST UNE PUTE ? ON DIT ELLE EST BONNE ??

Il a mis un putain de coup à sa voiture, j'avais plus mal pour elle que pour lui lol.

Lui : FARESS IL VA TE DBEH (t'égorger) COMME LE MOUTON A L'AID !!! T'SAIS CE QUE JE LUI AI DIS??
moi : …
lui : REPONDS TA RACE REPONDS JE VAIS TE TUER !
Moi : non.
Lui : JE LUI AI DIS LA TAPPE PAS ! IL M'A DIT QU'IL VA TE KEN IL A HLEUF ! T'ES DANS LA MERDE OUKHTY (ma sœur) !! BIEN FAIT POUR TA GUEULE ! NESS (les gens) ILS DISENT T'ES BONNE ?? T'AS GACHE LE MARIAGE DE TON COUSIN ! TON FRERE IL EST EN TRAIN DE FAIRE HELLA DEDANS ! T'ES FIERE ? T'AS VOULU FAIRE TA BELLE, MAINTENANT TON COUSIN IL EST EN TRAIN DE FOUTRE DES BAFFES AVEC TON FRERE ! BIEN L'IMAGE QUE TU DONNE : TOI QUI DANSE COMME UNE PUTE, TON FRERE ET TON COUSIN QUI TAPPENT, TA DARONNE QUI PLEURE ! T'ES FIERE, UNE FEMME COMME TOI ELLE FAIT PLEURER SA DARONNE ? T'ES PAS UNE FEMME T'ES UNE MINEGA !! MEME MOI J'AI JAMAIS FAIT PLEURER MA DARONNE, MALGRES TOUTES MES CONNERIES J'AI JAMAIS FAIT PLEURER MA DARONNE ET C'EST TOI QUI FAIT PLEURER LA TIENNE ? TFOUU TU ME DEGOUTE !

J'ai commencé à pleurer mais pas comme je le fais d'habitude, j'ai commencé à crier toute seule, à me foutre des baffes (pourquoi, telle est la question), je pleurais j'en pouvais plus, j'arrivais plus à respirer, je voulais mourir à ce moment-là stahfellah ! Je pouvais pas rester à le regarder, il avait un regard de dégout, je me sentais pitoyable, j'ai gâché le mariage à mon propre cousin ! J'ai fait pleurer ma daronne, je me dégoutais moi même ! J'ai commencé à courir, je faisais que trébucher, je tombais, je me relevais malgré la douleur et je continuais à courir, je voulais être seule juste toute seule pour réfléchir, pour pleurer, je voulais voir personne. Je me suis retrouvée dans la cité de la sœur à Safir, elle n'était pas loin de la salle. Je suis allée dans la parc, juste sur le banc où Safir m'a offert le bracelet, le même bracelet que je portais à ce moment-là. S&S ? plus maintenant, c'était impossible. Je me suis assise et j'ai finis mes larmes en silence, mon visage dans mes main. Mon téléphone sonna, je l'ai pris je l'ai explosé contre le sol, comme une folle je me suis mise à sauter dessus, à le piétiner comme si c'était mes soucis, comme si, si je le détruisais, tout redeviendrais comme avant, avant Safir. Et c'est là que je me suis rendue compte que la cause de tous mes soucis c'était Safir, depuis qu'il était apparu tous mes problèmes étaient apparus, c'est à ce moment-là que j'ai commencé à dérailler, à faire n'importe quoi, à tomber amoureuse, ce fut la pire erreur de ma vie, tomber amoureuse, pourquoi aimer quelqu'un qui vous dit que vous le dégoutez ? Pourquoi s'acharner à aimer quelqu'un qui n'a pour vous que de la haine ? Car après cette nuit, Safir n'avait plus rien à part ça à l'égard de moi, que de la haine et du dégoût. S&S était fini, c'était à brûler, à oublier. À oublier, comme j'essayais moi d'oublier Safir. Je m'étale un peu trop là, revenons à mon téléphone que j'écrasais lol. Il avait pris cher meskin... j'ai récupéré ma carte sim et j'ai enlevé mes chaussures, j'en avais marre de ces talons. J'ai pris des mouchoirs et enlevé tout mon maquillage qui avait complètement coulé sur mon visage. Ensuite j'ai erré toute la nuit, à marcher dans la ville avec ma robe, j'avais même pas pris ma veste qui était restée dans la salle. J'avais froid, faim, soif, mais je ne le ressentais pas. J'ai visité plusieurs quartiers, hamdoullah je n'avais pas rencontré de mecs louches, même si les rares personnes que je croisais me regardaient très bizarrement, ce que je comprend parfaitement d'ailleurs, une femme avec les yeux rouges, en robe de soirée, la gouffa de dingue, en train de marcher pieds nus. Mes jambes je les sentais plus, elles m'avaient fait mal mais maintenant c'est comme si la douleur ne m'atteignait plus, mes pieds c'était pareil, j'ai dû marcher sur des centaines de bouts de verres, je devais avoir du sang qui avait séché, des coupures partout mais ça ne me faisait rien. Il devait être environ 23h quand j'avais atteint le bout de ma ville, alors je décida de rentrer chez moi, qui était à l'autre bout, j'habite pas une petite ville donc y'avait bien 20km environ à faire voire plus, alors je me suis mise à marcher jusqu'à chez moi. Vers 4h du matin, le soleil commençait à se lever je devais avoir fait la moitié, il a commençait à pleuvoir. J'étais trempée, j'avais froid, faim parce que je n'avais pas mangé ni le matin, ni le midi, ni le soir. Je continuais à marcher, marcher et encore marcher. Je voulais pas rentrer chez moi, je ne voulais voir aucun visage familier alors je me suis posée dans un parc du centre ville, je regardais ceux qui se lèvent tôt faire leur jogging, là j'ai eu une idée de génie, j'avais 20€ dans mon sac, je suis allée dans un petit magasin ouvert, pour acheter quoi ? Pas à manger ni rien, j'ai acheté un cahier avec un stylo, je suis revenue sur mes pas, je me suis assise sous un arbre, sur l'herbe mouillée et j'ai commencé à écrire, écrire ce que j'avais vécue depuis le jour où Safir était entré dans ma vie.

'Parce que parfois écrire peut nous libérer. Écrire c'est s'évader mais c'est surtout une manière pour moi de me soulager. Parfois j'aimerais crier à ne plus respirer, j'aimerais prendre le temps de souffler. Car après tout, la vie c'est quoi ? C'est juste une épreuve pour que l'on fasse nos preuves' By me (pas génial mais on s'en fou, ça résume bien mon état d'esprit de cet instant)

À certain passages je pleurais, mon cahier tout neuf avait déjà subit de gros dégâts. Quand j'eu fini d'écrire j’arrachai une page du cahier et j'ai écrit 'Safir' j'ai tellement grabouillé (comme je dis moi mdr) dessus que la page était trouée de partout, déchirée et noire enfin bleue. C'est là que je me suis rendue compte que j'étais fatiguée, je me suis endormie dans le parc, à la vue de tous, dans l'herbe mouillée. Je fut réveillée par une vieille dame arabe, qui était vraiment inquiète pour moi.

Elle : ça va ?
Moi : hamdoullah khelti.
Elle : ci pas vrai !
Moi : si tu savais khelti.
Elle : aya nodi (aller lève toi) dji m3aya (tu viens avec moi)
moi : la khelti c'est gentil mais je dois rentrer chez moi, ils doivent être inquiets, je suis pas rentrée de la nuit.
Elle : ahaouji (mon Dieu) ! T'habite où?
Moi : vers ********
elle : mais c'est loin, tu veux j’appelle mon fils il vient te chercher ?
Moi : c'est bon khelti je vais marcher. Chokran (merci).

Je me suis levée, j'ai pris mon cahier, mon stylo, ma pochette et mes chaussures et je me suis mise à marcher tout droit jusqu'à la poste, au passage par curiosité, j'ai demandé l'heure à une femme qui a eu très peur de moi, en même temps dans l'état où je devais être. Il était 14h à peu près, j'ai retiré 100€ et je suis allée acheter un nouveau téléphone, le mec qui vendait les téléphones était un arabe, il était choqué de me voir comme ça ! J'ai pris un téléphone tout pourri à 50€ et j'ai tracé jusqu'à chez moi. Hamdoullah je n'ai croisé personne que je connaissais en traversant le parc, j'avais pris que des petits chemins. Je suis arrivée devant chez moi, j'ai ouvert tout doucement la porte, ma mère était à la cuisine, mon père à la mosquée, mon frère dehors, ma sœur dehors. J'ai avancé au salon, ma mère m'a regardé et elle a directement détourné le regard. Ça m'a fait la plus horrible sensation de ma vie ! Mon cœur s'est brisé en mille morceaux, c'est devenu du sable ! J'ai regardé ma mère avec les larmes aux yeux.

Moi : smehli (pardonne moi) mama...
elle : hlech tqouli mama ? (pourquoi tu dis mama?) marakich benti (tu n'es pas ma fille)

Là j'en pouvais plus, je suis montée dans ma chambre en courant, je me suis changée, j'ai pris une grosse valise, j'ai mis la plupart de mes vêtements, mes papiers genre ma carte d'identité, mon passeport, des sous et je suis sortie sous le regard de ma mère. Je suis allée dans le parc de la cité, tout au fond, où personne ne va et j'ai versé le peu de larmes qui me restait. Entendre sa mère, sa mère que t'aime, la mère qui t'a élevé dire que tu n'es pas sa fille. Je sais pas vous expliquer. J'ai mis ma puce dans le téléphone, j'ai appelé ma sœur Samia, qui est à Paris. Peut-être vous vous demandez pourquoi elle n'est pas venue au mariage de Samir, pourquoi je ne parle pas beaucoup d'elle ? C'est parce qu'elle s'est marié avec un français, ma mère ne voulait pas, mon père, mon frère et tout le monde aussi, même si il était reconverti. Ils voulaient la marié à un mec de la cité, elle s'est enfuie et elle s'est marié avec lui. Je vais pas vous raconter ça en détail mais de temps en temps elle m'appelle à moi pour me donner des nouvelles.

Samia : allô ?
Moi : samia ? (j'avais la voix qui tremblait, je pleurais encore)
Samia : Sana ? Tu vas bien ?
Moi : je peux venir chez toi ?
Elle : oui, tkt pas, viens viens, tu m'expliquera tout.

C'est comme ça que je me suis retrouvée à la gare en train d'attendre mon train pour Paris. J'écris dans mon cahier, en versant quelques larmes aussi. (je fais pitié, critiquez moi si vous voulez), ma sœur Mahjouba m'appela.

Moi : allô ?
Elle : hamdoullah t'es en vie ? Tu m'a fais peur t'es où ?
Moi : je vais chez Samia, prend soin de mama.
Elle : hein ? Rentre à la maison de suite !
Moi : je peux pas, j'ai plus ma place là-bas, maman me l'a bien fait comprendre, je reviendrais bientôt, prend soin de la famille et je répondrais plus aux appels de personne. Boussah je t'aime oukhty (ma sœur).

J'ai raccroché et j'ai de nouveau éteins mon téléphone. Mon train arriva et je débarqua à paname...



**Partie 14**

Bismillah

Ma sœur est passée me chercher avec sa fille, je ne l'avais vue qu'en photos. Elle était belle mash'Allah ! Ma sœur à faisait à peu près 5 ans que je ne l'avais pas vue, sa fille cette petite alle avait 4 ans... et ce qui m'a fait le plus plaisir c'est de voir que ma sœur était à fond dans le dine, elle portait le hijeb. Quand j'ai vu ma sœur je me suis effondrée à pleurer dans ses bras ! Ensuite on est allées chez elle, elle habitait une grande cité, mdr pas paname mais bon, ça me rappelait chez moi l'ambiance. Elle m'a installé dans la chambre d'amis, son mari travaillait, la petite était accrochée à ses jambes, je devais trop lui faire peur mdr ! Elle m'offrit un thé, qui me fit le plus grand bien, autour du thé je lui ai raconté mes mésaventures. En l'écrivant j'ai l'impression d'être une gamine en train de faire des caprices, j'aurais dû accepter la condition de Safir et voilà.

Samia : tu peux rester autant que tu voudras.
Moi : merci Samia, mais je vais t'embêter, je resterais une semaine le temps de me trouver un appart.
Samia : wallah que tu resteras ici tant que tu seras pas chez maman !
Moi : je peux pas.
Samia : j'ai hleuf !
Moi : merci oukhty, mais là tu ne pourras rien me dire, je payerais ma part dans les frais.
Samia : je refuse, t'as pas de boulot et ton argent de côté tu le dépensera pas.
Moi : je travaillerais tkt même pas.

Je suis allée dans ma chambre, j'ai rangé mes affaires et je me suis occupée de mon ancien boulot, je leur ai dit que je démissionnais ils n'ont pas tout compris mais ils ont finit par me lâcher. J'ai levé la tête vers la porte, j'ai vu Chainez, ma nièce, en train de ma regarder.

Moi : Chachouuu, viens !

Elle est venue je l'ai porté et je suis allée dans la cuisine, où ma sœur préparait le dîner. Je l'ai aidée et Chainez a crié 'PAPA' et elle est partie en direction du salon. Et Joseph (le mari de Samia) est venu. Nan je dahake il s'appelle pas comme ça, il s'appelle Julien, bref il est venu avec la petite dans les bras, il est restait bloquée devant moi.

Samia : je te présente ma sœur, Sana, celle que j'appelle de temps en temps.
Julien : salam aleykoum Sana. (dans un arabe parfait)
Moi : aleykoum salam, désolée de m'incruster à l'improviste comme ça.
Julien : c'est rien, t'es la bienvenue quand tu veux ! Tu ressemble beaucoup à ta sœur.
Moi : merci, désolée pour ma famille, je sais que t'aurais pas voulu que ça se passe comme ça...
Julien : c'est rien, ma mère a eu la même réaction et puis je pardonne, si Allah azawajel pardonne qui suis-je pour ne pas pardonner ?
Moi : …

Je ne savais pas quoi répondre à ça, il m'avait dit tout ça avec le sourire, sans aucune hésitation. Mash'Allah un homme pieux. On a mangé tous ensemble, j'ai pu faire connaissance avec un peu tout le monde, Chainez une perle cette petite, elle a les cheveux de ma sœur : longs (enfin plus tard), ondulés, châtain assez clair, elle a aussi herité de son teint bien bronzé et du côté de son père : de ses yeux bleus magnifiques ! Hasoul : elle m'a vite adoptée et elle m'aime beaucoup (je me jette pas trop de fleurs ça va lol), je suis allée prendre une bonne douche, j'ai rattrapée mes prières et je crois que j'ai fait des dou'as pendant 1h. Ensuite je suis tombée de sommeil et je me suis endormie comme une grosse. À mon réveil je n'ai vu personne, ils étaient tous partis, en même temps à 14h c'est sûr qu'ils allaient pas être là, surtout un mardi ! Bref, j'ai vu un petit mot de la main de ma sœur sur le frigo : 'il y a de la nourriture dans le micro-onde, des clés à côté de la porte, fais comme chez toi' J'ai regardé autour de moi, les jouets de Chainez traînaient un peu partout, je me suis mise à faire le ménage à fond, quand j’eus fini, je me suis mise devant la télé avec mon repas. Mon téléphone que j'avais rallumé n'arrêtais pas de sonner, j'ai juste répondu à un appel de Leila où je lui ai tout expliqué et je lui ai dit que maintenant je répondrais plus. Elle voulait pas me lâcher mais j'ai raccroché, chose que je n'ai jamais faite avec elle. J'ai regardé par la fenêtre, pleins de petits en train de jouer. Les vacances, d'ailleurs je me demandais où était Chachou !? J'eus la réponse quand on sonna à la porte. Je suis allée ouvrir et je suis tombée sur un très très beau garçon. Il devait avoir l'âge de Safir, d'ailleurs il avait le même charme que Safir, il lui ressemblait à part les traits de son visage, il tenait Chainez dans ses bras.

Chainez : tataaa !
Le mec : salam aleykoum Sami...

il s'est arrêté choqué par ce qu'il voyait, c'est à dire moi, Chainez sauta dans mes bras.

Moi : salam aleykoum, Samia n'est pas là.
Lui : ouah c'est grave comment tu lui ressemble ! T'es sa sœur ?
Moi : naham. (oui)
lui : bah euh, je te laisse Chainez. Et c'est quoi ton nom ?
Chainez : sanaaa !
Lui : bah salam Sana a tar-plu.

Et il est partit. Je donna à manger à Chainez, j'ai écrit un petit mot à Samia lui disant que j'emmenais Chainez jouer dehors et je suis descendue. Avec la chance que j'ai (ironie), l'ascenseur ne marchait pas, donc on a pris les escaliers. J'étais concentrée sur mes pieds pour ne pas tomber.

Chainez : Yassine !
Lui : Chachou, re salam Sana.

Je levais la tête c'était le mec de tout à l'heure, il me rappelait vraiment Safir. Safir, il me manquait beaucoup, ça m'a fait de la peine, il ne m'a pas appelé une fois, ni laissé de messages depuis la dernière fois.

Moi : salam.
Lui : vous allez où ?
Chainez : au parc, tu m'emmène à la balançoire ?
Lui : d'accord.

Il l'a pris dans ses bras et je le suivis en bas. Comme à ma cité pleins de jeunes tenaient les murs, de peur qu'ils tombent, sauf que chez moi je les connaissaient, ici j'ai baissais la tête et j'ai continué ma route en compagnie de Yassine. Il y avait vraiment beaucoup de gens dehors, je baissais la tête au maximum en suivant yassine au point que, quand il s'arrêta, je suis rentrée dedans.

Moi : smehli...
lui : mdr tkt !

Chainez partit jouer au toboggan et Yassine s'est mis à tapper la discute avec moi.

Lui : tu viens d'où ?
Moi : de ******** (ma ville)
lui : ah ouais, c'est loin, tu viens faire quoi ici ?
Moi : longue histoire.
Lui : raconte.
Moi : j'ai pas envie !
Lui : zehef pas c'est bon ! C'est juste pour pas te laisser en hess, vu que tu connais personne !
Moi : smehli, je sais pas maintenant je me méfie de tout.
Lui : ah.

Silence, je regardais Chainez, lui était en train de fixer ma gourmette.

Lui : S&S, Sana et ?
Moi : … (j'avais les larmes aux yeux rien que d'y penser !
Lui : ton keumé ?
Moi : on va dire ça comme ça.
Lui : explique.
Moi : Safir : plus gros thug de la planète entière, je dois me marier avec lui, à la base je voulais pas, j'ai appris à le connaître, je suis tombée love de lui, trop d'embrouilles, je l'ai tèje à cause d'une histoire bidon, il est revenu, je l'ai remballé, il m'a dit tu fais ta vie de ton côté je fais la mienne, pas de mariage, et la dernière chose qu'il m'a dit c'est : 'tfou tu me dégoute' ! Je l’entend encore le dire ! Hasoul je sais même pas pourquoi je te dis ça à toi !
Lui : ouaaah ah bah !
Moi : …
Lui : ton téléphone sonne.

J'ai regardé qui c'était : Faress. J'ai pas répondu.

Lui : c'est qui Faress?
Moi : mon refré.
Lui : réponds non ?
Moi : pas envie.
Lui : putain, explique moi parce que là je comprend pas !

Je sais pas, peut-être que c'était son attitude, sa façon d'être ou le fait que ma sœur lui fasse confiance mais j'ai tout lâché, tout depuis le début. Et j'ai fini en larmes.

Chainez : t'as fais quoi a tata ?
Lui : euh rien rien.
Chainez : menteur ! Viens Sana !

Elle m'a fait un énorme calin mdr, j'ai souris avec mes larmes. J'ai tout séché et je me suis jurée de ne plus repleuré pour Safir.

Yassine : ouah ta daronne elle fadahe (abuse) je sais pas j'aurais fait quoi à ta place !
Moi : …
Yassine : et au fait pourquoi t'es jamais venue, ni personne de ta famille ?
Moi : Samia ne t'as pas dit ?
Yassine : non.
Moi : smahli mais t'as vu c'est sa vie. Je dirais pas si elle a pas voulu te le dire, je le ferais pas non plus.
Yassine : ah je comprend. Et sinon répond, là c'est Safir qui appelle.

J'étais choquée, j'ai répondu.

Moi : allô ?
Safir : ça va ?
Moi : oui...
safir : t'es où ? Tout le monde s'inquiète !
Moi : loin de là !
Safir : t'es où ? Rentre ! Tu veux encore plus faire pleurer ta mère ?

Là j'ai explosé, Chainez elle a flippé, les petits à côté de nous aussi, et Yassine encore pire vu qu'ils connaissait mon histoire !

Moi : BARRE TA GUEULE, LA FAUTE A QUI ? C'EST QUI QUI M'A APPORTE QUE DE LA MERDE HEIN ? TA PUTIN DE RACE SAFIR !! VA TE FAIRE FOUTRE ! JE VEUX PLUS RIEN AVOIR A FAIRE AVEC TOI ! TKT MEME PAS, COMME TA DIT : JE FAIS MA VIE DE MON COTE TKT MEME PAS POUR SA ! OUBLIE MOI OK ? MA DARONNE T'SAIS CE QU'ELLE MA DIT ? ELLE M'A DIT JE SUIS PLUS SA FILLE SAHA ? JE SUIS PLUS SA FILLE ! MEME SI JE SUIS PLUS SA FILLE ELLE RESTE MA MERE, JE L'AIME PLUS QUE TOUT AU MONDE, JE L'AI FAIT PLEURER A CAUSE DE QUI ? DE TOI BATARD ! JE T'AI AIME ! JE T'AI VRAIMENT AIME ! MAINTENANT J'AI PLUS QUE DE LA HAINE POUR TOI, STAHFELLAH J'AI QU'UNE ENVIE C'EST QUE TU MEURS ! NAHAL CHEITAN, TU M'A RETOURNE LE CERVEAU, MOI QUI M'ETAIS JUREE DE JAMAIS TOMBER AMOUREUSE !

Lui : att...

moi : TG ! TG ! T'AS VU TA GOURMETTE QUE TU M'A OFFERTE ? JE VAIS LA JETER A LA POUBELLE, COMME LE SOUVENIR DE TOI, ET ENCORE LA POUBELLE C'EST PROPRE POUR TOI, GEH C'EST UN HONNEUR ! MA MERE ME DETESTE PAR TA FAUTE ! YA PLUS RIEN A FAIRE, J'AI PERDU MA FAMILLE, MES AMIS, MA VIE PAR TA FAUTE, MAINTENANT LA MOINDRE DES CHOSES QUE TU PUISSE FAIRE C'EST ME LAISSER TRANQUILLE ! Safir, laisse moi, laisse moi, oublie moi refait ta vie et zappe moi, p'tetre que pour toi en fait c'était qu'un jeu, comme toutes les filles que tu as connues jusqu'à présent mais pour moi c'était sincère. Je t'aime. Mais t'as tout gâché. Le seul souvenir de toi que je garde c'est la cicatrice du coup de shlass de Sofia. Tu t'en souviens de ce jour ? Ce putain de jour où on a tabassé ma sœur ? Encore la faute de qui de Safir...

Safir : Smeh...

moi : TA GUEULE ! LAISSE MOI FINIR ! OUKHTY, MES YEUX ! ON LA TABASSE, C'EST ENCORE PIRE QUE SI C'ETAIT MOI QUI AVAIT PRIS LES COUPS ! TOUT CA A CAUSE DES PETITE PUTES QUE T'UTILISAIS POUR TES BAILS ! Ce jour là, je m'étais rendue compte que je t'aimais... je me suis rendue compte de la chose qui m'a détruite ! Maintenant tu meurs que je m'en foutrais ! Qu'on te tape comme on a tapé ma sœur ! (stahfellah des mots que j'ai prononcé) Je garde que des mauvais souvenirs de toi, et la marque de tout ça c'est la cicatrice que j'ai à la jambe mais encore pire que ça c'est la cicatrice que j'ai au cœur . (j'ai fait la vieille meuf un truc de dingue)

lui : t'as fini ?
Moi : oui !
Lui : je peux parler ?
Moi : oui !
Lui : qu'Allah m'en soit témoin, sur les yeux de ma petite sœur, je t'aime. Je t'aime Sana, je savais pas tout ça, je savais pas que tout ce qui t'arrivais c'était à cause de moi. Smehli, j'espère que tu me pardonneras un jour et la seule chose de bien que je puisse faire c'est de te laisser tranquille. Quand tu raccrocheras, t'entendras plus jamais parler de moi. Je te veux que du bonheur, t'es une fille mash'Allah, j'espère que y'aura un mec qui te méritera.
Moi : je t'ai déjà pardonné, Allah pardonne, je suis personne pour ne pas pardonner.

J'ai raccroché.

Moi : Yassine, garde Chainez jusqu'à que sa mère revienne.

Je me suis levée et j'ai marché en direction de mon bloc. J'avais les larmes aux yeux, j'ai baissé la tête en passant devant les gens, j'ai monté 3 étages et j'ai enfin pu aller dans mon lit et pleurer. Je me suis endormie comme un bébé. Quand je me suis réveillée, il était 2h du matin, je me suis posée à la fenêtre avec mon téléphone. J'ai regardé les messages vite fait, Faress qui savait bien s'y prendre pour me revenir : il m'insultait, il me disait qu'il allait me tuer si je revenais pas. J'avais un message vocal, je l'ai écouté et j'ai passé 1h de plus à pleurer : papa tu me manque... le temps va, tout s'en va mais pas l'amour que j'ai pour toi

Papa : Tu es où benti (ma fille), je m'inquiète beaucoup, ta mère veut rien me dire, ton frère c'est pareil. Tu es où ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu peux tout me dire. T'as pas dormis à la maison, t'es affaires elles ont disparues... Benti répond moi.

Je crois que ce message je l'ai écouté des centaines de fois. Le lendemain vers 6h l'heure où personne n'est debout à part lui, j'ai appelé à la maison.

Papa : allô ?
Moi : papa ?
Papa : Sana ? C'est toi ?
Moi : oui, j'appelle juste pour te dire de pas t'inquiéter, je suis en sécurité.
Papa : reviens benti, il s'est passé quoi ?
Moi : je dois te laisser. N'brik bazaf baba (je t'aime fort papa) thala fik (prend soin de toi)
papa : t'es où ?
Moi : quelque part, je reviendrais bientôt inch'Allah, veille sur maman et Mahjouba.

J'ai raccroché. J'ai allumé l'ordi de ma sœur, j'ai commandé une nouvelle puce, pour changer de numéro, je suis allée sur facebook, j'avais pas fait ça depuis des mois... Safir a publié sur votre mur.

'Sanoush la moush ' mon petit surnom rien qu'à moi... J'ai désactivé mon compte et je me suis rendormie. Les jours passèrent je restais à l'appartement à faire le ménage et à manger, ma sœur s'inquiétait pour moi, j'allais pas bien. Je mangeais plus beaucoup et je passais mes journées à dormir. Un jour elle est venue pendant que je regardais la télé avec Chainez.

Samia : Chainez va dans ta chambre de suite, je dois parler à tata.

Même pour moi son ton m'avait fait peur, alors Chachou je vous en parle même pas !

Samia : t'as cru je sais pas ce que t'as vécu ? Avant d'être avec Julien ? Un p'tit thug qui t'fais galérer comme une conne ? T'es forte ma sœur, Yassine m'a tout raconté, soit forte, pleure plus pour lui !
Moi : je pleure pas pour lui loin de là !
Samia : pourquoi alors ?
Moi : mama, baba, Mahjouba...
Samia : t'as fait le choix de fuir, de pas rester avec eux, assume maintenant !
Moi : …
samia : ils savent où tu es, ta sœur leur a dit. T'as fais ce choix-là, de reconstruire ta vie ici, alors fais la correctement. Donne toi à fond dans ce que tu vas faire, tu pense que pleurer, que rester enfermée dans cet appartement toute la journée ça va arranger les choses ?
Moi : …
Elle : allez sors maintenant va prendre l'air un peu, ça te fera du bien, Yassine t'attend devant la porte. Aie confiance en lui, c'est quelqu'un de bien.

Ma sœur avait raison, je devais faire quelque chose, pas rester ici toute la journée à regarder la télé, tellement je connaissais le programme télé par cœur ! Je suis allée dans la salle de bain, je me suis lavée la figure, j'avais l'air d'un zombie... j'ai arrangé mes cheveux en chignon et je suis sortie de l'appart.

Moi : salam Yassine.
Lui : salam. Viens je vais te faire visiter.

On a pris l'ascenseur, pour une fois qu'il marchait mdr.

Moi : t'as toujours vécu ici ?
Lui : ouais, les gens sont sympa, il faut juste se mélanger avec eux.
Moi : ah ok.
Lui : t'as une de ces têtes, souris pour voir.
Moi : pas envie !

Il m'a fait une grimace obligée tout le monde rit, j'ai lâché un rire, même moi il me faisait honte...

lui : t'as un rire il pète ma gueule, tu me le donne ?

Ça me rappelait Safir, quand il me disait : 'tu me donne tes yeux?'

moi : tu sais qui tu me rappelle ?
Lui : Allah ouahlem !
Moi : Safir. Il me disait tout le temps donne moi tes yeux...
lui : ouah t'as craqué toi, zappe le non ?

On sort de l'ascenseur on tombe sur un renoi l'air méchant. Il se tchéquèrent

Yassine : Ibrahim bien ?
Renoi : bien bien, c'est qui elle ? Elle me rappelle quelqu'un de fou !
Yassine : la reuss de Samia.
Renoi : ah ouais voilà ! Elle fait quoi ici ?
Yassine : meskina tu lui fais peur ! Elle a le droit de venir voir sa sœur non ?
Renoi : oh je suis gentil tkt ma tipeu, Samia c'est la famille !
Moi : ah ok...

Il est partit. On sort dehors, les mêmes devant l'entrée, il tchèque tout le monde moi je me tenais derrière lui tranquille. Enfin tranquille est un bien grand mot, dans ma cité j'étais la petite reuss à Faress, ici je suis rien. Donc je flippais...

Un mec : OHHH TEMA LA MEUF ELLE RESSEMBLE A SAMIA !
Yassine : meskina arrête wallah hess elle flippe. C'est sa reuss normal elle lui ressemble !
Le mec : ah ouais... tkt on est des gentils, ta sœur c'est une sah, on t'fera rien mais fait attention aux mecs là-bas (il me montra un groupe de jeunes qui faisaient vraiment vraiment peur) hendek a toi ! Ils ont pas de pitié, si y'a un blème on est là, y'a que nous qu'ils respectent avec les daronnes, les tipeus comme toi bah ils les prennent pour des keh.
Moi : je suis pas une keh tkt pas.
Yassine : nan mais tkt, de toute façon ils te connaissent pas.

Bref on a bougé, on marchait et il me montrais des endroits, il me parlait du quartier. Il a passé son bras autour de mon coup, cette proximité me dérangeais, j'avais chaud. Mais lui il s'en rendait pas compte... il me montra une jeune fille calme en train de lire un livre sur un banc en dessous d'un arbre.

Lui : elle c'est ma sœur Selma.

On se rapprocha d'elle, il enleva son bras ce qui me fit le plus grand bien !

Lui : Selma !! viens viens !
Selma : oui ?
Lui : tiens, c'est Sana, elle connaît personne, reste avec elle stp.
Selma : ah ok, salam aleykoum Sana, moi c'est Selma.
Moi : aleykoum salam.

On s'est assise sur le banc, Yassine était parti, j'ai appris à faire connaissance avec elle, elle a 17 ans, mash'Allah, c'est une fille très pieuse, à fond dans l'Islam. J'avais une confiance aveugle en cette fille qui était très mûre pour son age. C'est pourquoi quand elle me posa cette question j'ai tout sorti.

Elle : tu m'as l'air pas bien ça va ?

J'ai dû l'ennuyer à mourir avec mes histoires, la chose qu'elle m'a dite m'a tout de suite donner un nouveau regard sur tout ça.

Elle : ouah eh ben. Moi je te conseille la patience, la patience en islam est un vetru, l'Homme n'a pas reçu plus beau don que la patience. Inch'Allah tu iras mieux, en attendant ne t’apitoie pas sur ton sort, tellement de gens ont vécu bien plus pire que toi. La moindre des choses c'est de penser à eux dans ces cas-là. Et puis si Allah t'éprouve comme Il le fait c'est qu'Il t'aime. Toutes les épreuves ici bas, t'enlève les pêchés que tu as pu faire. Certains n'ont pas eu la chance d'être musulman comme toi ou moi, prend conscience de cette chance, porte le hijeb, prie et réfléchi à tout ça.

Je le regardais médusée : malgré ses 17 ans, elle portait le hijeb, sa seule musqiue était le Coran, les livres c'était des livres sur la religion, ses fréquentations restaient à celles qui allaient au jameh (mosquée). On a continué à parler pendant des heures, cette fille avec ses paroles m'avait vraiment apaisé ! On s'échangea nos numéros et je lui promis de sortir et de pas rester enfermée chez moi enfin chez ma sœur. Le lendemain je me suis levée de bonne heure, je suis allée faire les magasins pour essayer de trouver un boulot. C'était vraiment pénible, mais j'ai finalement trouvé à Courir, je pouvais m'habiller comme je voulais, ce qui m'arrangeait et les horaires étaient bien faites. Je commençais samedi c'est à dire dans 3 jours. La routine s'était installée, je restais des heures avec Chachou à parler avec Selma. On était vendredi, Selma m'appela:

elle : Salam, je t'attend à 13h20 devant ta porte, on va à la mosquée !
Moi : Salam, ah bah d'accord à tout à l'heure.

Je me suis donc préparée, j'avais mis une djellaba,un voile et direction la mosquée. J'ouvris la porte et à ma grande surprise en plus de Selma, il y avait Yassine en qamis. À cette vue mon cœur il a fait des bonds, des papillons des je sais pas ! Ça me rappelait Safir...

moi : salam aleykoum.
Eux : aleykoum salam.
Selma: on y go !
Moi : ouais ouais, bismillah.

Ascenseur, gens devant le bloc, gens qui nous regardaient, maintenant j'avais tellement l'habitude que c'était devenu un automatisme de baisser la tête. Je parlais avec Selma, meskin Yassine il était hors sujet.

Yassine : tu m'as jamais parlé de ta famille.
Moi : ah euh, ma mère bah Fatiha, je pourrais tuer pour elle, baba je donnerais tout pour lui, ma sœur Mahjouba mon souffle, faress bon gros thug toujours dans ses magouilles, Samia, tu la connais, Samir, il s'est posé, marié tranquille et enfin ma dernière grande sœur qui travaille au Canada, elle s'appelle Nawel.
Yassine : ouah tranquille, t'es la dernière !
Moi : mdr ouais et vous ?
Yassine : y'a ma grande sœur qui est mariée, mon frère qui a 2ans de plus que moi, dans ses magouilles, moi, Selma et voilà.
Moi : je l'ai déjà vu ton frère ?
Yassine : non il est au hebs (prison)
moi : Ah qu'Allah lui facilite, il sort quand ?
Yassine : dans 7 mois inch'Allah.
Moi : Inch'Allah.

J'ai vu du coin de l’œil que Selma avait pris un coup en entendant parler de son frère... Mouhim, on est partit à la mosquée pour joumouha, ensuite je suis rentrée, j'ai pas voulu abordé le sujet avec Selma, parce que ça la rendait vraiment mal !

Bon si je vous fait tous les jours on va pas s'en sortir alors je vais vous résumer 3 mois : Je m'étais vraiment rapproché de Yassine et Selma, c'était devenus mes soces sûr sur Paris, Safir ? Bah je savais vraiment pas ce qu'il était devenu, Leila et compagnie, je leur parlais de temps en temps au téléphone avec mon ancien num comme ça le nouveau c'est zehma pour ma nouvelle vie mdr. Ah ouais en mi-octobre j'ai reçu une lettre de ma sœur Mahjouba, je vais vous dire en gros ce qu'elle m'a dit : Sa lettre était accompagnée de 2 invitations pour son mariage, elle me demandait si je pouvais venir, c'était le plus beau des cadeaux que je puisse lui faire et elle voulait vraiment que Samia vienne. Alors je suis allée demandé à samia si elle voulait venir.

Moi : Samia ?
Elle : ouais ?
Moi : les parents ils te manquent pas ?
Elle : si...
moi : on retourne sur ******* (ma ville) pendant les vacances d'octobre ?
Elle : non je pourrais pas faire face à leur regard.
Moi : heichek (stp) regarde, c'est le mariage de ta petite sœur, viens on y va.
Elle : non je supporterais pas.
Moi : c'est l'occasion de t'expliquer avec eux, toi même tu m'as dit qu'un jour il fallait bien faire face à son passé même si c'était compliqué. Alors viens, on restera pas longtemps.
Elle: et je vais dormir où ? Chainez je la laisse où ?
Moi : chez Samir (je savais pas à ce moment-là si il dirais oui et c'est aussi avec lui qu'elle s'entendait très bien, ils se parlaient souvent).
Elle : je sais pas, je verrais.

Chronique de Sana : le malheur de ma sœur a fait mon bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant