03.4 :: 𝘿eux amis d'enfance

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nda - le prochain chapitre sortira le 26 février ! bonne lecture (:

CHAPITRE QUATRE ― DEUX AMIS D'ENFANCE

Les trois jours qui suivirent le début de leurs investigations sur Eitpheil, les Hinata et Kageyama furent on-ne-peut-plus ennuyeux. On aurait pu croire qu'une telle affaire importante les aurait gardés en mouvement et aurait constitué une des plus palpitantes de ces derniers jours ; mais la vérité était que la situation s'enlisait et que personne ne faisait de progrès. Après quatre jours d'absence, la SP avait officiellement reconnu que Tobio Kageyama avait pris la fuite avec Shôyô Hinata ; néanmoins, aucun scanner ni témoin oculaire n'avait vu la moindre trace d'eux. Des inspecteurs surveillaient fréquemment le quartier où un groupe de fugitif avait été aperçu trois jours plus tôt, mais rien ne s'était produit jusque-là, donnant à tous un sentiment de s'être fait bernés de quelque façon que ce soit.

Les choses commencèrent néanmoins à se précipiter au matin du quatrième jour, quand Asahi et Sugawara, installés dans leurs bureaux et échangeant des banalités, virent passer Yaku dans le couloir, d'un pas raide. Il était suivi du directeur Omizu, ce qui piqua immédiatement leur radar d'inspecteurs : il avait dû se passer quelque chose.

« On a peut-être repéré un membre d'Eitpheil. » annonça Yaku lorsqu'ils le rejoignirent dans une salle de réunion. Le directeur les avait autorisés à entrer ; les autres inspecteurs de la Sécurité Publique étaient tous en opération.

« Où ça ? s'enquit immédiatement Sugawara.

Dans un quartier de Nakano. Ici. » Il fit glisser une image de vidéosurveillance sous leurs yeux ; on y voyait un jeune homme dissimulé sous une casquette, un masque et des lunettes de soleil, avançant parmi la foule qui se pressait dans le métro.

« Un membre d'Eitpheil dans le métro ? s'étonna Asahi. Ils sont blindés de capteurs et de scanners, pourtant.

― La gare était supposée faire l'objet d'une maintenance aujourd'hui, expliqua Yaku. Néanmoins, le technicien a eu un accident en chemin et la maintenance a été reportée. Les voyageurs n'étaient cependant pas au courant, car la gare n'a pas jugé nécessaire de les informer de ce report.

― Les citoyens honnêtes se fichent bien de savoir si les scanners fonctionnent ou non, commenta Omizu. Les criminels en revanche...

― On a donc une identité ? » Sugawara resta concentré sur le plus important.

« Non, soupira malheureusement Yaku, on n'a pas d'identité. Sybille n'a pas pu reconnaître son visage.

― A cause des lunettes ? »

De simples lunettes de soleil n'auraient pas dû gêner les scanners de Sybille, mais Asahi avait entendu dire que des ingénieurs avaient mis au point par hasard des lunettes capables de dérouter les scanners ― ils cherchaient originellement à trouver un moyen de créer des lunettes améliorant progressivement la vue et guérissant les yeux sans obliger les patients à se plier à une opération longue et dangereuse, mais avaient juste réussi à créer quelque chose d'impossible à scanner pour Sybille. Le produit avait été interdit, mais c'était la seule explication à ses yeux et il n'était pas impossible que le plan de celui-ci ait fuité un jour.

« Il est impensable que son visage ne soit pas dans la base de données, lâcha le directeur Omizu. Donc ce doit être ça. Quoiqu'il en soit, on va envoyer une partie de l'unité deux le pister. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne soit attrapé. »

S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant