Septième Roue

YOONGI

Une fois arrêtés devant le bâtiment, je me frottai nerveusement le cou en préparant mon discours. Mark me jeta un coup d'œil interrogateur, illégalement magnifique. Il n'avait pas le droit de se pointer en ressemblant à un mannequin interplanétaire tandis que je flottais dans mon chandail trop grand et ma paire de jeans préférée.

J'allais m'habiller plus chic, mais je savais que si un de mes amis me voyait sortir avec mes plus beaux vêtements, j'aurais eu un interrogatoire interminable. Aussi égoïste que cela puisse paraître, je voulais le garder pour moi. Toute ma vie était étalée pour le monde entier, je voulais garder ceci secret.

Mark aperçut le panneau à l'entrée et haussa son (magnifique) sourcil.

«Un café pour chiens?...»

Je sentis mes oreilles rougir.

«Hum, on ne peut pas aller ni dans un restaurant, ni chez moi ou chez toi. On peut louer une salle à l'avance ici, et personne ne nous verra...», marmonnai-je en jouant avec mes bagues. C'était la seule idée qui m'était venue qui n'impliquait pas des billets d'avion et des faux passeports.

Il finit par sourire.

«Ça m'a surpris, c'est tout. Allons-y»

Je relâchai ma respiration, soulagé, et le suivis. Nous nous installâmes dans la pièce qui nous était réservée après avoir échangé quelques mots avec la caissière. J'enlevai mon masque pendant qu'un malaise étrange planait dans l'air. J'étais si naturel avec lui, mais sous le contexte d'un rendez-vous officiel, on aurait dit que tous mes muscles étaient tendus. J'avais terriblement peur de faire un faux pas et-

Une main se glissa dans la mienne, me sortant de mes pensées. Je relevai les yeux pour croiser ceux de Mark, qui me souriait.

«La Terre appelle Yoongi?»

Je le fixai, hébété, ne sachant quoi dire. En fait, non, j'avais envie de dire beaucoup de choses (Pense-tu que si je m'installe sur tes cuisses, ça passe? Je veux, genre, t'embrasser. Ton chandail est si grand que je suis sûr que je rentre dedans aussi. Embrasse-moi putain. Je m'en vais si tu oses lâcher ma main, connard, embRASSE-MOI) mais aucune n'était appropriée.

Le silence se prolongea. La rougeur qui s'emparait de mes oreilles se répandit sur ses joues.

«Oh, hum, je peux enlever ma main si tu veux, je veux pas te rendre inconfortable», marmonna-t-il en commençant à enlever sa main.

«Non!», m'exclamai-je en agrippant ses doigts avant qu'ils m'échappent. Il écarquilla les yeux, surpris de ma réaction, et je me frappai mentalement. «Non, non, tout va bien. J'aime tenir ta main»

Bordel, je sonnais comme une lycéenne. J'allais me frapper pour vrai quand je l'entendis rire.

«J'aime bien aussi, Yoongi», dit-il en mordillant sa lèvre. Ses yeux pétillaient malicieusement. «Qui l'aurait cru? Agust D aime tenir ma main!»

«La ferme!» m'exclamai-je tandis qu'il riait aux éclats. Je pris un coussin qui était posé sur le canapé et frappa son bras, déclenchant encore plus de (magnifiques) rires.

«J'en prend bien note, ne t'inquiète pas»

Je grognais dans le coussin en priant pour que les chiots arrivent bientôt. Malheureusement, il continua de m'agacer encore un peu. Pour le faire taire, je me penchai rapidement et déposa un baiser sur ses lèvres. Il tourna aussi rouge que moi, abasourdi par mon élan de courage mystérieux. Nous échangeâmes un sourire gêné tandis que ses doigts resserrèrent les miens.

Vivement que les chiens arrivent, sinon je vais réellement m'asseoir sur ses (magnifiques) cuisses. Ou quelque chose d'aussi stupide.

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Bon je vais dormir! Sweet dreams y'all