01.5 :: 𝘾elui qui devint un criminel

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nda — je suis très très heureuse de poster ce chapitre, parce que le réseau Eitpheil y apparaît enfin et que je les aime fort <3

pour rappel, le réseau Eitpheil n'existe pas dans Psycho-Pass, j'ai inventé l'organisation pour le bien de cette histoire (mais il est certain que des groupes du genre existent dans l'univers selon moi, c'est impossible que personne n'ait jamais essayé de lutter de cette manière contre Sybille à mon humble avis–) :)
Pour autant, je lève l'ambiguïté tout de suite, les personnages sont bien des personnages d'Haikyuu, même si aucun nom familier ne vous sera donné dans un premier temps ;)

comme toujours, j'espère que vous allez bien, je vous remercie pour la lecture et je vous donne rendez-vous le 13 mars pour le chapitre six !

CHAPITRE CINQ ― CELUI QUI DEVINT UN CRIMINEL
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𝙏outes les personnes qui connaissaient Shôyô auraient dit en apprenant son projet de fuite qu'il était irresponsable et inconscient. Ses parents les premiers, mais aussi de nombreux camarades de classe qui le fréquentaient plus ou moins : tous savaient à quel point le central du club de volley masculin était du genre à foncer sans réfléchir aux conséquences.

Pourtant, cette décision-là, il ne l'avait pas prise à la légère. Il l'avait pesée longuement dans son esprit et s'était demandé si c'était réellement la chose à faire. Pouvait-il fuir Sybille ? Le Japon ? Était-il en mesure de s'en sortir seul avec sa sœur ? Il y avait tant de questions dont la réponse semblait être négative. Le jeune homme n'avait cependant pas l'intention de se fier à ce pessimisme. Il ne savait rien des « antécédents » de ce genre de plan. Il n'en avait jamais entendu parler, mais ne pouvait pas imaginer que personne n'avait jamais tenté de fuir l'autoritarisme du système. Peut-être avaient-ils échoué et étaient désormais six pieds sous terre, considérés par Sybille comme des criminels et exécutés. Mais peut-être aussi avaient-ils réussi à fuir.

Il s'accrochait à ce mince espoir. Et puis, même si personne n'avait jamais réussi, cela ne signifiait pas que lui n'y arriverait pas. Il n'avait pas l'intelligence de Tsukishima mais il savait se débrouiller. Il s'en sortirait, il le fallait.

Contrairement à ce qu'il avait dit à Yamaguchi et Tsukishima, il ne les attendit pas pour connaître le bilan de leur entretien. Il ne chercha pas non plus Kageyama qui devait encore attendre son tour. Dès qu'il eut mis un pied hors de la salle, il prit la direction de la gare pour retourner chez lui. Le matin même, il avait dit à ses parents qu'il rentrerait vers seize heures ― il avait menti sur l'heure de son entretien. Ils n'allaient donc pas s'attendre à le voir revenir si tôt, et c'était tant mieux.

De son trajet en train, il ne garda aucun souvenir. Il était concentré sur ce qu'il allait faire une fois de retour chez lui. Il consulta brièvement ses messages et découvrit alors que Sugawara et Asahi lui avaient adressé des encouragements pour l'examen plus tôt. Il les remercia chaleureusement avec un peu de retard et leur dit que tout s'était bien passé. Ce n'était pas vraiment un mensonge. Rien ne s'était mal passé à proprement parler.

Lorsqu'il aperçut sa maison, il se fit tout petit ― encore plus qu'il ne l'était déjà ― et contourna l'entrée pour atteindre la fenêtre de la chambre de sa sœur. Il jeta un coup d'œil à l'intérieur et l'aperçut en train de jouer par terre, comme la veille. Leurs parents ne semblaient nulle part en vue. Il toqua doucement à la vitre et mit un doigt sur ses lèvres lorsque Natsu releva la tête et le vit. La fillette sourit, se redressa et vint lui ouvrir.

S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant