Chronique de Sana : le malheur de ma sœur a fait mon bonheur

Partie 19

**Partie 19**

Bismillah

C'était Mahjouba, ouah ! Ça faisait depuis le mariage que je l'avais pas vue, je lui parlais en messages ou au téléphone mais c'est tout. J'avais trop de choses à lui dire, elle nous a fait entrer, le thé patati patata, j'ai visité son appartement il était grand, beau, bien décoré ! Je veux le même ! En plus joli, avec mes goûts. Les garçons parlaient entre eux de je sais pas quoi, moi j'ai raconté mes misères à Mahjouba, elle était morte de rire parce qu'elle savait par Nassim que Safir, quand son cousin lui a demandé si il était sortie avec une Sana, avait dit non. Donc depuis le début il savait tout !!! J'allais lui faire la gueule. Un appel de Leila m'a sorti de mes pensées.

Moi : Allô ?
Elle : pouah t'es où ? Selma part avec Yassine, ils retournent sur Paris !
Moi : je suis chez Mahjouba, mais je sais qu'ils veulent partir, je te raconterai après.
Elle : mais t'es sérieuse ? Tu vas le laisser partir comme ça.
Moi : il me l'a fait comprendre, j'y peux rien, je vais pas lui courir après aussi, je vais pas le supplier de rester !
Elle : ah je vois, Safir.
Moi : même pas (mytho)
elle : depuis le temps que je te connais, je sais que quand tu mens, ta voix tremble ! Et là elle tremble !
Moi : bon oui ! Je t'ai dit je t'expliquerais !
Elle : t'as intérêt !
Moi : tkt je dois raccrocher.
Elle : boussah je t'aime.
Moi : moi aussi je t'aime counard (son surnom)
elle : couuunasse

J'ai raccroché et j'ai repris ma conversation avec ma sœur, elle voulait trop qu'on reste manger mais j'ai pas voulu mouhim Safir m'a raccompagné en voiture, je lui ai fait la gueule et à moment il en a vraiment eu marre !

Lui : BON DIS QU'EST-CE QUE T'AS ??
moi : rien.
Lui : alors pourquoi tu fais la gueule ?
Moi : rien !
Lui : TA RACE DIS !
Moi : rien !

Il a tappé le volant, j'ai fait un bond, il a dû se faire mal...

lui (d'un ton calme mais il m'a fait peur en le disant) : maintenant tu vas me dire ce que j'ai fait sinon wallah je te frappe !
Moi : comme ça tu savais que je sortais avec ton cousin !
Lui : bah ouais et alors ?
Moi : t'as tout fait exprès en fait, t'as fait exprès comme ça Yassine il me lâche !
Lui : ouais.
Moi : t'as pas honte ? Ton propre cousin ? Et pourquoi t'as fait ça ?
Lui : oui mon propre cousin, je t'ai dit, t'es à moi a personne d'autre ! Me soule pas, ça sera personne d'autre que moi sinon je le bute !

Et on a fini le trajet dans le silence, j'ai même pas dit au revoir et en descendant de la voiture j'ai claqué la porte. D'un côté Safir me disait tout ce qu'une fille voulait entendre, de l'autre Yassine qui me détestait et je le comprenais. Vous vous disez que je suis qu'une gamine qui ne sait pas ce qu'elle veut, qui se dit dans l'Islam mais qui passe d'un mec à l'autre mais quand j'étais avec Yassine pour moi c'était une évidence que ce serait lui mon mektoub, mais il a suffit que je vois Safir pour que mes sentiments reviennent d'un coup, plus forts qu'ils ne l'étaient. Grâce à Yassine j'ai appris tellement de choses, je ne saurais le lui dire (il ne me parle toujours pas aujourd'hui...). Bon je vous passe les grandes vacances, je me suis vraiment rapprochée de Safir mais surtout de ses parents et de sa famille, j'ai découvert des gens vraiment exceptionnels, son père était un homme très pieux, tout comme sa mère, mash'Allah je pouvais rester des heures à parler avec sa mère autour d'un thé chez elle, ce que je faisait vraiment souvent, son père on aurait dit 2 frères jumeaux avec mon père, inséparables, on ne voyait pas l'un sans l'autres ! Le mariage civil de Kheira et Sofien était juste magnifique, ça m'a fait plus que plaisir qu'elle m’aie choisie comme témoin avec Leila... bref je vais pas vous le faire en détail, je vous ferais le mien Un jour Safir a décidé de m'en dire plus sur lui, il m'a emmené dans un de ces endroits préférés...

lui : allez bouge sanoush, viens !

On est allée sur le toit de la plus haute tour de la cité, j'ai passé le porte on aurait dit un dar (une maison) : fauteuil, table, nourritures, couvertures tout le nécessaire.