Des bonbons où un sort ?

Toc toc toc.

Il était 21h30.

Severus se dirigea vers la porte en essayant tant bien que mal de remettre son éternel masque de froideur pour éviter qu'on ne remarque sa détresse.
Il ouvrit la porte aussi brusquement que d'habitude sur une Hermione en pyjamas, catastrophée.

"-Je suis désolée, désolée, désolée...
Elle secouait sa tête de gauche à droite avant de reprendre tout aussi rapidement.
Napoléon était couché sur moi... ah.. oui, je l'ai appelé Napoléon... je..."

Elle s'arrêta de parler et de bouger dans tous les sens durant quelques secondes, elle planta son regard dans les deux prunelles noires de son collègue, celui-ci semblait totalement perdu devant la jeune femme.

-"Merci... merci de me l'avoir offert, il est magnifique et il me rappel mon pattenrond... Enfin, bref... Je me suis endormire et... Je viens de me réveiller et.... Je suis en retard, affreusement en retard... Pardon... "

Elle avait dit ses dernières paroles d'une façon si touchante et si sincère que cela déstabilisa encore un peu plus le Serpentard qui venait de réaliser, un peu trop tard, qu'Hermione emportée par son monologue hystérique, était rentrée dans ses appartements.

Severus arqua un sourcil, il n'était pas tout à fait certain d'avoir tout compris.
La jeune femme le remarqua immédiatement.

-" Professeur Snape, je suis venue pour entendre vos explications, même si je ne sait pas à quoi cette convocation rime et que je ne sais pas ce que je dois comprendre vis à vis de ce qui c'est passé hier, je vais au moins vous dire une chose avant que vous vous imaginiez quoi que ce soit, je vous arrête tout de suite, je n'ai personne dans ma vie et de toute façon, outre le fait que je doute fortement que cela vous intéresse un temps sois peu, ma vie privée et sentimentale, cela ne vous regarde pas !
Franchement, je ne crois pas que le redouté professeur de potion souhaite réellement savoir si je suis amoureuse ou non ...
Alors, s'il vous plais, expliquez moi votre réaction Snape."

Devant le silence de Severus.
Elle reprit, un peu plus calmement.

-"Écoutez, si je vous dis ça, c'est simplement parce qu'en vérité, c'est que je suis seule, je  me sens seule...
À vrai dire, je ne pense pas que quelqu'un puisse un jour me supporter, alors...
J'ai simplement arrêté d'espérer...
Alors ne venez pas remuer le couteau dans la plaie..."

Elle avait presque murmuré la fin de sa tirade.

-"Enfin... Bref, tout ça pour vous dire que je vous écoutes, Snape. Dites-moi pourquoi vous m'avez fait venir" Dit elle en croisant les bras.

Hermione avait encore dit son monologue d'une traite mais cette fois-ci, severus avait remarqué qu'il y avait une pointe de mélancolie dans son discours.
C'est donc toujours aussi paumé qu'il essayait tant bien que mal d'assimiler toutes les informations et évidement l'une des révélations de la gryffondor avait tout particulièrement piqué sa curiosité.
 
-"Je.... Vous... Vous êtes amoureuse ?!"
Le serpentard avait la bouche pâteuse et il regrettait déjà d'avoir posé cette question, car la réponse le terrifiait.

-"Ah.. euh... je ne sais pas trop, peut-être... Pourquoi ?!
Encore une fois, depuis quand cela vous regarde ?!
OH ! MAIS... JE SAIS !
Vous voulez vous moquer de moi, mais je vous préviens..."

La jeune femme, toujours aussi nerveuse avait marché inconsciemment jusqu'a arriver au milieu de la pièce principale, elle se trouvait à mi-chemin entre le salon et la fenêtre qui donnait sur le lac.

Entre eux, il y avait au moins 20 mètres et Severus se permit de commenter la dernière phrase de la lionne à voix basse, persuadé qu'elle était bien trop loin pour l'entendre.