01.6 :: 𝘾e n'est pas aux autres de nous dicter nos vies

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nda — preach and mark my words svp, vous ne devez rien aux autres, vivez comme vous l'entendez - sauf si vous entendez tuer les gens, là je suis pas sûre.

cette intro est messed up, ma vie aussi, mais j'espère que vous allez bien comme toujours ! je vous souhaite toujours plein de bonheur malgré la situation  compliquée.

le chapitre d'aujourd'hui va marquer une rupture dans la suite de l'histoire mais j'espère que ça va continuer de vous plaire <3

le prochain chapitre sortira le 27 mars ! bonne lecture :)


CHAPITRE SIX ― CE N'EST PAS AUX AUTRES DE NOUS DICTER NOS VIES
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« Natsu ! »

𝙎hôyô ouvrit les yeux sur ce cri et se redressa vivement, trempé de sueur et le souffle court. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir d'où il se trouvait ― la lumière du soleil illuminait la ruine dans laquelle ils avaient passé la nuit, exposant encore plus son état pitoyable. L'obscurité avait au moins eu le mérite de cacher les mauvaises herbes qui parcouraient le vestige de part en part. On avait du mal à croire qu'il s'agissait d'un bâtiment protégé ; ceux que Shôyô avait aperçu au sein de la capitale étaient bien mieux entretenus.

Il essaya de reprendre son calme et de contrôler sa respiration. Le cauchemar dont il venait de s'éveiller avait été saisissant de réalisme : il y avait vu sa petite sœur se faire emmener par un inspecteur, qui n'était autre que Tsukishima, tandis qu'il implorait vainement son camarade de ne pas faire ça. Mais le jeune homme blond ne l'écoutait pas et se contentait de se moquer de lui et de sa décision puérile de fuir. Le rêve s'était terminé lorsqu'il avait pointé son dominateur sur lui, et pressé la détente tandis que l'arme prenait son apparence létale.

Le central parvint à retrouver un peu de quiétude en se répétant en boucle que tout allait bien, que sa sœur dormait encore blottie contre lui, et que la SP ne les avait pas rattrapés. Il passa une main sur son front pour chasser la sueur qui le recouvrait et se redressa en prenant soin de ne pas réveiller Natsu. Lorsqu'il quitta la protection des murs de pierre, une brise froide le frappa en plein visage et acheva de le réveiller.

Contrairement à ce que son apparence délabrée laissait penser, la ruine avait un coin encore entier où le frère et la sœur avaient pu dormir à l'abri du vent, réchauffés par le feu allumé par Orru la veille. Les flammes s'étaient désormais éteintes et la pierre avait absorbé la chaleur, mais ils en avaient conservé une partie sans le vent pour souffler sur eux ; le contraste avec la froideur de l'extérieur n'en était que plus surprenant.

Le rouquin frissonna en croisant ses bras sur sa poitrine dans une vaine tentative de se réchauffer, et rejoignit la silhouette d'Orru, perché sur un monticule de pierres un peu plus loin et totalement exposé au vent. Il avait complètement disparu sous une couverture noire supposée le réchauffer pendant sa garde ― il avait veillé toute la nuit au cas où la Sécurité Publique passerait dans le coin.

« Déjà réveillé ? » le salua justement leur guide en le voyant approcher. Son nez et ses joues étaient rougis par le froid.

« Oui, répondit simplement le rouquin en frissonnant. Vous n'avez pas dormi, vous ? » Orru étouffa un bâillement peu élégant.

« Non, mais c'est pas grave. J'm'reposerai quand vous serez en lieu sûr. »

Il ponctua cette phrase d'un coup d'œil appuyé que Shôyô comprit sans problème même si la perspicacité n'était pas toujours son fort. Son regard noisette se déporta ensuite vers la dernière personne de leur petit groupe insolite, qui avait dormi sans chaleur et vaguement protégée du vent par un pan de mur. Orru avait refusé de laisser ce nouveau venu partager la même « chambre » que le frère et la sœur, nourrissant encore trop de doutes à son sujet.

S'IL NOUS ÉTAIT PERMIS DE RÊVER - 𝗵𝗮𝗶𝗸𝘆𝘂𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant