I- Killer Green

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(commentaire à la fin :) )

*pov inconnu*

Un poing s'enfonce dans son estomac. Elle entend le bruit sourd d'une de ses côtes qui se brise. Elle riposte. Un coup puissant dans l'entre-jambe de son adversaire part à une vitesse incroyable. Il pousse un hurlement strident. Elle a dû viser au bon endroit, principe universel apparemment. Le cri lui perce les oreilles, ses tympans saignent mais ça ne la dérange pas. Elle continue de se battre, tout en ignorant le sang qui se fait de plus en plus présent. Des blessures, elle en a déjà, plein, et ce n'est pas une de plus qui va l'arrêter. Tout son corps en est recouvert, égratignures, plaies profondes, brûlures, fractures et cicatrices... Elle en a tant qu'elle a arrêté de compter. Elle se contente simplement de continuer de se battre.

Elle rends chaque coup avec un peu plus de force que le précédent, amochant son adversaire un peu plus à chaque fois. Il tente de porter une attaque supplémentaire, sans succès. Un poing vole très près d'elle. Elle prends alors son envol avant d'esquiver un coup supplémentaire. Se trouvant maintenant à la même hauteur que lui, elle en profite pour l'observer attentivement.  L'être qui se tient devant elle est environ deux fois et demi plus grand qu'elle. Plus large également. Elle flotte devant sa tête et  le fixe droit dans les yeux. Ils sont tout bonnement dégoûtants, de gros globes oculaires injectés de sang avec de petites iris, on se demande ce qu'il arrive à voir comme ça. Mais plus important, Ils sont verts. Scintillants. D'un magnifique vert émeraude. Des yeux comme ça, elle en a déjà vu, elle ne sait plus où mais elle en est certaine. Elle a déjà contemplé des yeux semblables. Verts, profonds, hypnotisant.

Des flashs apparaissent. Trop de choses. Des souvenirs flous, des formes, une voix. Ensemble on ferait une super équipe. Rien ne pourra nous arrêter. Tu peux sortir de la même manière que tu es rentrée. Tu m'a brisée, vas-t-en... Toute la souffrance de ces moments la frappe d'un coup. Elle se sent oppressée, compressée comme si elle allait exploser. Comme si ce quelque chose dont elle n'avait plus vraiment conscience était encore présent. Elle fini par lâcher prise et tombe en brisant encore un peu plus l'asphalte déjà bien abîmée par le combat. Elle s'agenouille et prends son visage dans ses mains. Les larmes coulent à flots le long de ses joues. En l'espace d'un instant elle se sent revenir. Quelqu'un avec une vraie vie, une vraie mémoire fait partie  d'elle.  Sans savoir ce que c'est,  elle a l'impression que tout le lui rappelle sans cesse. Qu'il y a une souffrance au fond d'elle qu'elle ne peut plus  oublier et qu'elle ne peut plus non plus supporter. Des larmes coulent. . .Encore... Ce vert elle le déteste.  Ces yeux. Ces sentiments. Ses sentiments. Elle se déteste. C'est sa faute. Elle le sait. Alors elle se laisse aller. Elle laisse sa colère et sa tristesse l'envahir. Elle sent alors une chaleur familière s'emparer de son corps. Une sensation qu'elle ne connaît que trop bien. Son corps et son esprit semblent se séparer et une seule chose prends le dessus. Sorte d'instinct animal qui la pousse à la violence.  Elle déchaîne alors toute sa puissance contre  l'alien en piteux état qui a abandonné de se défendre. Elle s'arrête uniquement lorsqu'elle est à bout de forces.

La chaleur se dissipe peu à peu et son corps retrouve sa froideur habituelle. Une odeur de chair brûlée flotte dans l'air. Elle rouvre les yeux. Elle observe son ''travail". Les yeux verts de la bête ont étés remplacés par des sortes de taches difformes. Mélange de chair brûlée, de traces de calcination et de peau fondue. Du sang s'ajoutant au tableau, coulant encore par endroits. Bien pense-t-elle, plus de vert. La créature hurle, se débat, tape dans le vide mais pas une fois ne l'atteint. Puis l'alien fini par s'écrouler sur le sol, raid mort. Elle reste là, plantée devant lui à contempler son œuvre du jour, son massacre. Ce qu'elle a fait à cet être lui rappelle son propre corps. Mutilé, meurtrit et couvert de cicatrices. Cicatrices qu'elle collectionne depuis des mois. Marques au fer rouge de ses propres peines. De sa propre douleur. Marques qu'elle s'est infligées elle-même. Elle y jette un coup d'œil.  Son corps ne vaut pas mieux que celui de l'alien auquel elle vient d'infliger une raclée. Il est meurtrit, une vraie charpie, son costume déchiré lui laisse entrevoir de nombreuses blessures ouvertes et ou non cicatrisées. Du rouge et du bleu, du sang et des bleus. Une voix à l'intérieur lui souffle : Tu le mérites.

Light in the darkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant