YOONGI

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Je remerciais dans ma tête mon chorégraphe qui nous faisait danser jusqu'à ce que nos coeurs veuillent sortir par nos gorges, car à cause de ses exigences sur nos cardios, je pus me jeter sur Mark sans attendre après avoir monter les escaliers quatre-à-quatre, sa main dans la mienne, tel des adolescents stupides.

C'était comme lui faire l'amour pour la première fois, tellement cela faisait longtemps.

Ses mains agrippèrent mes hanches avec conviction pendant que je posais mes coudes sur le mur de part et d'autre de son visage. Mes doigts s'emmêlèrent dans ses cheveux noirs de jais, lui arrachant un grognement satisfait. Après des semaines sans contacts physiques, mes besoins seulement comblés par le son de sa voix et de délicieux souvenirs, tous mes sens étaient aiguisés. Il avait un goût unique à lui, dont je ne me lassais jamais, et les petits soupirs qu'il laissait tomber me rendaient fou. Je me perdais dans la sensation de sa langue contre la mienne, de ses mains qui carressèrent mon corps, se glissant lentement sous mon chandail, lorsqu'il recula, la couleur de ses yeux disparue derrière ses pupilles énormes.

«J'adore t'embrasser, baby, mais est-ce qu'on pourrait se déplacer vers ta chambre bientôt?», murmura-t-il. «Parce qu'il y a pleins de choses que je meure d'envie de te faire»

En disant cela, il rapprocha son bassin du mien, et je ne pus retenir mon hoquet de surprise, qui se termina en gémissement quand il se mit à bouger contre moi. Ses dents effleurèrent ma gorge et sa langue commençait à y tracer des motifs inconnus quand je trouvai le courage de me séparer de lui pour le guider vers ma chambre.

Je le poussai sur mon lit, m'apprêtant à m'asseoir sur ses cuisses, quand un recoin de mon cerveau me rappela une chose importante.

«J'ai un cadeau pour toi, attends, attends», dis-je en repoussant ses mains baladeuses. «Attends-moi ici»

Il se laissa retomber avec une plainte profonde.

«J'ai déjà assez attendu, Yoongi, s'il-te-plait»

Je gloussai, mais ne répondis rien, avant de me rendre dans ma salle de bain. J'étais aussi impatient que lui, donc je ne perdis pas une seconde. Je me déshabillais au complet avant de sortir l'objet que j'avais acheté depuis longtemps en prévision de cette soirée. Je me glissa rapidement dans ma robe de chambre soyeuse avant d'ouvrir la porte.

L'exclamation qui s'échappa de mes lèvres passa inaperçue, couverte par les grognements que Mark laissait échapper, sa main autour de son érection simplement sortie de ses pantalons. Il avait enlevé son haut, me laissant parfaitement voir les muscles de ses bras travailler.

Immédiatement, je me jetai sur lui, m'asseyant sur ses cuisses et en l'embrassant sauvagement.

Il glapit doucement avant d'enrouler ses bras autour de mon corps, toujours couché en dessous de moi. Avec une prise ferme sur ses épaules, je nous fis basculer vers la droite, voulant me retrouver sous lui, à la place. Ma robe de chambre glissa légèrement sous le mouvement, et je vis ses yeux se recentrer sur mon cou. Il prit le temps de marquer chaque centimètre carré de peau qu'il trouvait, sans se soucier du lendemain, et pour être honnête, je m'en foutais aussi. J'étais tellement hypnotisé par sa bouche contre ma peau (Je ne passerai plus jamais autant de temps sans Mark, oh, oh mon dieu-) que je ne sentis qu'au dernier moment ses doigts défaire le nœud qui retenait ma robe de chambre.

Il se figea en sentant la dentelle qui recouvrait mon ventre, et je ne pus retenir un sourire satisfait.

Sans un mot, il écarta complètement ma robe de chambre bleu nuit, qui s'accordait parfaitement avec le blanc délicat de mon ensemble. J'avais trouvé ce combiné de dentelle en me perdant sur internet, tombant en amour avec les détails floraux magnifiques. Mark laissa échapper un petit gémissement en voyant la simple bande assortie autour de ma cuisse droite. Il remonta ses yeux le long de mon corps, émerveillé et les pupilles embrumées. Je frissonnais sous son expression de désir pur.

«Yoongi, baby,», articula-t-il comme si chaque mot lui demandait un effort suprême, «Tu es sublime, hors de ce monde, mais... Je vais ruiner... te ruiner, mais c'est si joli»

Son index traça une fleur qui s'étendait sur mon bas ventre, me causant un autre frisson. Mon entrejambe était tellement tendue qu'elle commençait à me faire mal, mais j'étais trop préoccupé par l'amour dans les yeux de mon petit ami.

Heureusement, j'avais prévu le coup.

Je faufilai une main entre nos deux corps échauffés et ouvris d'un doigté expert les boutons qui retenaient la lingerie entre mes deux jambes. Sans aucune gêne, j'ouvris les cuisses en relevant le bas maintenant détaché, m'exposant complètement.

«Je t'en prie, ruine-moi à ta guise, mon amour», ronronnai-je.

Et, oh, qu'il fit à sa guise.

Mark me traitait toujours comme un joyau précieux et fragile, toujours lent et amoureux, mais le nouveau vêtement (ainsi que la séparation prolongée) le transforma en bête passionnée. Ses mouvements étaient désespérés, rapides, précis, tandis qu'il me marquait le plus possible. Je me noyais toujours dans son amour, seulement il l'exprimait différemment, plus assuré, plus direct, et j'en tremblais toujours autant. Il me préparait plus rapidement que d'habitude, me murmurant qu'il savait que j'appréciais cela. Ma rougeur instantanée fut sa seule réponse. Mon corps bougeait en tandem avec le sien, ondulant dans un rythme accéléré et parfait qui me fit entrevoir le paradis. Je n'arrêtais pas de parler, phrases brisées et mots dans le désordre, qui avaient un seul but: lui faire comprendre que j'adorais ce qui se passait.

Pour deux amoureux séparés depuis quelques mois, je dois dire que je fus surpris de ne pas être venu beaucoup plus tôt.

Et bien évidemment, comme nous étions deux amoureux séparés depuis quelques mois, nous eûmes encore quelques reprises avant de repartir.

(Mark m'avait promis de m'aider à laver les comptoirs de la cuisine plus tard. Et ceux de la salle de bain)



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Ahh, l'amour naif

Septième RoueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant