Septième Roue

YOONGI

«Non, non, non, non», marmonnai-je en plissant mon nez.

Peu importe quel changement je faisais, la chanson n'était jamais à mon goût. Les lignes commencèrent à se brouiller devant mes yeux, formant un mélange de couleur indisctinct, mon estomac criait famine et mon cerveau réclamait une pause. D'un geste rageur, je lançai mon crayon contre le mur et le regardai tomber bêtement.

«Ce crayon ne t'as rien fait de mal, pourtant»

Je sursautai avec une telle violence que mon derrière sauta d'une bonne dizaine de centimètres. Je me retournai rapidement pour tomber nez-à-nez avec mon amoureux, sublimement habillé en noir. Il me souriait en coin, et je réalisai soudainement qu'il était exactement ce qu'il me fallait.

Je me précipitai contre lui, lui arrachant un petit mmph! Il déposa un baiser au sommet de mon crâne tandis que j'enlaçai sa taille.

«Laisse-moi juste déposer ça», dit-il en s'étirant le bras pour déposer une boite sur mon bureau.

J'échappai un petit hoquet en apercevant le logo familier.

«Tu m'as apporté du poulet frit?», demandai-je avec une voix étouffée.

Il rit doucement en passant ses bras autour de mon corps.

«Je me doutais que t'aurais faim»

Mon cœur allait exploser. Je me régalais de sa chaleur corporelle en me disant que j'allais bientôt me régaler tout court.

« Reste avec moi jusqu'à la fin, je t'en supplie», murmurai-je dans son épaule, déclenchant un autre rire.

«C'est le plan, mon ange», répondit-il en commençant un léger slow.

Je relevai la tête pour lui sourire.

«Parfait. Si tu avais dit autre chose, je t'aurais jeté dehors».

Puis après quelques instants de réflexion;

«Mais j'aurais gardé le poulet»

Mark rit doucement. Je lui souris avant de me précipiter vers la boîte en carton, sentant la salive se répandre dans ma bouche. Mon cœur se réchauffa en remarquant qu'il avait choisi mes saveurs préférées. Nous mangeâmes tranquillement, profitant des rares moments où nous savions que personne ne viendrait nous déranger. Il y avait deux mois seulement, j'étais extrêmement nerveux en sa présence, et maintenant, bien qu'une certaine part du sentiment restait, je me sentais bien plus à l'aise en sa compagnie. Je n'avais plus besoin de l'impressionner, juste être dans la même pièce que lui m'apportait un sourire aux lèvres. C'était un sentiment exaltant, celui de savoir que j'étais aimé en retour.

«Tu as de la sauce partout autour de ta bouche», dis-je avec un rire quand le dernier morceau de poulet fut avalé.

Je le regardai tenter de nettoyer son visage, sans grand succès, puis je décidai de prendre les choses en main. Il cligna des yeux, immobile, pendant que je me levais et m'assoyais lentement sur ses cuisses. Je soutins son regard en me penchant pour faire rouler ma langue sur les coins de ses lèvres, laissant sa peau brillante et sans la moindre tache. Je le sentis se tendre et son regard s'assombrit rapidement.

Je me lécha les lèvres avec contentement.

«Tu n'y arrivais pas», soufflai-je.

Je savais que je jouais avec le feu. Pendant ces mois, l'occasion ne s'était jamais présentée pour que nous devenions plus intimes, et j'en avais ras-le-bol. Nous étions enfin seuls, dans mon studio insonorisé, et Mark sembla comprendre cela aussi, car la prochaine chose que je savais, c'était que j'étais entraîné dans un baiser passionné. Je fondis dans ses bras tandis que ses mains se resserraient possessivement sur mes hanches. En entrouvrant mes lèvres, une sensation nouvelle accompagna le mouvement de sa langue. Je fronça les sourcils en me dégageant. Mark écarquilla les yeux, comme si la réalisation venait de le frapper.

«J'ai oublié d'enlever mon piercing-»

«Depuis quand tu as un piercing?», l'interrompis-je en sentant la chaleur se propager dans mon bas-ventre.

Il rougit.

«Il y a quelques années, mais je ne suis pas supposé le porter en public», répondit-il en évitant mon regard.

Sans répondre, je pris sa mâchoire dans mes mains et appliquai un peu de pression pour l'inciter à me montrer. Ses joues s'empourprèrent mais sa bouche s'ouvrit pour me laisser admirer la petite barre de métal, scintillante de salive, qui traversait le frein en dessous de sa langue.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que mon (mince) contrôle éclate en morceaux.

«Tu n'as pas le droit d'être aussi sexy», marmonnai-je en l'embrassant à nouveau.

Le reste se passa dans un léger brouillard.

Ses grandes mains caressèrent tendrement mon corps, explorant chaque centimètre carré de peau qui s'offrait à lui. Ses lèvres, en plus de murmurer des compliments et encouragements qui me faisaient brûler agréablement, marquèrent l'intérieur de mes cuisses jusqu'à ce que des larmes de bonheur se forment dans mes yeux. Ses vêtements ne restèrent pas longtemps non plus, rapidement jetés au sol par mes mains avides. Je pouvais toucher, embrasser, lécher en toute liberté, tout en proclamant mon amour contre sa peau. Il prit son temps pour me préparer après s'être gentiment moqué de moi pour avoir gardé une bouteille de lubrifiant dans mon bureau. Moi qui le pensait être rempli de frustration sexuelle, chacun de ses touché était doux et sensuel, comme s'il voulait admirer tous les recoins de mon corps. Je rougissais sous l'attention tout en réclamant plus. Il finit par me donner plus, tout aussi amoureusement. Le reste était entremêlé de plaisir et de son nom qui sortait de ma bouche. Quand la vague se brisa enfin, les décibels montèrent en folie, et Mark me suivit peu après.

Je finis par haleter mon amour contre ses cheveux, mes doigts entre les siens, et mon cœur réchauffé comme mon corps l'était.

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J'ai rêver que Mark avait une émission de cuisine, du coup j'ai su que c'était un signe de mon subconscient d'updater ce livre haha

Mark a vraiment un piercing sous sa langue, allez vérifier ;)