nda - deuxième partie :) le prochain chapitre sortira le 26 mars!
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CHAPITRE SIX ― TOUTES LES AMITIÉS NE SONT PAS FAITES POUR DURER
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« Eh toi ! »
L'exclamation presque agressive fait se retourner Yû dans la direction de celui qui vient de parler ― un jeune garçon aux cheveux bruns qui porte un pansement sur le nez. Il le reconnaît vaguement : il s'agit d'un élève de sa classe, Tanaka s'il se souvient bien. Ils n'ont pas échangé un seul mot depuis la rentrée, deux semaines plus tôt, aussi le jeune garçon se demande ce qu'il peut bien lui vouloir.
« Quoi ? » répond-il sur le même ton pour ne pas laisser l'autre avoir l'ascendant sur lui. Celui-ci semble satisfait par sa réponse, puisqu'il enchaîne avec moins d'agressivité :
« Je t'ai vu hier, en train de faire fuir les troisièmes années. » Yû hausse un sourcil, surpris. Il ne pensait pas que quelqu'un l'avait vu ― mais mieux vaut que ce soit un camarade de classe plutôt qu'un professeur, n'est-ce pas ?
« Tu veux me dire que je n'aurais pas dû faire ça ? demande-t-il, méfiant.
― Tu rigoles ? C'était beaucoup trop classe ! »
L'enthousiasme du garçon le prend de court. Il n'a pas l'habitude qu'on le félicite aussi largement pour ses excès de zèle qui le conduisent à frapper ceux qui embêtent les plus jeunes. A l'école élémentaire, les professeurs lui disaient toujours que s'il continuait ainsi, il allait excéder la norme et devenir criminel dormant. Mais Yû ne pensait pas comme eux : après tout, il ne faisait rien de mal. Il était simplement en train de défendre ceux qui en avaient besoin.
« Appelle-moi la prochaine fois ! Je t'aiderai ! »
Tanaka continue de parler et de s'extasier en lui tendant une main amicale. Yû hésite quelques secodes, avant dela saisir et de la serrer fortement. Le jeune homme brun lui rend sa poigne.
Une amitié est née.
Mais elle n'était pas faite pour durer.
Ce souvenir de rencontre était un de ceux que Yû chérissait le plus, et ce depuis son incarcération en centre de thérapie. Il était suivi de près par le souvenir du jour où Tanaka était venu le voir pour la première fois, couvert de bleus mais fier de lui annoncer qu'il avait collé une raclée à ceux qui avaient insulté Yû dans son dos.
Ryu était le meilleur ami dont on puisse rêver. Il l'avait toujours su. Et même quand il avait cessé de venir, Yû ne lui en avait pas voulu.
Certes, au début, il avait été blessé. N'importe qui l'aurait été. Il avait songé que finalement, Ryu état facile à détourner de ses priorités : il suffisait d'une jolie fille pour qu'il oublie ses vieux amis. Et puis, petit à petit, la peine avait laissé la place à la colère. Colère dirigée envers son ami, mais aussi envers lui-même. S'il n'était pas coincé dans ce foutu centre, avec ce foutu facteur qui dépassait les 120 et ne diminuait pas, il aurait pu aller voir son ami directement, sans le forcer à venir dans ce lieu austère.
Finalement, la colère s'était muée en lassitude. Il pouvait comprendre que Ryu en ait eu assez de venir. Personne ne serait ravi de venir tous les jours, ou même toutes les semaines, dans un tel endroit. Personne ne serait ravi d'être confronté sans celle à ce qui arrivait quand on était exclu par Sybille. Il pouvait accepter l'idée que son ami était ennuyé et avait cessé de venir.
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S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂
Hayran Kurgu─ (💾) ❝ ON NOUS A TOUT PRIS SOUS COUVERT DE NOUS PROTÉGER, MÊME LE DROIT DE RÊVER. ❞ Peut-on encore rêver dans un monde où notre futur est déterminé par une machine ? Dans un Japon aux frontières fermées, désormais gouverné par une entité de haute...
