Septième Roue

YOONGI

C'était une scène totalement surréelle: moi, blotti dans les bras de Mark, dans mon studio. Et pourtant, pour rien au monde je n'aurais échangé ma place.

Je remuais pour voir son visage.

«Je peux avouer quelque chose?»

Il sourit malicieusement.

«La dernière demi-heure où tu confessais ton amour pour moi tout en me lançant des insultes n'était pas assez?»

Sa plainte quand mon poing s'abattit de nouveau contre son bras était très satisfaisante.

«Je voulais m'excuser pour ne pas te l'avoir demandé avant, c'est juste que...», dis-je en mordillant ma lèvre inférieure. «J'ai un peu peur, pour être honnête. Peur du regard des autres, de nuire à ta carrière, de mes sentiments. Ça fait tellement longtemps que j'ai été avec quelqu'un dans ce contexte, j'ai peur de tout foutre en l'air»

Mark hocha la tête et flatta doucement mon dos dans un geste rassurant.

«Je comprends, c'est effrayant pour moi aussi, mais on est ensemble. Et comme je l'ai dit plus tôt, je crois qu'on peut savourer nos moments secrets avant de le dire au monde», sourit-il.

Un moment de silence passa où je fondis littéralement dans ses bras, me délectant de son odeur et de sa chaleur corporelle. Je souris sereinement en sentant ses lèvres poser de petits bisous sur le sommet de mon crâne.

«Est-ce que tu veux un surnom en particulier maintenant que nous sommes officiellement un couple?», demanda-t-il en joignant nos mains.

Je fis la grimace, bien qu'il ne la vit pas.

«Ew, on est en couple depuis quelques heures seulement et tu tombes déjà dans le cliché?»

Je sentis sa poitrine vibrer à cause de son rire.

«Si tu ne me dis rien, je vais tous les essayer, tu sais. Chéri, mon ange, mon amour, chaton, mon canard, ma petite guimauve, bébé»

Je rougis dans la pénombre.

«Ça ne me dérangerait pas», finis-je par murmurer après plusieurs secondes de silence.

Je perçus son sourire contre mes cheveux, et ce fut ma seule réponse.

«Le code de mon studio est ma fête, si jamais tu veux venir», finis-je par dire dans l'espoir de changer de sujet.

Il émit un son indigné.

«C'est ta fête et non pas la mienne? Choqué et déçu, Yoongi»

Malgré mon fou rire, cette réplique lui valut un énième coup de poing. Il m'attira de nouveau contre son torse, où je fermai les yeux, savourant sa présence et ses doigts qui faisaient des aller-retours le long de mes bras.

«Je dois partir bientôt, Yoongi», chuchota-t-il contre ma nuque, m'arrachant un petit frisson.

«Cinq minutes», marmonnai-je, déjà un pied dans la porte du sommeil.

Quand je me réveillai, le lendemain matin, sous une veste embaumant l'odeur de Mark avec une petite note disant «Désolé d'être parti sans dire un mot, mais je ne pouvais pas réveiller le chaton qui dormait. Passe une belle journée, mon coeur. Mark», je réalisai que je n'avais aucune raison d'avoir peur.

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Tous en choeur!

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